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L’Académie Végétale, pour des cours gourmands et constructifs

L’Académie Végétale, pour des cours gourmands et constructifs

L’Académie Végétale, une école d’alimentation saine mais surtout gourmande, voilà la mission que s’est lancée Laura Belfadla, il y a quatre ans à Montréal. Les cours en présentiel sont désormais offerts en ligne et l’offre bonifiée. Du «comfort food» à la cuisine marocaine, l’Académie se veut un projet rassembleur où chacun est invité. Ici, ce qu’on désire, c’est inspirer.

Dans la vie de Laura Belfadla,  s’il y a bien un fil conducteur, c’est l’enseignement. Après quelques années à travailler dans le monde des affaires en conception pédagogique, une retraite de méditation et de yoga agrémentée de nourriture ayurvédique déclenche d’autres envies. «J’ai adoré. Je faisais beaucoup de choses de ma journée et j’étais en pleine forme. Ça a allumé une petite lumière. Je voulais changer mon alimentation», raconte Mme Belfadla.

Laura Belfadla. Courtoisie: L’Académie Végétale

Une nouvelle carrière en vue, l’objectif de devenir professeure de yoga, une soif d’apprendre davantage et des activités qui s’enchainent; voyages, vipassana, retraites et autres expériences liées au bien-être: «Le seul objectif de ces voyages, c’était apprendre des choses qui m’intéressaient. Et à chaque fois que j’apprenais quelque chose de nouveau, ça me ramenait à l’alimentation. Comme je suis très gourmande, ça tombait bien», confie-t-elle.

L’entrepreneure qui a grandi au Maroc puis en France choisit Montréal pour établir ses nouveaux projets. Il s’agissait d’une occasion de s’intéresser à la naturopathie, à la cuisine et d’intégrer un poste de directrice et d’enseignante chez Crudessence, une école et un restaurant d’alimentation crue et végétale du Mile-end. Trois ans plus tard, alors que l’établissement s’apprête à fermer ses portes, Laura décide d’en ouvrir un à son tour. Accompagnée de l’équipe enseignante, elle reprend l’école qui devient l’Académie Végétale.

«Mon idée, c’était de créer une école où on pourrait apprendre à cuisiner plus de légumes, plus local, plus de produits biologiques et «plus» ça ne veut pas forcément dire d’arrêter le reste», précise-t-elle.

Laura aime rassurer ses élèves sur l’importance de se faire plaisir et d’aborder l’alimentation sans jugement. «Pour moi, c’est vraiment important qu’il y ait le plaisir gourmand. C’est une partie totalement intégrante de la façon dont je vois l’alimentation». L’école se veut aussi un lieu où l’on remet l’alimentation à ce que Laura nomme «sa juste place», loin de tout dogme et de tout régime.

Courtoisie: L’Académie Végétale

Les cours initialement réalisés en présentiel dans les locaux d’Ozstudio ou à la Centrale culinaire sont désormais disponibles en ligne, un souhait vers lequel s’orientait de toute façon Madame Belfadla. «Les cours en ligne, on peut les démultiplier. C’est beaucoup plus facile. C’est aujourd’hui une plateforme accessible 24h/24. Il y a deux sortes de cours. Il y a des cours préenregistrés, ce sont des capsules qui ont des modules, les recettes sont téléchargeables, on peut poser des questions sur la plateforme». Cette offre présente des cours magistraux de cuisine vivante sous tous ses angles.

À cela s’ajoutent d’autres cours d’une à trois heures en direct et accessibles en rediffusion. Parmi les thèmes évoqués: les petits déjeuners protéinés, les pousses et germinations, les apéros et tapas ou encore la cuisine marocaine, pour ne citer qu’eux.

«Nos cours ont toujours été basés sur la démonstration culinaire plus que sur la participation. En faisant des démos, la personne repart avec beaucoup plus d’idées en sachant que c’est très simple», ajoute la Montréalaise.

Au-delà de l’offre pour les particuliers, l’Académie Végétale dispose d’un programme clés en main pour les employeurs. Laura anime des conférences en ligne sur différents thèmes liés à la santé et l’alimentation au travail. Des activités de team building ou encore des démonstrations culinaires sont également proposées.

Courtoisie: L’Académie Végétale

En variant les thèmes de ses cours, l’école rejoint une clientèle plus large. «Il faut que ça soit de la cuisine pour tous les publics. La cuisine, ça doit rassembler, ça ne doit surtout pas exclure et créer des barrières. Ça doit plaire à tout le monde. C’est ça mon objectif».

L’Académie Végétale achète des aliments biologiques et valorise le zéro déchet. Pour se faire, l’école a établi un partenariat avec NousRire. L’enseignement évoque aussi d’autres problématiques telles que la consommation. «On touche à un autre aspect de l’Académie Végétale. Ce n’est pas que les saveurs. Changer son alimentation, ça commence à l’épicerie. C’est indissociable». Avant la pandémie, Laura organisait aussi des conférences ou des soirées documentaires gratuites sur la conscience alimentaire en compagnie d’associations, dans les locaux d’Ozstudio.

Et puisque l’apprentissage commence dès le plus jeune âge, l’Académie Végétale a créé une mission sociale à destination des écoles primaires. Grâce à un système «donnez au suivant», les clients pouvaient remettre un montant supérieur au coût d’un cours afin de payer communément un enseignant de l’Académie à former les générations futures.

Si les conférences, soirées documentaires et cours donnés aux jeunes du primaire sont mis en suspens depuis la COVID-19, l’envie de retrouver le public et l’engouement demeure toujours présent. Récemment, une nouvelle clientèle, plus lointaine et plus diverse, du Nouveau-Brunswick en passant par l’Europe, a découvert le projet via la plateforme. La fondatrice y voit de la matière pour stimuler de futurs projets: «J’ai envie de créer de nouveaux cours, des nouveaux concepts, d’aller aussi vers d’autres sujets dans l’alimentation», conclut avec grand sourire, l’entrepreneure.

🍽️L’Académie Végétale

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