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La Brouette : promouvoir l’agriculture urbaine et un mode de vie plus sain

La Brouette : promouvoir l’agriculture urbaine et un mode de vie plus sain

De nos jours, lorsque l’on parle d’avenir et d’environnement, la discussion devient rapidement sombre, voire démoralisante. C’est tout le contraire que l’on ressent en discutant de jardinage, d’éducation et d’agriculture urbaine avec Joëlle Carle, cofondatrice de La Brouette, un organisme qui opère à Trois-Rivières et en Mauricie. L’organisme travaille autant sur des projets de jardins collectifs qu’à créer des espaces de rencontre et de conversation pour les citoyens de la région.

Joëlle Carle et François Bernier travaillent ensemble depuis 2013. Joëlle est traductrice de formation, et François se spécialise en graphisme et en communications, c’est d’ailleurs lui qui prend toutes les photos qui se trouvent sur le site web de l’organisme. «C’est les Incroyables comestibles qui a semé la première graine dans nos esprits», dit celle qui a commencé le projet de manière bénévole. C’est en 2017 que la croissance de l’organisme les oblige à repenser sa forme et qu’ils fondent l’OBNL. Sa mission? Développer et promouvoir l’agriculture urbaine et un mode de vie sain auprès des citoyens, entreprises, institutions et municipalités de la Mauricie.

La Brouette : promouvoir l'agriculture urbaine et un mode de vie plus sain
Courtoisie: La Brouette. Crédit: François Bernier

Les services de La Brouette se concentrent sur la formation et la sensibilisation. «On travaille auprès des commerces, des écoles, des municipalités, etc. On va faire de l’animation dans des camps de jours, dans des kiosques, des marchés publics ou des fêtes champêtres. On fait de la sensibilisation sur le triage des déchets ou même sur les types de fruits et légumes.»

L’offre de La Brouette ne se limite pas à la formation. En effet, si elle occupe une grande partie des services, les aménagements physiques prennent également une place importante dans ses activités. «On a fait un circuit éducatif au centre-ville de Trois-Rivières avec des panneaux informatifs sur les plantes qu’on retrouve aux alentours. On essaie vraiment de sensibiliser les gens de manière agréable et ludique pour qu’ils veuillent en apprendre plus par la suite», souligne-t-elle.

Créer des espaces de vie et de partage

En plus des formations et circuits éducatifs, l’organisme propose des lieux de partage à différents endroits à Trois-Rivières, tels que le Carré de la fosse, un espace où la communauté peut se retrouver au centre-ville. L’espace inclut un jardin urbain, des terrains de pétanque, du compost communautaire, et on y donne même des cours de yoga. «Le jardin, c’était un beau prétexte, mais on voulait vraiment en faire un espace de rassemblement où les citoyens pourraient se rassembler pour passer du bon temps ou bien échanger des idées.»

La Brouette : promouvoir l'agriculture urbaine et un mode de vie plus sain
Courtoisie: La Brouette. Crédit: François Bernier

L’organisme gère aussi trois sites de compostage communautaires dans la ville. «Quand on commence à composter, on se rend vite compte de la quantité de déchets qu’on envoie au dépotoir et qui ne devrait pas s’y retrouver. Comme la ville n’offre pas de service de compostage municipal, c’est quelque chose que les citoyens apprécient énormément», révèle-t-elle. Le compost est aussi une très bonne façon de faire de la sensibilisation sur le tri des déchets.

Avec la pandémie, l’organisme a aussi cultivé deux parcelles de terrain durant l’été 2020 pour aider les banques alimentaires. «On avait beaucoup moins d’animation durant la Covid, alors avec nos employés, on a cultivé des légumes pour les banques alimentaires qui avaient des besoins grandissants pour répondre à la demande. Puis, pour nous, l’agriculture est toujours un prétexte pour faire de nouvelles rencontres et mettre les citoyens en contact entre eux.»

Réflexions sur l’avenir

Bien que les deux cofondateurs soient en pleine réflexion face au mode de fonctionnement de l’organisme, Joëlle voit l’avenir d’on œil positif: «Ce n’est pas les projets qui manquent et encore moins les idées, on est toujours en train de se demander quel sera notre prochain projet. Souvent, ça dépend des fonds qu’on réussit à obtenir».

Pour les deux amoureux de la terre, bien qu’ils en aient fait beaucoup au cours des dernières années, ils croient tout de même pouvoir en faire plus. «Il faut toujours arriver à changer les mentalités, que ce soit pour aider les gens à avoir un mode de vie qui se rapproche du zéro déchet ou bien pour encourager les entreprises et organismes à participer à des projets et prendre une plus grande place dans les milieux de vie».

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Image en couverture – Courtoisie: La Brouette. Crédit: François Bernier

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