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«Mon mari me faisait des spaghettis bolognaise, on passait du temps à choisir le vin et la musique» – Entrevue musico-bouffe avec Florence K

«Mon mari me faisait des spaghettis bolognaise, on passait du temps à choisir le vin et la musique» – Entrevue musico-bouffe avec Florence K

Florence K et Moran feront l’ouverture de la 33e édition du Festival Coup de cœur francophone le 5 novembre à 20h. Ils monteront sur scène accompagnés de plusieurs artistes rencontrés au cours de leur carrière et avec lesquels ils ont eu la chance de collaborer. Il y aura notamment Natalie Choquette, Gaëlle, Reney Ray, Catherine Major et Daran. Le spectacle sera diffusé en direct sur Livetoune.com et il sera également accessible en différé.

Florence K a sorti en février un premier album entièrement en français, Florence. Il porte un regard sur la société actuelle via les thèmes de la course au succès, la monoparentalité, la santé mentale, la dépendance, la face cachée de l’industrie de la mode et de l’apaisement du voyage. Moran, mais aussi David Goudreault, Daran, Jean-Jacques Marnier et Ben Riley ont joint leur plume à celle de l’autrice-compositrice-interprète.

En attendant le grand lancement du Festival Coup de cœur francophone, Baron s’est entretenu avec Florence K sur ses influences musicales… et culinaires!

Courtoisie: Florence K

Comment en es-tu arrivée à faire carrière en musique?

Je suis née dans une famille de musiciens et j’ai grandi avec une maman qui chantait quand j’étais dans son ventre. La musique, c’est comme un langage. Enfant, j’ai appris à le parler et à le comprendre. Ça fait vraiment partie de moi.

Au début de la vingtaine, je ne voulais rien faire d’autre que ça. J’avais un Baccalauréat en communication, j’adorais ça, mais il fallait que je sois entourée de musique. Ça a été une suite d’engagements professionnels que j’ai vus, que j’ai pris dans les clubs, les casinos, les restaurants… qui m’ont amenée dans ce chemin. Plus tu travailles en musique, plus ta créativité est ouverte, plus tu as de points de repère sur ce que tu veux faire.

Comment décrirais-tu ton univers musical?

Ça a commencé beaucoup avec la bossa-nova et la musique cubaine. Mon univers musical s’est beaucoup élargi à travers les années. Il est très riche et très vaste. Surtout en étant animatrice à la radio, à CBC Musique, où je dois proposer tous types de musique en français. Ça dépend beaucoup de mes humeurs. Pour moi, la musique est un accompagnement dans ma journée. Parfois je feel plus Beethoven, parfois plus jazzy… Je sais qu’il y a de grands classiques qui ne mourront jamais, des albums sur lesquels je peux revenir comme des points de repère dans ma vie et qu’ils vont toujours m’accompagner.

Comment as-tu rencontré Moran?

Je l’ai rencontré lors de l’écriture de mon dernier album, Florence. On a travaillé ensemble sur la direction artistique et l’écriture des textes. Moran a été très aidant pour restructurer mon écriture et il a écrit aussi des textes magnifiques. La chanson Château de verre est très représentative et il a écrit Le talent n’existe pas que j’adore!

Courtoisie: Coup de cœur francophone

Pourquoi participer à la 33e édition du Festival Coup de cœur francophone?

Il y a plusieurs motifs, dont un très égoïste, en ce moment je trouve ça vraiment le fun de pouvoir sortir de la maison et travailler avec du monde. Il y a aussi la promotion de la musique francophone.

Ça va être une belle façon de lancer le festival parce que dès la première soirée, on embarque déjà dans l’univers vaste de la musique francophone, c’est toutes sortes de styles de musique en français. Il y a la chanteuse Gaëlle avec qui j’ai travaillé sur un album; ma mère et mes sœurs qui vont venir chanter deux classiques dont la chanson La vie en rose harmonisée de façon très romantique; la jeune chanteuse franco-ontarienne Reney Ray qui va venir avec sa guitare… Je vais aussi faire des chansons avec Moran et d’autres en solo. Et il y aura aussi des titres de mon album Florence.

Depuis que j’anime C’est formidable! sur CBC Musique, je suis beaucoup plus exposée à la musique francophone et j’apprends beaucoup plus à la connaître en profondeur. Le but de l’émission est de faire découvrir la musique francophone à un public majoritairement anglophone. C’était donc le moment à moi aussi de participer à ce mouvement francophone.

Quelle est ta relation avec la nourriture?

