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Vert imaginaire : Choisir des jouets écoresponsables

Vert imaginaire : Choisir des jouets écoresponsables

Après 7 ans en tant que nutritionniste et un bébé en route, Éricka D. Landry a décidé de prendre une pause. Finalement, elle a eu une « révélation » pour la maternité et la petite enfance et a décidé de lancer sa propre entreprise, Vert imaginaire.

C’est en devenant maman qu’Éricka a trouvé quel type d’entreprise elle voulait ouvrir, un projet qui lui trottait dans la tête depuis longtemps, mais qui n’avait pas encore été concrétisé. «Dès que je suis sortie de l’école, je savais que je voulais être entrepreneure», raconte la jeune femme de 35 ans. C’est finalement peu de temps après son accouchement que l’idée d’une entreprise de jouets écologiques et écoresponsables est née. «La plupart du temps, l’entourage couvre l’enfant de cadeaux. Ça m’a beaucoup questionné sur l’importance de ces jouets qui parfois sont de piètre qualité et qui s’accumulent parce que l’enfant s’en lasse rapidement», se souvient-elle. En plus de la qualité, Éricka s’interroge aussi sur l’aspect sécuritaire des jouets qui se retrouvent souvent dans la bouche des plus petits. Elle souhaite alors, avec son entreprise, promouvoir des jouets non toxiques où la qualité prime sur la quantité. C’est le début de l’aventure Vert imaginaire.

Vert imaginaire : Choisir des jouets écoresponsables
Courtoisie: Vert imaginaire

«On sélectionne avec cœur et rigueur», explique la fondatrice. Les produits qui entrent dans la boutique en ligne de Vert imaginaire doivent respecter plusieurs aspects primordiaux pour l’entreprise. «On veut du matériel sans danger, des vernis ou peintures certifiés non toxiques et des bois qui proviennent d’approvisionnement écoresponsable. Même chose pour les cartons qui doivent être recyclés», explique Éricka.

Bien qu’elle essaye de se fournir chez des artisans québécois ou canadiens, Éricka démarche aussi plusieurs entreprises ailleurs dans le monde, mais elle s’assure toujours de respecter les valeurs de Vert imaginaire. «On regarde toujours si les pratiques sont éthiques, si les politiques à l’interne redonnent à la communauté. La transparence, c’est la clé», ajoute-t-elle. L’aspect écologique est primordial pour les produits que l’on retrouve dans la boutique, mais il l’est tout autant dans les pratiques à l’interne comme l’explique la fondatrice: «Nos emballages sont faits en carton qui se recycle, on utilise aussi des boites de seconde main ainsi que du papier kraft recyclé».

Jeux d’extérieur, de motricité, jouets sensoriels, poupées, casse-têtes, livres, matériel d’art et de bricolage… Depuis ses débuts en 2017, la boutique Vert imaginaire n’a cessé d’agrandir son inventaire afin de «couvrir l’éventail des besoins en développement de l’enfant». Il est aujourd’hui 12 fois plus important qu’au lancement du projet. Parmi les produits phares, on retrouve une grande sélection de jouets en bois ainsi que des jeux que l’on dit «ouverts». «Ils ne viennent pas avec des règles précises, c’est très formateur pour l’enfant, explique Éricka. Il fait ce qu’il veut avec et évolue avec lui».

Vert imaginaire : Choisir des jouets écoresponsables
Courtoisie: Vert imaginaire

C’est au fil des péripéties qu’Éricka apprend son nouveau métier d’entrepreneure, mais elle peut aussi compter sur son entourage qui a embarqué dans l’aventure. «C’est une petite entreprise familiale, nous sommes une petite équipe à temps plein sur la boutique», poursuit-elle. Différents personnels à l’externe gravitent autour du noyau principal et aident à la comptabilité, au soutien informatique et à la programmation, etc. Ensemble, ils s’assurent du bon fonctionnement de la boutique, qui se trouve 100% en ligne, et du démarchage de nouveaux fabricants, une dynamique qui semble porter ses fruits puisque les nouveaux clients sont constamment au rendez-vous. «On a une belle croissance depuis le début, il y a continuellement de nouveaux clients, mais aussi des habitués qui sont accros à la boutique!», s’amuse la jeune maman qui mise aussi beaucoup sur les réseaux sociaux.

Et la croissance de Vert imaginaire a connu un «boom fulgurant» au début de la pandémie de COVID-19. «Les écoles étaient fermées, les gens cherchaient à occuper les petits à la maison», raconte Éricka. Elle se dit d’ailleurs très chanceuse d’avoir misé sur le web dès le départ. D’après elle, cela lui a permis d’être plus épargnée par la crise. Cette montée s’est cependant essoufflée récemment. «On a l’impression que les géants du web, les grandes chaînes reprennent beaucoup de place dans le quotidien des gens…», se désole-t-elle.

Vert imaginaire : Choisir des jouets écoresponsables
Courtoisie: Vert imaginaire

«On n’essaye pas d’obtenir des clients par des promotions», livre Éricka. Pour elle, mettre des rabais joue sur la consommation et pousse les personnes à acheter ce dont elles n’ont pas besoin. Or, ce n’est pas la mentalité de l’entreprise. «Je préfère que la clientèle grandisse à un rythme plus lent, mais qu’on reste dans nos valeurs», poursuit-elle. Lors des gros événements promotionnels comme le Black Friday ou le Boxing Day, Vert imaginaire essaye de faire différent. «Une partie des profits engendrés ces journées-là a été remise à un organisme local qui finance des ateliers sur l’écologie dans les écoles», raconte-t-elle.

Éricka a récemment traduit le site internet de Vert imaginaire en anglais. Depuis, elle reçoit de plus en plus de commandes à l’échelle du pays et compte bien développer ce pan de l’entreprise. Elle souhaite également concentrer davantage ses recherches sur des fournisseurs et artisans plus locaux, québécois ou canadiens.

🧸Vert imaginaire

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Image en couverture – Crédit: Laurie-Anne Thuot Photographe. Courtoisie: Vert imaginaire

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