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The Unscented Company: Une entreprise écoresponsable qui a du nez

The Unscented Company: Une entreprise écoresponsable qui a du nez

Gabrielle Chanel disait: «Une femme sans parfum n’a pas d’avenir». On ne saurait en dire autant de l’entreprise montréalaise Baleco et de sa marque The Unscented Company. Depuis que Goop, le site de Gwyneth Paltrow, a vanté les mérites de ses produits non parfumés, les demandes affluent du Canada et des États-Unis et même de Hong Kong. L’entreprise locale Baleco certifiée B-Corp – qui a trouvé le bon créneau en minimisant le packaging et en proposant une recharge de ses contenants – se taille une belle part sur le marché des produits d’entretien et de soins écoresponsables.

L’histoire commence en 2016 avec le lancement d’une gamme de produits nettoyants pour la maison et de soins corporels naturels et sans fragrance. Un vrai challenge, d’après Anie Rouleau, la fondatrice et CEO de l’entreprise. «C’est beaucoup d’éducation et de conviction, explique l’entrepreneure qui a commencé sa carrière dans le B2B avant de s’attaquer au commerce de détail sous sa marque The Unscented Company. Mais j’ai vu doucement les entreprises partir avec de nouvelles politiques de développement durable et un petit changement d’habitude. Depuis un an et demi, ce changement s’est répandu: tous les jours on entend de nouvelles initiatives municipales pour enlever les sacs à usage unique par exemple; il y a aussi eu le fameux hashtag #savetheturtle. Aujourd’hui tout le monde sait que le plastique est devenu un enjeu environnemental et cela a frappé l’imaginaire. C’est là que j’ai réalisé que la compagnie allait prendre son essor relativement rapidement.»

Anie Rouleau. Courtoisie The Unscented Company.

Pari tenu. Avec sa démarche écoresponsable et son packaging économe, la marque séduit les clients. «Tous nos produits sont aussi offerts en vrac en plus grand format pour la maison ou disponibles en épicerie et boutiques de produits naturels sous forme de station de remplissage», précise Anie Rouleau.

L’entreprise met également en avant une fabrication locale, 90% de ses fournisseurs se situant à l’intérieur de 500 km autour de Montréal, dont 50-60% au Québec. Le reste se divise essentiellement entre l’Ontario et le Vermont, avec une exception pour un fournisseur français, dans la région de Lyon.

Un fort succès

Aujourd’hui distribuée dans 1500 points de vente au Canada et une trentaine aux États-Unis, la marque a réussi à séduire des géants comme Canadian Tire, Rachelle Bery, Avril et IGA. «Ces trois dernières années, notre chiffre d’affaires a augmenté de 50 à 60 pour cent chaque année, se réjouit la CEO. Nous avons beaucoup de concurrents, mais je pense que notre offre est plus claire. Nous avons des produits qui sont campés dans le sans fragrance uniquement, sans négliger la performance, l’efficacité et la biodégradabilité et nous avons notre certification B-Corp. Notre déploiement a également été plus rapide».

Il faut dire aussi que la société a bénéficié d’un sacré coup de projecteur lorsque le site Goop a désigné sa gamme de produits nettoyants comme numéro 1 en janvier 2019. «L’impact a été vraiment considérable pour nous! C’était inattendu, se souvient Anie Rouleau. Les ventes ont explosé et les journaux ont relayé le message. Cela nous a donné beaucoup de visibilité et j’ai été invitée à l’émission de télévision Dragon’s Den à Toronto. Tout cela a créé un effet boule de neige».

L’entreprise certifiée Leaping Bunny (non testé sur les animaux) a fait le nécessaire pour rentrer dans la famille des compagnies B-Corp dès 2015. «C’était essentiel pour moi, précise l’entrepreneure. Car je trouvais que certifier mon entreprise dès le début me permettait d’en solidifier la fondation. Nous avons aussi obtenu d’autres certifications, notamment sur la biodégradabilité ou le fait que nos produits sont naturels».

Un désir d’expansion

La fondatrice continue toutefois à sortir l’huile de coude pour aller chercher encore plus de clients. «J’aimerais que nos produits soient disponibles auprès d’un plus grand nombre de détaillants et de grandes surfaces pour permettre à tout le monde d’aller remplir sa bouteille, confie-t-elle. Le produit doit être accessible rapidement et facilement, et si nous voulons vraiment contribuer au changement dans les habitudes de consommation il faudrait que nous augmentions notre déploiement dans de grandes chaînes pour être le plus près des gens possibles.» Un objectif qui ferait rimer réussite commerciale avec mode de vie durable.

D’ailleurs, au même titre que son approvisionnement est essentiellement local, la marque choisit de se concentrer sur un marché proche. «Il nous reste beaucoup de développement à réaliser au Québec et au Canada, précise l’entrepreneure. 1500 points de vente, c’est juste toucher la surface. Pour les États-Unis, j’ai bien hâte et je pense que nous y aurons d’ici la fin de l’année une centaine de points de vente, en commençant par le Nord-Est».

En parallèle, la marque complète son offre avec de nouveaux produits de soin écoresponsables, disponibles depuis peu sur sa boutique en ligne et chez certains détaillants. «Je suis en train de développer toute une gamme de produits solides, en commençant par des shampoings et revitalisants qui viennent de sortir, car je pense que l’avenir est là aussi pour éliminer l’emballage de plastique», annonce l’entrepreneure, qui aborde l’année 2020 sereinement.

La concurrence? Elle n’y pense pas. «Je ne me suis jamais souciée de nos concurrents, car je crois que le soleil brille pour tout le monde!», précise la CEO, un brin philosophe, en plus d’être une entrepreneure aguerrie.

🧼 The Unscented Company

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