L’essentiel dans la vie, à part l’amour, la famille et les amis, c’est le sommeil, la bonne alimentation et le sport. Je pense que quand on fait attention à ces trois critères, on peut vraiment augmenter notre qualité de vie et notre espérance de vie.

La nourriture, ce n’est pas juste au niveau du goût, c’est aussi ce que je veux mettre dans mon corps. Je m’en rends beaucoup compte avec ma grossesse parce que je fais des reflux gastriques, car le bébé appuie sur mon estomac. Ça m’a donné l’opportunité de faire des recherches sur l’alimentation et de revoir mon régime alimentaire.

Est-ce que tu écoutes de la musique quand tu cuisines?

Je ne cuisine pas, je peux le faire, mais ce n’est pas super bon. J’ai beaucoup de difficulté à gérer deux poêles en même temps, je brûle tout le temps un truc. Si un jour je prends une année sabbatique, je vais probablement consacrer mon temps à apprendre à bien cuisiner, mais en ce moment je n’ai pas le temps alors je fais les courses et la vaisselle! En cuisine, on écoute beaucoup de variétés, souvent du jazz ou des quatuors à cordes.

Quels sont les ingrédients de base dont tu as toujours besoin?

De l’huile d’olive, du feta, des olives, des tomates, des concombres, du citron… C’est très méditerranéen. Je suis capable de faire des salades grecques parce que ça n’implique pas de la cuisson.

Quelle est la première recette que tu as appris à faire?

Des pâtes sans doute… Ma fille, quand je lui dis que je vais essayer une recette, elle me dit «surtout pas» et elle ajoute «je vais le faire, Maman». C’est correct. On a tous trouvé notre place à la maison. Ma fille a 14 ans et elle nous a fait des dumplings dernièrement. Elle est allée à l’épicerie japonaise et coréenne pour acheter les ingrédients dont elle avait besoin pour en faire trois sortes différentes qu’elle a roulées à la main, farcies, fait cuire et servies. C’est spectaculaire!

Quel est le plat que tu aimes commander?

J’adore commander de l’indien et des soupes ramen.

Quelles sont tes règles en musique?

Pour moi, la musique est un des seuls endroits où on peut vivre sans règle, donc j’en profite.

Quelles sont les bonnes conditions pour faire de la musique?

C’est un esprit libre. Dans ma vingtaine, j’ai beaucoup créé dans la douleur et la tourmente. En ce moment, je ne crée pas parce que je suis entièrement dévouée à mes études, donc je joue ce que j’ai déjà créé et ce que d’autres ont déjà crée. Je ne me mets plus de pression avec la musique, c’est vraiment le fun.

Quel est le meilleur assemblage repas-musique que tu aies expérimenté?

C’était à l’époque où je pouvais boire parce que je n’étais pas enceinte. Mon mari me faisait des spaghettis bolognaise, on passait du temps à choisir le vin et la musique. Souvent, on écoutait du Mendelssohn ou du Schubert. On mettait des chandelles… C’est le moment qui est autour de ça.

Quelle est ta dernière découverte culinaire?

Ma sœur m’a cuisiné des gnocchis à la ricotta au lieu de la pomme de terre. J’ai trouvé ça extraordinaire et c’est beaucoup plus léger aussi!

Et musicale?

Un album que j’écoute beaucoup en ce moment et qui me fait du bien, c’est le dernier Taylor Swift, Folklore. C’est parfait en ce moment. Tout est doux sur ce disque, la composition, les paroles et la collaboration avec le groupe folk Bon Iver, le mix est extraordinaire. Ça a été l’un de mes gros coups de cœur cette année.

Quels sont tes projets?

Il y a une série que j’ai tournée cet été et cet automne qui s’appelle Vivre en funambule sur le site web de Savoir média et ça va être présenté d’ici la fin novembre. On a des entrevues avec des gens qui souffrent de troubles de santé mentale, des psychiatres, des spécialistes. Le but, c’est de démystifier en six épisodes plusieurs aspects de troubles de santé mentale.

Je vais accoucher en février et je vais prendre plus d’un mois de congé. Je n’ai pas pris de congé dans ma vie depuis vraiment longtemps. Même avec l’arrivée de ma fille, j’ai commencé à remonter sur scène trois semaines après sa naissance et je ne vais pas faire ça cette fois.

Je vais finir ma session à l’université en décembre et je vais attendre septembre pour prendre la suivante. J’ai aussi enregistré la plupart de mes émissions pour la saison de CBC.

🎤Florence K

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Crédit photo de la couverture: Marc Montplaisir

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