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Académie potagère : les techniques de maraîchage bio-intensif adaptées au potager familial

Académie potagère : les techniques de maraîchage bio-intensif adaptées au potager familial

Les jardiniers en métropole ou en région, qui cultivent en pleine terre ou sur leur balcon, qui en sont à leur premier potager ou à leur dixième peuvent maintenant suivre un programme de formation en ligne. L’Académie potagère met à disposition des vidéos tutoriels en action, des fiches techniques imprimables ou encore des séances de questions/réponses pour transmettre des techniques de jardinage efficaces et écologiques afin d’encourager la création de jardins potagers productifs et nourriciers.

Dany Bouchard a commencé à travailler en maraîchage biologique sur de petites surfaces il y a 6 ans, à la Ferme des Quatre-Temps située Hemmingford.

«Pendant 3 ans, j’ai appris toutes les techniques de production commerciale à petite échelle, donc sans l’utilisation de tracteur, raconte-t-il. Ce sont des techniques qui se rapprochent énormément du jardinage. Suite à mon passage sur cette ferme, j’ai eu l’occasion de donner des formations sur différents sujets, mais surtout sur cette expérience, à des gens qui faisaient du maraîchage ou qui souhaitaient exercer la profession. À un moment, j’ai démarré un potager pour nourrir ma copine et moi. Beaucoup d’amis nous ont écrit pour nous poser des questions sur leur potager, encore plus quand la COVID est arrivée dans nos vies et qu’il y a eu un engouement pour le jardinage. On s’est rendu compte que tout le monde avait les mêmes questions

Crédit photo: Académie potagère

Avec Cinthia Duchesne-Tétrault et Vincent Marcoux, il a ainsi mis sur pied l’an dernier l’Académie potagère. Leur potager de 15m x 15m se situe en plein cœur de la ferme maraîchère biologique Le Jardin des Funambules, à Saint-François-Xavier-de-Brompton. Les entrepreneurs s’en servent pour présenter les concepts de base.

«Planter, semer, arroser, installer des tuteurs, tailler, récolter, lutter contre les ravageurs: environ 95% du contenu est exactement le même pour tous et le 5% a de petites différences, soutient le maraîcher. Ces différences, on les adresse, on est justement en train de créer un nouveau module pour faire les petites distinctions entre cultiver dans des bacs ou dans des pots versus en pleine terre. Ensuite, que ce soit en pleine terre en métropole ou en campagne, c’est la même chose, ce qui va être différent, c’est la région.»

Différents documents sont déjà à la disposition des participants, comme un module sur la planification culturale qui permet de déterminer les dates de plantation en fonction du lieu où l’on habite. Le langage utilisé correspond tant aux débutants qui vont avoir une vision d’ensemble et des fondations solides qu’aux jardiniers d’expérience qui vont pouvoir asseoir leurs connaissances et chercher les détails qui leur permettront d’aller plus loin. La formule plaît et les inscriptions viennent d’un peu partout dans la province ainsi qu’en Europe.

«L’engouement a vraiment été immédiat parce qu’on apporte quelque chose de nouveau. On aborde le jardinage pour les bienfaits que ça nous apporte comme jardinier: le contact à la terre, la compréhension de la nature… On l’aborde aussi en montrant que c’est possible de produire des légumes pour se nourrir. On veut amener notre background professionnel et le transmettre pour que les jardiniers récoltent plus, sans y mettre plus d’efforts. Se nourrir, c’est quelque chose qu’on fait tous les jours, trois fois par jour, et se réapproprier un savoir qui permet de se nourrir, ça nous remplit de confiance et de maîtrise sur notre vie», s’enthousiasme l’entrepreneur.

Un plaisir à long terme

Il pense que l’engouement se poursuivra grâce à une première expérience positive. Il travaille beaucoup en prévention, en expliquant par exemple pourquoi les insectes sont dans le potager, pourquoi les maladies sont présentes, comment les retarder ou prévenir les dommages.

«À l’Académie potagère, on souhaite outiller les gens pour que ce soit un succès dans leur jardin et qu’ils atteignent leurs objectifs, insiste M. Bouchard. Quand on démarre un projet et qu’on a des résultats satisfaisants, c’est toujours plus encourageant. On veut donc soutenir cet élan pour qu’il soit durable parce qu’on en connaît tous les bénéfices.»

Crédit photo: Académie potagère

Ces bénéfices peuvent être financiers sur du long terme, dépendamment de sa consommation. «Pour que ce soit vraiment un succès, il y a certains investissements à faire, comme des outils et des équipements qu’on va garder pendant 5, 10, 15, voire 20 ans. Donc au début, on peut se dire que ça coûte cher, mais sur les années, il y a vraiment moyen d’économiser sur sa facture d’épicerie, surtout pour les produits frais. Ce sont en plus des légumes exceptionnels, qu’on a cultivés avec de super bonnes méthodes de culture, dont on connaît les intrants. Il y a cette valeur ajoutée!», souligne le maraîcher.

Dans son programme de formation, il fait le point sur le matériel nécessaire, notamment en expliquant leur utilité et les alternatives. Il évoque aussi la possibilité de s’équiper au fil des ans. De son côté, le programme en ligne lui permet d’ajouter indéfiniment du contenu pour le bonifier. L’Académie potagère cherche présentement une terre en Estrie, près de Sherbrooke, où elle pourrait poursuivre ses activités et offrir des formations sur place.

🥕Académie potagère

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