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Le produit des sentiments : Entrevue musico-bouffe avec Valence

Le produit des sentiments : Entrevue musico-bouffe avec Valence

Après son EP Cristobal Cartel et quelques titres envoûtants, Valence dévoile au compte-goutte son tout premier album, Pêle-mêle, à paraître le 10 septembre prochain. Pour l’occasion, Baron plonge tête première dans son quotidien fait de créativité et de sandwichs aux tomates.

Comment décrirais-tu ton univers musical?

Mon processus créatif repose sur mon intuition et ma vulnérabilité. Je pense que ça se reflète dans ma musique. J’ai une tendance mégalomane dont j’ai déjà essayé de me départir. Mais, pour mon premier album, je sentais le besoin d’y aller all-in et de célébrer cette obsession parfois caricaturale pour le majestueux. Mes textes sont de plus en plus intimes cependant. De ce contraste entre le petit et le grandiose émane un sentiment d’immersion, de bulle, je crois.

Le produit des sentiments : Entrevue musico-bouffe avec Valence
Crédit photo : Jérémy Lachance

Y a-t-il une différence entre le style de musique que tu écoutes et celui que tu crées?

Oui! J’écoute une grande panoplie de styles musicaux qui m’influencent sans aucun doute, mais qui ne se reflètent pas nécessairement dans ma musique. Je pense que le son que je propose est le produit des sentiments qui me touchent le plus en musique. Je suppose qu’ils viennent de l’enfance, des premières chansons qui m’ont marqué.

Pourquoi un album intitulé Pêle-mêle? Parle-nous de cet album à paraître le 10 septembre prochain.

Pêle-mêle, c’est pour moi une collection de chansons éclectiques et viscérales composées durant plusieurs phases mouvementées de mes dernières années. J’ai emprunté le titre à la pièce du même nom après m’être entêté trop longtemps à trouver une direction définie pour mon premier long jeu. Ça a été libérateur de le nommer ainsi parce que le mot me donnait la permission d’aller un peu partout, où je le voulais, pour visiter différents souvenirs ou encore réaliser des fantasmes esthétiques hétérogènes.

Vous pouvez dès à présent précommander l’album en version numérique ou vinyle, qui paraîtra le 10 septembre prochain!

Le produit des sentiments : Entrevue musico-bouffe avec Valence
Vinyle Pêle-mêle

Y a-t-il une histoire derrière tes 2 derniers extraits «America» et «Rosier»?

Il y a une histoire derrière «Rosier», toujours sensible pour moi. Elle est assez bien relatée dans la chanson. «America» est un texte où j’exprime à ma mère que je ne veux pas la décevoir malgré mon désir d’évoluer et de tracer mon chemin à ma propre façon.

Quelle est ta relation avec la nourriture?

Un peu comme la musique, j’aime toutes ses propositions, du cheap au fancy. Je suis un piètre cuisinier ceci dit. Je vis seul et je travaille beaucoup. Je finis par manger par nécessité quand j’ai trop faim pour cuisiner. Donc, trop souvent le sandwich aux tomates s’impose. Désolé, je sais que la tomate est polarisatrice chez les fans de sandwichs.

Qu’est-ce que tu écoutes quand tu es aux fourneaux?

Des balados, Midnight Marauders de A Tribe Called Quest, Les Atômes de Martin Léon, Silk & Soul de Nina Simone et des découvertes musicales.

Quelle est ta recette miracle pour une journée/soirée productive?

Une recette de gruau vraiment simplette avec du beurre d’arachides, des graines de chia, des bananes, des bleuets et beaucoup de cassonade.

Préfères-tu cuisiner seul ou en gang?

Seul. Ça m’intimide de cuisiner en gang. J’ai besoin d’être entouré de gens aux attentes peu élevées, les mêmes qui comme moi se nourrissent de gruau et de sandwichs aux tomates.

As-tu des règles qu’il faut à tout prix respecter en cuisine? En musique?

Fais-toi confiance. Explore au maximum, et récupère de cette exploration ce qui te fait fibrer. Permets-toi de faire des erreurs. C’est de là qu’émanent les miracles. Essaie de te détacher du regard de l’autre même si c’est pas facile. Appelle ton ami.e si t’as besoin d’un conseil. Amuse-toi le plus possible.

Quelles sont les bonnes conditions pour cuisiner? Et pour faire de la musique?

Je pense qu’il faut emmagasiner des expériences de toutes sortes, se nourrir de l’extérieur en provoquant l’émerveillement. Après ça, change de personne en personne. Pour moi, ça s’est toujours passé dans différents lieux. Une chose que je remarque c’est que la qualité de l’outil ou la beauté de l’environnement n’est pas une variable décisive à mon inspiration. C’est pas avec un instrument de plus grande qualité ou devant la plus belle vue du monde que je vais mieux écrire. J’ai souvent voulu trop préparer mon environnement, en oubliant l’importance de la surprise en création. On se fait surprendre souvent par les choses pour lesquelles on a le moins d’attente.

Pendant les festivals, profites-tu des foodtrucks ou préfères-tu quelque chose de plus fancy?

On a souvent peu de temps pour profiter des foodtrucks. On débarque, on fait notre soundcheck et on joue. Entre les deux, quand on est chanceux, on prend un peu de temps pour décompresser.

Quelle est votre dernière découverte culinaire? Et musicale?

Le Kimchi. Quel délice. En musique, Lenny Kravitz.

As-tu hâte pour tes prochains spectacles au Québec?

Vraiment. J’adore la scène, la spontanéité qu’elle permet et le sentiment d’harmonie qui se crée avec le public. J’espère qu’on pourra les jouer malgré la quatrième vague. C’est le point culminant d’un album pour moi. Venez! Plaisir garanti!

Pour les intéressé.e.s, voici le lien pour réserver votre billet, ainsi que ses prochaines dates de concert:
Sep 09 – Le Ministère – Montreal, QC
Sep 11 – Salle Louis-Fréchette, Grand Théâtre de Québec – Québec, QC
Sep 16 – Le Café du Clocher – Alma, QC
Sep 17 – La Petite Boîte Noire – Sherbrooke, QC
Sep 18 – Minotaure – Gatineau, QC
Nov 26 – Vieux Bureau de Poste – Saint-Romuald, QC
Dec 11- Zaricot – Saint-Hyacinthe, QC

Valence

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