Fondées par Myrianne Parent, Les pages vertes sont un index d’entreprises écoresponsables, un regroupement de compagnies qui participent à leur manière à la réduction de l’empreinte écologique. Allant du constat que chaque individu a besoin de ressources pour vivre, la jeune plateforme a pour mission d’orienter le consommateur vers des achats écologiques et respectueux de l’environnement.
Mis en ligne en 2017, Les pages vertes entament leur troisième année avec succès; le répertoire contient près de 1700 entreprises, 25 partenaires dans le milieu du développement durable et environ 50 000 utilisateurs et utilisatrices actifs pour la dernière année.
Les débuts du projet entrepreneurial
À l’adolescence, Myrianne Parent s’informait déjà sur les enjeux environnementaux et s’impliquait dans divers projets scolaires aux considérations écologiques. Elle fait ensuite des études en herboristerie et en agriculture biologique. Auparavant gérante d’un magasin d’aliments naturels et en vrac, Myrianne Parent a peu à peu ressenti le besoin d’agir à plus grande échelle, de contribuer à un projet qui serait au service du bien commun, tout en mettant de l’avant son leardership ainsi que ses compétences en gestion de projet.
Lors d’une période importante de réflexion et de réorientation, elle décide de suivre le programme de Soutien au travail autonome (STA). Apprenant qu’elle avait 30% de chance d’être soutenue pour un projet d’ordre technologique, Myrianne Parent a dû redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs demandés. «Je devais créer un plan d’affaires, une plateforme web, avoir 150 entreprises inscrites et commencer à faire des ventes et cela, en deux mois. Ces conditions qui semblaient assez irréalisables, je les ai atteintes! Pendant ces deux mois, j’ai travaillé fort, mais j’ai aussi constaté qu’il y avait un besoin. Les gens voulaient contribuer à ce projet. Il y a plein de monde qui s’est impliqué pour que ça voie le jour», se souvient avec enthousiasme la fondatrice.
À travers la réalisation de ce projet, Myrianne Parent indique un parallèle à faire avec la légende du colibri, ce petit oiseau qui souhaitait éteindre un feu avec les quelques gouttes qu’il transportait avec son bec. «Ce n’est peut-être qu’un petit colibri, mais il fait sa part. Ça se passe à petite échelle. Se prendre en charge, c’est aussi voir ce qui nous revient comme action, reconnaître ce que nous pouvons faire en tant qu’individu, entreprise ou municipalité», soulève-t-elle.
Une fois son projet lancé, l’entrepreneure parvient à établir plusieurs partenariats entre autres avec Recyc-Québec, Écocert, Aliments du Québec et Québec-Vrai. Le Ministère de la Technologie et de l’Innovation s’est également joint à elle afin de créer des mesures écoresponsables en entreprise développées à partir de grands ouvrages du développement durable.
Des critères à respecter
Provenant de différentes régions du Québec, les entreprises et les professionnels qui se retrouvent désormais sur Les pages vertes doivent répondre à plusieurs critères. Parmi ceux-ci, il y a entre autres l’achat local, le compostage, le recyclage, les produits biodégradables, les énergies vertes, l’habitation écologique, le végétalisme et le biologique et sans OGM.
Les entreprises doivent atteindre 50% et plus de ces critères pour faire partie du répertoire. Plusieurs sous-aspects sont considérés permettant ainsi d’accorder un pointage conséquent pour chaque compagnie. Les pages vertes s’assurent toujours que les réponses données soient justes en faisant des vérifications nécessaires. «N’importe quelle entreprise peut aller sur la plateforme pour s’évaluer et se voir proposer des solutions, des actions pour s’améliorer, se réajuster. On leur donne tous les outils nécessaires pour agir», ajoute la fondatrice qui souhaite encourager les compagnies à prendre un tournant plus vert.
«Être écoresponsable n’est pas quelque chose que l’on a appris à l’école, il ne faut donc pas se sentir coupable. Personne n’est parfait!»
Promouvoir l’achat écoresponsable
Afin d’inciter les citoyens à acheter de manière réfléchie, Les pages vertes proposent une carte de fidélité. Celle-ci permet aux clients de profiter de rabais sur les produits et services des entreprises du répertoire. «Le but n’est pas de consommer à outrance, mais plutôt de faire des choix», précise-t-elle. Il s’agit d’un moyen d’orienter ses achats, d’encourager des compagnies qui ont une mission écologique et de participer à l’économie, mais de manière responsable.
Il est aussi possible de trouver sur cette même plateforme des épiceries zéro déchet, des distributeurs de matériaux écologiques et biosourcés pour la construction d’une habitation ou encore des cartouches d’imprimantes Laser écoresponsables.
«Il existe des ateliers et des conférences pour aider les citoyens à en apprendre davantage sur le principe du zéro déchet ou du gaspillage alimentaire. Il y a même une compagnie qui récupère les pancartes électorales pour en faire de nouvelles affiches!», ajoute-t-elle.
Une nouvelle version de la plateforme verra le jour en janvier prochain. À partir d’un compte personnel, chaque individu pourra déterminer sa cote écoresponsable. «Par exemple, au niveau de l’habillement, une personne pourra découvrir quelle est son empreinte écologique, illustre l’entrepreneure. Elle apprendra également quelles sont les actions à entreprendre pour s’améliorer. Être écoresponsable n’est pas quelque chose que l’on a appris à l’école, il ne faut donc pas se sentir coupable. Personne n’est parfait!»
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