David Myles fera paraître son 12e album en carrière le 8 mai prochain. L’auteur-compositeur-interprète poursuit ainsi son exploration du jazz, du blues et du country. Héritier de l’album Le grand départ (2018), Leave Tonight est fidèle au perfectionnisme de l’artiste avec des pistes empreintes d’harmonies vocales intimes.
Après avoir encaissé le coup douloureux que fut la mort subite de son père, l’artiste originaire de Fredericton a traversé un dilemme entre son rôle de musicien en tournée et de père de famille. Cette démarche introspective se retrouve au coeur du son acoustique et rassurant de Leave Tonight. L’orfèvre musical s’est entouré de trois comparses de longue date pour réaliser l’ensemble des arrangements à travers sa propre étiquette Little Tiny Records. Lisez notre incursion dans son univers musico-gustatif.
Qui es-tu et quel est ton parcours?
J’ai 38 ans. J’habite à Halifax avec ma femme, Nina est nos enfants. Je viens de Fredericton. Je suis un chansonnier. J’adore la musique et ça fait à peu près 15 ans que je fais ça professionnellement. Je me sens très chanceux.
Comment a démarré ton aventure dans la musique?
Ça a commencé assez tôt quand même. Je suis le plus jeune de quatre garçons et il y avait plein de musique dans la maison. Il y avait des pianos, des flûtes, des clarinettes, des trompettes et des guitares. Mon père était metteur en scène pour des comédies musicales à notre école secondaire, donc il y avait de la musique à revendre chez nous.
Comment décrirais-tu ton univers musical ?
Diversifié. C’est le but pour moi. J’essaie d’être toujours en train d’apprendre des choses dans la musique. Et on peut toujours apprendre. Déjà tout jeune jeune, j’adorais écouter de la musique! Ça a commencé là pour moi. J’ai plein d’albums et j’en cherche toujours. Ça a commencé avec le jazz quand j’avais 13 ans. Je jouais de la trompette donc j’ai trouvé Dizzy Gillespie, Miles Davis et Chet Baker, et tout a changé. C’était magique pour moi. Quelques années plus tard, à 20 ans, j’ai habité en Chine et j’ai acheté une guitare. J’avais lu quelque part que «Red Headed Stranger» de Willie Nelson était l’un des albums préférés de Miles Davis, donc je l’ai écouté et ce fut le deuxième grand changement musical dans ma vie. J’ai commencé a écrire les chansons et après c’était fini. Je ne voulais faire que ça. Et si c’est possible, j’essaie d’atteindre un monde musical qui se trouve entre le jazz et le country.
Quelle est ta relation avec la nourriture?
C’est une relation très forte! J’adore manger. Pour moi, c’est LE grand plaisir de chaque jour. De plus en plus, c’est ce que je veux pour une soirée spéciale. Un bon vin et un repas bien simple mais bien fait. Ma belle-mère est une grande influence pour moi. Elle est suisse-italienne. Quand on mange, on passe du temps de qualité en famille, on goûte à de bons fromages, du bon vin, des pâtes simples. Ce sont des moments parfaits à mes yeux.
Si tu étais un plat quel serait-il?
Spaghetti.
Si tes chansons étaient des recettes, quels en seraient les ingrédients?
Fromages, vin!
Es-tu aussi doué derrière les fourneaux que sur scène?
Ha! Probablement pas. Mais, j’essaie quand même. La cuisine m’intéresse beaucoup en ce moment d’ailleurs
Qu’est-ce que tu écoutes comme musique lorsque tu cuisines?
J’écoute de tout! Je ne peux pas imaginer l’experience de la cuisine sans musique.
Quelle est la première recette que tu as appris à faire?
Aucune idée. Des biscuits peut-être.
«Je suis toujours en train d’apprendre et si c’est le cas, l’apprentissage vient avec de grands échecs bien sûr!»
Quels sont les aliments dont tu ne pourrais jamais te passer et pourquoi?
Les croissants. Tout est là pour moi quand ils sont bien faits. Simple mais hyper complexe au même temps.
Quel est le pire repas que l’on t’ait servi?
J’ai mangé quelques soupes de têtes du poulet en Chine qui se sont avérées assez…difficiles à manger.
As-tu des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque tu es en tournée?
Pas de bouteilles d’eau. Je déteste les bouteilles de plastique. Surtout pour l’eau, qui nous entoure. Et qui est souvent disponible du robinet.
Quel est ton plus gros «fail» culinaire?
Presque chaque jour j’en ai un! C’est moi qui prépare les repas ces jours-ci pour toute la famille. Ce n’est pas toujours un succès…
…Et ton plus gros «fail» musical?
C’est probablement comme la cuisine. Ça arrive souvent. Mais, ce n’est pas mauvais. J’aime prendre des risques. Comme je disais avant, je suis toujours en train d’apprendre et si c’est le cas, l’apprentissage vient avec de grands échecs bien sûr!
Si je t’invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour t’impressionner?
Quelque chose que tu aimes cuisinier. Et un album que tu adores. C’est tout. C’est encore mieux si tu peut m’expliquer pourquoi ce sont des choses qui t’intéressent.
Ton dernier repas et la dernière musique que tu écouterais… Si tu devais mourir demain?!
La risotto de ma belle-mère. Tarte au pomme de ma mère. Un vin blanc français, puis un vin rouge du sud de l’Europe. Avec du «Chet Baker Sings», puis Cannonball Adderley «Something Else», puis du Willie Nelson.