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Locale et écoresponsable, la poésie florale d’Oursin fleurs

Locale et écoresponsable, la poésie florale d’Oursin fleurs

Besoin de créativité et rencontre avec des fleurs: c’est de cette façon que la carrière de Julie Richer a débuté dans le monde des fleuristes. Même si elle avoue qu’au départ, elle ne pensait pas forcément en faire un métier.

Quatre ans plus tard, force est de constater qu’elle est a suivi la bonne voie pour son développement d’entreprise appelée Oursin fleurs. Surtout qu’elle a, dès le départ, été claire: ses fleurs seraient majoritairement produites au Québec, en circuit court et de façon écoresponsable. «Ce que je veux, c’est faire du beau et du bon, tout en étant dans une industrie de périssables», résume-t-elle sa philosophie d’entrepreneure.

Des valeurs qui lui tiennent à cœur, à la fois pour le choix de ses fleurs et de sa politique commerciale, elle qui veut tendre au maximum vers le zéro déchet. Ce qui ne l’empêche pas de s’appuyer sur la technologie pour faire avancer sa cause: elle a commencé par vendre ses fleurs en ligne avant de se lancer dans une boutique ayant pignon sur rue, ouverte officiellement en juillet 2020.

Locale et écoresponsable, la poésie florale d’Oursin fleurs
Crédit: Laura Regev.

Que les ventes se passent sur Internet ou dans une boutique, la même éthique est affichée: «je m’inscris totalement dans le mouvement du slow flower», explique Julie Richer. Un mouvement qui tend à se développer depuis quelques années: à l’instar du mouvement des circuits courts, il souhaite remettre en avant les productions florales locales. «J’aime ces variétés de fleurs qui ne prennent pas l’avion parce qu’elles sont trop fragiles, et qui sont maintenant disponibles parce qu’il y a un mouvement fermier exceptionnel qui les fait pousser, mais elles ont une beauté dans leur fragilité, je trouve», détaille Julie Richer.

Car dans le monde horticole aussi, la pollution est bien présente: les fleurs font parfois près de 5 000 kilomètres pour être livrées au Québec, venues de pays producteurs comme la Hollande et ses fameuses tulipes exportées aux quatre coins du monde. Et pour les maintenir dans un bon état avant qu’elles n’arrivent sur les étals, ces fleurs sont régulièrement aspergées de produits chimiques prolongeant leur cycle de vie.

Et la philosophie du Slow Flower prend doucement sa place dans la province, aidée par le développement de plusieurs fermes florales au Québec, et qui s’affirment sur un marché où les consommateurs souhaitent de plus en plus savoir d’où proviennent les produits qu’ils achètent, et de quelle façon ils ont été confectionnés. «Au moment où je réfléchissais à me lancer, ces fermes ont aussi commencé à émerger, détaille Julie Richer, et du coup l’approvisionnement devenait plus facile, ça m’a donné un coup de pouce».

Des fleurs locales et zéro déchet

Ces fermes florales se consacrent principalement à des espèces cultivables au Québec (où on trouve des variétés de tulipes et de renoncules, entre autres) — une gageure dans une province où l’hiver est rude, la plupart ne travaillent donc que six mois dans l’année pour fournir leur clientèle dont fait partie Julie Richer.

«Comme je souhaitais être ouverte toute l’année, nuance la fleuriste, je vais aussi me fournir chez des fleuristes en Ontario, mais qui ont les mêmes valeurs que moi. Pour y répondre, c’est beaucoup de travail chaque semaine», confie Julie Richer. Et notamment pour la présentation des fleurs qui illuminent sa boutique. «Je ne présente qu’un bouquet par semaine et choisi dans une variété limitée puisque je travaille avec du local, mais je dois aussi m’assurer que j’ai assez de fleurs pour répondre à la demande», souligne la fleuriste.

Locale et écoresponsable, la poésie florale d’Oursin fleurs
Crédit: Oursin Fleurs

Et pour prolonger cette démarche écoresponsable, Julie Richer écrit la provenance des fleurs présentées dans son magasin. Un moyen aussi d’engager la conversation avec ses clients sur le monde des fleurs.

Enfin, pour sa démarche zéro déchet, même si elle considère qu’elle peut «encore améliorer ses processus», Julie Richer a déjà mis en place de nombreux jalons: papier kraft recyclable plutôt que du papier plastique transparent autour des bouquets, limitation du nombre d’emballages, etc. «Pour chaque client qui achète un bouquet en boutique, on demande systématiquement les conditions de transport, le temps hors de l’eau du bouquet dans le but de faire un emballage le plus léger et zéro déchet possible tout en assurant la pérennité du bouquet», explique-t-elle.

Si la pandémie a eu un certain impact sur son activité puisque les mariages et les événements de l’année 2020 ont été annulés, elle a aussi vu une hausse de la demande des particuliers. «Les gens avaient besoin de décorer et embellir leur maison», présume Julie Richer, mais la crise sanitaire qui se prolonge lui fait redouter une année 2021 en pointillé, à l’image de 2020.

💐Oursin fleurs

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Image en couverture – Crédit: Laura Regev

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