Close
CHK PLZ : Améliorer l’expérience client et soutenir les restaurants indépendants

CHK PLZ : Améliorer l’expérience client et soutenir les restaurants indépendants

Lancé en 2019, le projet CHK PLZ, créé par trois étudiants de l’Université McGill, avait d’abord pour objectif de permettre aux clients de restaurants et de bars de payer sans contact grâce à leur mobile. Depuis, avec la pandémie, la plateforme technologique propose la commande en ligne et le service de livraison en soutien notamment aux restaurants indépendants.

Sortis de l’université, les cofondateurs se sont dit qu’il n’y aurait pas de meilleur moment pour se lancer en affaires. Éric Haniak s’est ainsi occupé de l’aspect marketing, Olivier Eydt est devenu responsable des technologies et Roberto Casoli s’est tourné du côté des ventes et des partenaires.

Lorsque les salles de restaurants étaient ouvertes, les entrepreneurs offraient déjà un système de paiement sans contact et sans terminal. Le client commandait auprès du serveur qui, via le système de ventes de l’établissement, faisait parvenir à la cuisine la sélection des plats. La solution CHK PLZ intégrée au système de point de vente du restaurant envoyait au même moment la facture sur le mobile du client.

«Les serveurs, leur job principale est de servir les clients, rappelle Éric Haniak. Ils font des recommandations et assurent une bonne expérience client. Par contre, ils sont habituellement obligés de prendre au moins 5 minutes pour le paiement. Le serveur doit aller à la caisse pour imprimer la facture et apporter le terminal. Lorsqu’il y a un groupe, il faut procéder au paiement un client à la fois… Pendant ce temps, le serveur est coincé à la table alors qu’il pourrait offrir une meilleure expérience aux clients et générer plus de revenus pour le restaurant. On a fait l’expérience, et le staff était beaucoup plus libre, ce qui a engendré en moyenne une hausse des pourboires de 18%.»

Pour recevoir la facture sur son mobile, le client devait simplement scanner le code kuor présent sur la table du restaurant. Il avait alors la possibilité de choisir quelle partie de la facture il allait assumer, par exemple s’il payait uniquement pour son repas ou pour toute la table. Le restaurant recevait une notification une fois le paiement effectué.

Courtoisie: CHK PLZ

«On a des clients aux États-Unis qui continuent d’utiliser cette solution, car certains établissements sont encore ouverts, tout comme à Hamilton, en Ontario. Au Québec, c’est sur pause, mais c’est sûr et certain que c’est une solution qu’on va pousser, car c’est notre raison d’être», assure l’entrepreneur.

L’entreprise offrait aussi dans les bars et les restaurants quick-service, la possibilité de commander directement à la table.

Commandes en ligne et livraisons

Le projet-pilote lancé en juillet 2019 séduisait de plus en plus jusqu’à rejoindre une cinquantaine d’établissements à Montréal en mars 2020.

«On est passé à 0 puisque les salles ont fermé, se souvient M. Haniak. On a pris le temps de parler à nos clients pour voir ce qu’ils en pensaient et leurs besoins. C’était évident pour nous qu’il y avait un trou dans le marché. Personne ne ciblait les petits indépendants pour une plateforme de commandes en ligne. UEAT est une entreprise québécoise, mais elle vise les grosses chaînes et n’est pas abordable pour les autres. Les demandes ont ensuite été d’intégrer une solution de livraisons.»

Une partie de son travail est d’expliquer en quoi il se différencie par rapport à des plateformes telles que UberEat.

«Une plateforme comme UberEat n’est pas une compagnie de livraison, c’est une compagnie de marketing. La raison pour laquelle elle charge 30% est parce que son but principal est de trouver un nouveau client au restaurant. Cette commission est très abordable, car trouver un nouveau client est quelque chose de très cher à faire. Avec la pandémie, au lieu d’avoir 20% de tes ventes qui viennent de cette plateforme, qui sont des ventes extra que tu n’aurais pas eues autrement, toutes tes ventes passent par UberEat et à ce moment-là, la commission de 30% de tes ventes totales, ça n’a pas d’allure. Il faut donc utiliser des plateformes comme la nôtre qui offre la livraison directement à partir du site web du restaurant. C’est leur couleur, leur logo. On cible les clients déjà existants et loyaux. C’est pour ça que c’est important d’utiliser les deux plateformes», soutient le Montréalais.

Cofondateurs de CHK PLZ. Courtoisie: McGill Faculty of Engineering

Sans commission, l’entreprise affiche des frais mensuels fixes de 30$, auxquels s’ajoutent les frais pour traiter des cartes de crédit en ligne. CHK PLZ concentre présentement ses efforts sur les livraisons des commandes en ligne.

«On veut recréer l’expérience que tu aurais sur un UberEat, mais directement sur le site web du restaurant, insiste l’entrepreneur. Lorsqu’un client commande pour une livraison, notre système va directement envoyer la commande à l’un de nos partenaires de livraison, et le client va recevoir un lien pour suivre la livraison en direct.»

À Montréal, il fait notamment appel aux services de la coopérative Eva. CHK PLZ compte environ 250 clients dans la métropole et estime que le chiffre augmente de 10% chaque semaine. Il commence aussi à être présent au Saguenay et à Québec. À plus grande échelle, il fait son apparition en Ontario et à Vancouver.

L’entreprise vise aussi à améliorer ses services pour le restaurant, notamment pour faciliter la communication avec ses clients et augmenter le nombre de ventes, par exemple en envoyant des textos avec des codes promo.

🍔CHK PLZ

site web | facebook | instagram

Close
0