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Deux albums et un mélange de saveurs : Entrevue musico-bouffe avec David Jalbert

Deux albums et un mélange de saveurs : Entrevue musico-bouffe avec David Jalbert

Programme B

Le chanteur-guitariste David Jalbert vient de créer deux albums. Son projet solo Doigt d’honneur tome 2 sera à découvrir l’an prochain et Partis pour la gloire sortira en juin sous le nom de 3 balles, 2 prises, en duo avec le chansonnier Marc-André Rioux. Toutes les fins de semaine de juin et juillet, l’artiste offrira également des concerts en acoustique Sur le bord du feu, à Mascouche.

Baron s’est entretenu avec David Jalbert qui revient sur son parcours musical… et culinaire!

Comment en es-tu arrivé à faire de la musique?

La musique est naturelle parce que mon père est musicien. Aussitôt que j’ai pu parler, j’ai pu chanter… et jouer de la musique. Il y avait énormément d’instruments chez nous.

Mon père est encore aujourd’hui un bien meilleur musicien que moi. Il est guitariste, mais parce qu’il avait choisi cet instrument, je ne voulais pas en jouer. Je voulais faire mes propres traces, mais il m’a piégé. Un jour, je revenais de l’école, et il jouait des chansons de Green Day qui était mon band fétiche à l’époque, donc j’ai été attentif et il m’a montré la chanson Basket Case. Après ça, j’ai commencé à faire de la guitare tous les soirs avec mon père, puis je m’en suis acheté une. Ça a été ma première date parce que j’ai dormi avec ma guitare la première nuit!

À 8 ans, j’ai commencé la scène en imitant Mario Pelchat. Je suis un amoureux du théâtre et selon moi, c’est l’endroit dans mon métier où l’on peut le plus jouer: jouer les chansons, les habiter… Comprendre les mots et les livrer aux gens avec les expressions faciales, l’humeur, l’intention de la chanter. Tout ça est une pièce de théâtre, donc c’est une façon un peu de jouer la comédie et de lâcher mon fou.

Comment décrirais-tu ton univers musical?

C’est parler de mon quotidien, être près des gens, qu’ils se reconnaissent dans les textes. J’aime beaucoup que ce soit éclaté musicalement parlant, toucher à plusieurs styles de musique. Au cours de ma carrière, j’ai fait des chansons folk country, jazz manouche, rockabilly, hip-hop…

J’essaye d’être touchant, de chercher des paradoxes de la vie. Par exemple, pour décrire un beau moment de vie, on dit qu’on aimerait que ça continue et pour la même émotion, on dit qu’on aimerait que le temps s’arrête.

Où en es-tu rendu dans tes créations musicales?

J’ai eu énormément de spectacles intimes pendant la pandémie et j’ai eu vraiment beaucoup d’inspiration. J’ai fini un album avec le groupe punk rock que j’ai parti et dont je suis le chanteur-guitariste: 3 balles, 2 prises. Partis pour la gloire sortira en juin. Je le décrirai comme un album militant, mais festif avec un tantinet d’urgences de vivre. Il a un côté très rassembleur qui fait chanter les gens et qui donne un petit sourire sur nos valeurs qu’on a tous.

J’ai aussi fini d’enregistrer mon septième album qui sortira l’année prochaine, Doigt d’honneur tome 2. Il est un peu plus sombre que le dernier et il parle beaucoup d’amour. Le fait que j’ai intégré 3 balles, 2 prises a changé un peu ma plume, même pour la finale de cet album. Il y a un côté militant qui s’est ajouté.

On est prêt à revoir les gens cet été, en espérant qu’on le puisse. On a un concept Sur le bord du feu. C’est très intime, il y a 20 personnes par représentation. Les gens se paient des banquettes et ils viennent voir mon spectacle à Mascouche. Pendant une soirée, on chante des chansons acoustiques, dans l’univers le plus nu possible pour qu’on voie vraiment les textes et la mélodie.

Courtoisie: David Jalbert

Quelle est ta relation avec la nourriture?

Je suis un épicurien. J’adore manger. Je tripe sur les bonnes bouffes. Longtemps, je n’aimais pas cuisiner parce que je me caractérisais comme quelqu’un qui mange beaucoup trop vite. Ça m’insultait de cuisiner des heures pour manger si vite, mais avec le temps, j’ai appris à ralentir. J’adore la nourriture, que ce soit des tartares, des grillades, des sushis… Je m’amuse à mélanger les goûts: le salé et fruité, ou encore des repas faits avec une base d’alcool.

Est-ce que tu écoutes de la musique quand tu cuisines?

C’est essentiel! Il y a certains repas, on sort notre Frank Sinatra, pour les repas en amoureux, j’aime beaucoup le crooner. Sinon, j’aime la musique des années 50-60 comme Ritchie Valens et The Everly Brothers.

Quels sont les ingrédients de base dont tu as toujours besoin?

J’ai des amis cooks et quand ils viennent chez moi, ils disent que c’est de la magie parce que j’ai de tout. J’adore cuisiner: différentes sortes de salades, de mélanger des noix de Grenoble ou des noix de pin, des herbes fraîches…

Quelle est la première recette que tu as appris à faire?

La cuisine est arrivée dans ma vie lorsque ma conjointe est retournée aux études après 10 ans à la maison avec les enfants. J’ai commencé en écoutant du Louis-François Marcotte et je le trouvais très drôle. Avec le temps, je me suis fait plus confiance et j’ai élaboré un peu plus que les recettes.

Je faisais une salade fattouche, patates pilées avec du fromage, côtes levées bière et pomme ainsi que gâteau au fromage de chèvre.

Quel est le plat que tu aimes commander?

On tripe sur des raviolis décomposés avec du canard et une sauce aux champignons, c’est vraiment bon!

Quelles sont tes règles en cuisine?

On évite les cellulaires à la table. On essaye une fois par semaine de se faire une fondue chinoise avec des viandes un peu plus élaborées que le bœuf ou le poulet. Je trouve que ça ralentit le rythme avec les enfants.

En musique?

On veut que ce soit le plus possible doux.

Quelles sont les bonnes conditions pour cuisiner?

Une petite bouteille de vin et de la musique. C’est dans ces conditions qu’on fait des journées complètes de cuisine et qu’on remplit le congélateur pour les lunchs des enfants.

Pour faire de la musique?

Idéalement, c’est devant une grosse foule collée qui se tousse dans la face. On est loin d’y revenir… Et si on est capable de le faire avec une grosse foule collée, qui est même rendue en bedaine avec certains qui font du bodysurfing, c’est encore mieux!

Quel est le meilleur assemblage repas-musique que tu aies expérimenté?

Un bon tartare de bœuf/whiskey avec du John Mayer, c’est pas mal le mix parfait.

Quelle est ta dernière découverte culinaire?

C’est toujours en voyage que je fais mes découvertes. J’ai découvert au Pérou un filet mignon d’alpaga avec un quinoa crémeux.

Et musicale?

J’aime beaucoup Machine Gun Kelly. Il est audacieux. Il est capable d’aller autant dans le hip-hop que dans du rock ou des chansons plus douces.

🎸David Jalbert

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