Par Leonardo Calcagno

55 millions de dollars, c’est le montant de la dette totale de Triani, selon le dernier article du Journal de Montréal.

« Deux autres hypothèques conjointes avec Triani ont été contractées en même temps, montre le rapport : 21 600 000 $ auprès de Financement agricole Canada et 3 600 000 $ chez Roynat. La Banque CIBC est aussi citée dans le rapport, sans toutefois qu’un montant soit mentionné. Les dettes de Transbroue pourraient donc atteindre un minimum de 55 M$. Triani a payé 25 M$ il y a 15 mois pour l’achat de Transbroue et des brasseries Glutengerg, Oshlag et Vox Populi, indiquent nos sources. »

Écosystème en péril

Incluant les 8 millions dûs aux microbrasseries québécoises, la saga Triani / Transbroue pourrait amener à un désastre monumental pour l’industrie de la microbrasserie qui vit dans l’incertitude d’un marché très difficile.

Cela ne pèse pas seulement sur les microbrasseries et les compagnies de boissons en tant qu’entreprise, mais cela crée des ondes de choc destructrices au sein de l’écosystème local. Les ramifications touchent divers acteurs, de la main-d’œuvre locale aux partenaires commerciaux et aux consommateurs, créant un effet domino préoccupant. Le péril d’une faillite va au-delà des chiffres financiers. C’est une menace profonde qui touche l’étoffe même de l’écosystème de proximité.

Le phénomène des fournisseurs locaux qui se retrouvent avec des créances impayées crée un cercle vicieux d’instabilité au sein de la chaîne d’approvisionnement locale, menaçant leur propre stabilité financière.

Nous annoncerons malheureusement sous peu d’autres tristes nouvelles. Nous discutons avec les différents protagonistes et attendons confirmation pour respecter la façon dont ils veulent partager les nouvelles.

Questions

• Comment se situe le gouvernement dans cette saga ? 
• Pourquoi La Caisse de dépôt et placement du Québec a-t-elle choisi Triani plutôt que RJ Brasseurs en 2022 pour l’achat de Glutenberg ?

Poursuites et non-paiement 

• Plus de 8 millions dûs aux microbrasseries.
• En août 2023, six ex-partenaires réclament plus de 635 000 $. 
• La Brasserie Générale de Charlesbourg réclame 154 225 $, impactant son développement.
• La Microbrasserie Alchimiste poursuit Transbroue, actionnaire Triani, et ses administrateurs. Une réclamation de 1 194 940,22 $, alléguant le détournement de fonds destinés à l’Alchimiste.
• La Saga Triani continue avec le déversement des eaux contaminées à Terrebonne.
• Triani / Transbroue : poursuite pour délai de paiement.
• Nicolas Duvernois, de Bock/Ale et Duvernois Esprits Créatifs, n’a pas été payé par Triani d’un montant de plus de 1 M$ pour des ventes à la SAQ, selon l’article du JDM.

Conséquences sur l’Industrie brassicole québécoise :

• Des défis financiers impactant les microbrasseries directement dans la poursuite de leurs opérations.
• Une pause forcée pour La brasserie Estuaire.
• BG Brasserie Urbaine annonce la suspension du coffret des souverains en 2023.
• L’Espace Public est désormais distribuée par DRB distribution.

Le moulin des rumeurs

Selon des rumeurs dans l’industrie entendues lors de mes déplacements, Triani / Transbroue pourrait être à vendre ou proche de la faillite. Pour l’instant, ce ne sont que des rumeurs, mais les conséquences pourraient faire très mal à ceux qui cherchent à se faire payer pour continuer leur entreprise. 

Qui voudrait acheter une compagnie endettée avec un nom ayant été traîné dans la boue ?

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