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Avec by2048, les carottes sauvent les poissons

Avec by2048, les carottes sauvent les poissons

Grâce aux produits by2048, la jeune entreprise Carbs Bakery du boulevard Décarie à Montréal a réussi le pari surprenant d’offrir des produits à base de carottes qui goûtent à s’y m’éprendre… le saumon! Une réussite culinaire qui a encore meilleur goût lorsqu’on découvre qu’elle est inspirée par une ambitieuse mission environnementale. Impossible de ne pas être conquis dès la première bouchée!

C’est en mars 2020 que May Goldhacker et Arthur Schiller, un couple de presque trentenaires, ont officiellement lancé l’aventure de by2048, un concept encore unique au Canada. À ce jour, trois substituts de poissons à base de plantes sont offerts à la vente: le LOX qui imite le goût et la texture du saumon fumé, le POKE qui remplace à merveille le saumon dans les fameux «bol poké», et enfin, une sauce poisson pour agrémenter les plats.

Les défis de remplacer le poisson par des légumes

En plus d’être délicieux, ces produits ont tous comme points communs d’être élaborés avec des ingrédients biologiques, sans additifs ni conservateurs. « Nous utilisons aussi des ingrédients locaux autant que possible », précise May qui souhaite ainsi avoir un meilleur impact environnemental. Le secret de by2048 se cache dans le procédé de préparation, notamment, dans la marinade des carottes qui contribue à donner cette texture et ce goût si saumoné.

« Cela a été un processus avec beaucoup d’essais et erreurs. Nous avons fait beaucoup d’essais pour que les carottes aient la même texture que le saumon fumé ou le poké, même chose pour le goût », admet May qui estime à quatre mois la durée des tests avant d’arriver à la recette actuelle. 

Préserver les océans par des alternatives savoureuses

Outre l’expérience culinaire, ces deux entrepreneurs se qualifient « d’amoureux de l’océan » et portent un projet qui dépasse de loin nos seules papilles gustatives : contribuer à sauver l’océan.

« Notre rêve est de faire un produit qui soit bon pour les gens et bon pour l’environnement en même temps ». May confie qu’elle et son conjoint apprécient énormément et les fruits de mer, d’où leur idée initiale de remplacer le poisson par une alternative écologique.

« L’idée c’est d’aider les gens à réduire leur consommation de poissons et autres produits de l’océan. Plus les gens vont diminuer leur consommation des produits de la mer, plus il y a des alternatives à ces produits, plus l’océan sera en mesure de s’autorégénérer. »

Une prise de conscience nécessaire et un virage dans les habitudes de consommation

L’appellation by2048 n’est évidemment pas choisie au hasard. Une étude parue dans la revue scientifique Science en novembre 2006 lançait un cri d’alerte quant au risque d’effondrement de la biodiversité marine d’ici 2048, notamment en raison de la surpêche. Depuis lors, les appels se multiplient pour une meilleure gestion des océans et des stocks de poissons.

« Les gens en parlaient et quand nous avons commencé à regarder cela de plus près, nous étions vraiment choqués par l’industrie alimentaire, par l’industrie de la pêche. Plus nous en apprenions, plus nous voulions agir », explique l’entrepreneure. C’est ainsi qu’est née l’inspiration culinaire de May et Arthur, afin d’aider à éviter ce désastre.

« J’ai l’impression que maintenant, c’est le moment. Beaucoup de gens essayent la viande à base de plantes. Même des personnes carnivores optent aussi pour des alternatives à base de plantes. Alors, pourquoi ne pas aussi choisir du poisson et des fruits de mer concoctés à base de plantes ? »

Du business philanthropique

Outre le fait de rendre disponible une alternative intéressante au saumon, 5 % du bénéfice des ventes sont destinés à des organisations caritatives qui œuvrent pour la conservation et le nettoyage des océans ou encore la protection des animaux marins.

« Tous les trimestres, nous changeons l’œuvre caritative à laquelle nous faisons un don. Par exemple, nous avons déjà fait un don à plusieurs reprises à l’organisme Ocean Conservancy et, ces derniers mois, c’était à World Ocean Day. », explique May.

« C’est fabuleux de faire un produit que les gens aiment et, en même temps, de réaliser quelque chose de positif pour le monde, c’est très important pour Arthur et moi. Nous ne sommes pas dans le business pour faire du business, nous essayons aussi de faire quelque chose de positif en même temps », affirme-t-elle. 

Disponible sur la plateforme en ligne des Fermes Lufa   et dans certaines épiceries biologiques, l’enthousiasme pour les produits by2048 prend de l’ampleur ; May et Arthur sont d’ailleurs en discussion avec une chaîne nationale de supermarchés. « J’espère que bientôt, les produits seront disponibles aussi en Ontario », confie fièrement la jeune femme. Leur service de livraison en ligne devrait également s’étendre, dans les prochaines semaines, à tout le Canada. 

Malgré tout ce chemin déjà parcouru, May et Arthur n’en sont pourtant qu’à leurs débuts. « Nous avons beaucoup d’idées ! L’entièreté de ce qui compose l’océan nous inspire pour créer de nouveaux produits. Nous travaillons, par exemple, sur des coquilles Saint-Jacques végétaliennes, du crabe, du homard… », s’enthousiasme May. D’autres alternatives aux poissons et aux fruits de mer devraient donc prochainement voir le jour afin de permettre à la population de sauver les océans… une bouchée à la fois.

Vous souhaitez aller plus loin dans l’univers vegan? Lisez notre article sur l’épicerie Muscade!

 

🥕Carbs Bakery

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