Close
Un fonds de secours au service de la restauration montréalaise

Un fonds de secours au service de la restauration montréalaise

Le milieu de la restauration montréalais se mobilise pour garder la tête hors de l’eau durant la crise du coronavirus. Retour sur une première vague de financement positive.

Dans la foulée de la fermeture de la majorité des commerces au Québec, le Fonds de secours aux travailleurs de la restauration de Montréal distribue une aide financière de première ligne aux serveurs, plongeurs, cuisiniers et autres professionnels ayant perdu leur emploi.

Des montants de 50$, 100$ et 150$ sont versés selon les besoins de ceux qui déposent leur candidature au fonds, plus particulièrement les personnes qui ne sont pas éligibles aux subventions provinciale et fédérale.

«Les dons ne se veulent pas un remplacement à un salaire, mais bien un coussin financier pour s’approvisionner en médicaments et en vivres, précise la cofondatrice Kaitlin Doucette, sommelière. L’idée était de créer un concept de distribution des richesses pour les personnes ayant perdu leur emploi.»

La responsable de l’inventaire en vin des restaurants Olive et Gourmando, Foxy et Un Po Di Piu avait toutes les raisons de venir en aide au milieu. À l’aube de la crise, en parcourant Instagram, elle aperçoit une initiative semblable créée par un ami new-yorkais.

À la suite de son appel à tous via la même plateforme, Jessica Cytryn, ex-serveuse qui travaille maintenant en droit viticole et alimentaire, lui prête main forte. Une dizaine d’amis et contacts se rassemblent autour du duo. L’équipe de bénévoles est composée de travailleurs du milieu de la restauration, d’étudiants en droit de l’Université McGill et de professionnels issus du domaine philanthropique.

À l’heure actuelle, l’équipe a récolté 58 000$ grâce à plus de 500 donateurs. «Ça ne remplace pas les subventions gouvernementales, mais ces montants fixes peuvent nourrir pendant une ou deux semaines un serveur ou un cuisinier nouvellement mis à pied», nuance Kaitlin Doucette.

Le restaurant Un Po Di Piu.

Après cette première ronde de financement, l’équipe continue de recevoir les contributions pour lancer une seconde vague, récolter les dons de restaurateurs qui ne disposent pas d’Internet. Les premiers fonds sont distribués les 2 et 3 avril par virement bancaire.

L’organisme a temporairement fermé les candidatures pour éviter de se retrouver en déficit, mais se dit confiante de rouvrir la plateforme dès que d’autres fonds seront débloqués.

Entre temps, Kaitlin Doucette et Jessica Cytryn collaborent actuellement avec plusieurs acteurs de l’industrie pour diversifier les revenus. «D’ici deux semaines, nous aurons quelque chose à proposer aux donateurs presque à chaque jour», estime Mme Doucette.

«Ça ne remplace pas les subventions gouvernementales, mais ces montants fixes peuvent nourrir pendant une ou deux semaines un serveur ou un cuisinier nouvellement mis à pied.»

Les propriétaires peuvent se tourner vers le groupe de lobbying SaveHospitality.ca pour faire entendre leur cause aux différents paliers de gouvernement.

Les fonds qui ne trouveront pas preneur seront redirigés vers l’organisme la Tablée des Chefs. Ce dernier nourrit les personnes vulnérables et promeut l’éducation culinaire chez les jeunes.

➡️ Pour donner à l’initiative, rendez-vous sur la plateforme GoFundMe.

🍽️ Fonds de secours aux travailleurs de la restauration de Montréal

site web | instagram

Close
0