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Retomber dans le passé avec les magasins généraux Le Brun à Trois-Rivières

Retomber dans le passé avec les magasins généraux Le Brun à Trois-Rivières

Fruit d’une envie commune de partir un projet ensemble, le couple québécois que forment Isabelle Thibeault et Richard Vienneau décide en 2009 de se lancer en affaires. Les magasins généraux Le Brun souhaitent faire voyager leurs visiteurs dans le temps, en exploitant au mieux le caractère unique de leurs deux emplacements en Mauricie. Installés depuis seulement quelques années dans la municipalité de Maskinongé et au cœur de Trois-Rivières, les bâtiments sont quant à eux de réels patrimoines architecturaux datant du XIXe et XXe siècle. 

Les copropriétaires ouvrent leur première boutique à Maskinongé sous le nom déjà utilisé depuis 1901 de «Magasin général Le Brun». Puis, en 2016, ils décident d’ouvrir un second magasin général, le «petit frère» du premier, sous le nom de «Le Brun en ville», afin de perdurer la tradition de la famille Le Brun, mais cette fois-ci, au cœur du centre-ville de Trois-Rivières.

Issus de deux domaines complètement différents, Isabelle Thibeault en récréologie et son conjoint en comptabilité, ils puisent tous les deux dans leur grande créativité et se laissent tirer par leur désir d’avancer ensemble.

Le passé en avant première

Les deux boutiques Le Brun exploitent le même concept en proposant des produits qui rappellent les années de nos parents et grand-parents. Les objets en vente sont «principalement des reproductions de vieilles choses, des linges à vaisselle, des savons du pays, des brosses en bois pour laver le plancher…», explique la copropriétaire, Isabelle Thibeault. On y retrouve également «tous les bonbons quand on était petits, aucun bonbons modernes, […] juste des boules noires, des lunes de miel, des gommes Bazooka, comme quand on était jeunes», continue-t-elle. Si les produits sont trop modernes ou tout simplement pas assez construits à l’ancienne, Mme Thibeault ne les achète pas!

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Courtoisie d’Isabelle Thibeault

Une expérience unique

Bien plus qu’une simple boutique, il s’agit également d’un musée où les visiteurs se retrouvent surtout attirés par l’expérience qu’offrent ces deux emplacements. Bien que le magasin général à Maskinongé ait ouvert ses portes en 2010, il détient un riche passé avec beaucoup de passages. «Ce sont des magasins, des auberges, plusieurs commerces qui ont fonctionné sous ce toit-là». C’est un réel souvenir de l’ancien temps que les propriétaires souhaitent faire durer le plus longtemps possible, avec un grain de nostalgie. La bâtiment qui accueille Le Brun en ville, à Trois-Rivières, date quant à lui de 1909, à la suite de l’incendie de 1908. Après avoir été un magasin de fourrure ainsi qu’une banque, il sert maintenant de boutique générale, de musée et d’hôtel (Hôtel Oui GO!) pour les étages supérieurs.

«La thématique [du passé] plait, l’engouement est là, les gens aiment [entrer dans la boutique] parce que c’est une expérience, c’est pas du magasinage. La musique d’époque, les costumes, tout est thématique». Même la peinture utilisée pour les murs ainsi que le style des tablettes ont été spécifiquement choisis pour ressembler aux magasins généraux du temps de l’après-guerre. «Sur les tablettes du magasin, celles qu’on n’est pas capable d’accéder, qui sont plus hautes, les quatre premières vers le haut, ce ne sont que des antiquités qui ne sont pas à vendre. Donc, quand tu entres, c’est un mélange de musée et de magasin», affirme-t-elle.

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Le Brun en ville – Instagram

Le zéro déchet, bien plus qu’une tendance

Il n’est pas rare de constater que de plus en plus de magasins optent pour des produits zéro déchet afin de suivre la tendance. Mais dans le cas des magasins généraux Le Brun, il s’agit en fait d’une simple reproduction des anciens modes de vie. La majorité des produits d’époque correspondaient déjà à la tendance zéro déchet, seulement quelques ajouts par-ci par-là étaient nécessaires.

«Nos grand-parents faisaient du zéro déchet bien avant nous, ils réutilisaient, il n’y avait jamais de plastique, c’était du bois, ils utilisaient la paille, ils utilisaient le coton […], ils étaient bien plus zéro déchet que nous on peut l’être».

Résister à la pandémie

Alors que la pandémie a inévitablement eu des impacts sur les entreprises du monde entier, chacune des histoires ne peut qu’être unique. Les magasins Le Brun l’ont d’ailleurs vécue de manière complètement différente selon leurs deux emplacements.

À Trois-Rivières, la pandémie est apparue après une longue période de travaux qui empêchait déjà l’ouverture de la boutique. La crise sanitaire a permis au couple de recevoir de l’aide du gouvernement afin de se lancer dans la création d’une boutique en ligne. Parallèlement, à Maskinongé en campagne, la clientèle a augmenté au fil des mois, car beaucoup fuyaient la ville pour les chalets. Pendant que la pandémie perdurait, les gains de l’un permettaient de «rentabiliser» les pertes de l’autre et ainsi continuer d’exister pour le bonheur des visiteurs. Cette richesse culturelle et historique saura certainement plaire aux touristes, qui feront un tour cet été à Trois-Rivières.

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Le Brun en ville – Instagram

 

Le Brun en ville

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Pour d’autres articles, consultez notre dossier Tourisme local : (re)découvrir les régions du Québec.

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