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Entrevue musico-bouffe avec Alex Tétreault | 43e édition de Contact Ontarois

Entrevue musico-bouffe avec Alex Tétreault | 43e édition de Contact Ontarois

43e édition de Contact Ontarois | Ottawa du 17 au 20 janvier 2024  | En collaboration avec Baron Mag

Alex est un artiste de théâtre, travaileur autonome et activiste communautaire queer francophone, établit à N’Swakamok (Grand Sudbury) dans le Nord ontarien.

Présentations éclair  | 19 janvier | 15:15 à 17:00

Centre des arts Shenkman – Salle Harold Shenkman

 

Qui êtes-vous, quel est votre parcours ? 

Je suis un artiste de théâtre, travailleur autonome et activiste communautaire queer. Je suis originaire de N’Swakamok (Sudbury), où j’habite toujours. Après mes études dans les défunts programmes de théâtre et de sciences politiques de Laurentian University, je gravite autour du milieu artistique de ma ville natale.

 

Je travaille à la pige depuis quelques années maintenant, surtout en traduction et en communication, tout en développant ma démarche artistique. En juin dernier, j’ai signé le texte et la mise en scène de Nickel City Fifs, ma première pièce de théâtre autogérée et coproduite avec le Théâtre du Nouvel-Ontario.

 

Je suis aussi ce qu’on pourrait qualifier de brasseur de marde. Je prends souvent la parole dans les médias de la région, notamment en tant que chroniqueur chez Le Voyageur et comme invité à Radio-Canada. J’assure également la présidence de Théâtre Action, l’organisme de service pour l’ensemble du milieu théâtral de l’Ontario français, en plus de siéger aux conseils d’administration de nombreux autres organismes dans la région.

 

Comment a démarré votre aventure théâtrale ? 

Elle a commencé à l’École secondaire Macdonald-Cartier. Disons que j’avais toujours une certaine…flamboyance, une caractéristique qui se manifestait principalement pendant mes classes d’art dramatique. J’ai découvert que j’aimais vraiment ça et, malgré mon intérêt pour les sciences et les mathématiques, j’ai décidé de m’orienter vers les arts. Je me suis donc joint à la troupe scolaire, Les Draveurs, puis le reste is history

 

Comment décririez-vous votre univers théâtral ?

Mon univers théâtral me ressemble énormément : engagé, sarcastique et ridicule. Il est très complémentaire de mon activisme et est surtout informé par ma pratique en clown et mon bagage culturel queer et franco-ontarien. J’aime raconter des histoires intimes et accessibles qui passent par l’humour, même si je préfère le rire jaune ! J’ai une esthétique un peu broche-à-foin, mes histoires tenues ensemble à coups de duct tape et de rêves.

 

Quelle est votre relation à la nourriture ?

J’adore manger et qu’on me fasse à manger, mais ce n’est pas seulement quelque chose qu’on fait pour survivre. Pour moi, c’est le social qui est le plus important, que ce soit un souper bien relaxe avec mon chum ou une bonne soirée avec de bons amis.

 

Si Alex Tétreault était un plat, quel serait-il ?

Je serais un bon potage chaud, le genre qu’on mange au cœur de l’hiver en plein milieu d’une belle, grosse bordée de neige. On s’en fout si c’est bon pour la santé ou non; ça fait du bien à l’âme puis honnêtement c’est ça qui compte dans la vie.

 

Qu’est-ce que vous écoutez comme musique lorsque vous cuisinez ?

J’écoute principalement des podcasts en cuisinant, mais il m’arrive parfois de mettre de la musique qui m’invite à me balancer le popotin. Blastez-moi du Kylie, du ABBA ou l’album disco de Lisa LeBlanc puis je vais vous faire une gigue du bonheur en étirant ma pâte à pizz’.

 

Quels sont les aliments dont vous ne pourriez jamais vous passer et pourquoi ?

J’ai toujours un faible pour la pizza. Pourquoi ? Parce que c’est délicieux.

 

Quel est le pire repas que l’on vous ait servi ?

C’était à un mariage. On nous a servi du poulet sec avec des patates pilées (sans gravy) et des petits bouts de légumes bouillis froids. On n’avait que de l’eau à boire. J’ai certainement mangé de quoi de pire dans ma vie, mais je préfère de loin une tentative culinaire ratée à quelque chose de plate.

 

Avez-vous des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque vous êtes en tournée ?

Je n’ai pas encore eu la chance de partir en tournée ! Mais je promets que dès ma première tournée, je vais devenir absolument insupportable.

 

Quel est votre plus gros « fail » culinaire ?

Dans mon premier appartement, je voulais me préparer une tasse de thé, toute simple. J’ai rempli la bouilloire, je l’ai placée sur le poêle, puis j’ai crinqué la chaleur. Sauf que j’avais oublié que je venais de remplacer ma bouilloire avec une nouvelle électrique. La bouilloire a fondu, le feu a pogné et l’extincteur à poudre a traumatisé ma chatte.

 

…Et votre plus gros « fail » théâtral ?

J’aime penser que notre plus grand fail est toujours devant nous. Cela dit, j’ai déjà joué dans une comédie musicale poche à mourir pour une foule minuscule de parents et amis inconfortables dans un gymnase d’école secondaire. Des moments comme ça, ça nous garde humble.

 

Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour vous impressionner ?

Pour la bouffe, c’est assez facile de m’impressionner (si elle n’est pas toute beige !). En musique, joue-moi du Normand L’Amour ou du Gabrielle Destroismaisons puis je vais savoir que t’en es un vrai.

 

Quels sont vos projets futurs ?

Depuis la run de Nickel City Fifs, j’imagine comment donner un deuxième souffle à ce projet parce que j’aimerais qu’il puisse continuer. C’est un spectacle qui est d’autant plus d’actualité maintenant et j’ai envie de rencontrer les communautés queer partout au pays. Je développe aussi tranquillement de nouveaux projets et quelques demandes de subvention ont été rédigées, mais il n’y a rien à annoncer pour l’instant. Vous n’aurez qu’à rester à l’affût !

uda.ca

alextetreault.ca

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