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 «Notre album est sans doute un plat de sushi option choix du chef» – L’entrevue bouffe pas banale de Sex Machine Octopus

 «Notre album est sans doute un plat de sushi option choix du chef» – L’entrevue bouffe pas banale de Sex Machine Octopus

La formation montréalaise Sex Machine Octopus parviendra sans doute à vous donner un peu d’énergie pour affronter la saison froide! Leur premier album Plastic Scenes sort le 25 octobre et c’est avec enthousiasme que le quatuor s’apprête à déployer son rock indépendant vibrant sur la scène du Belmont le 23 novembre prochain dans le cadre de M POUR MONTRÉAL.

Ce long-jeu promet une myriade de sensations auditives à ses auditeurs. À la manière d’un menu six services dont on ressort comblé, les quatre musiciens n’ont pas peur de marier les plaisirs et les saveurs! Afin d’en apprendre plus sur eux, on leur a posé des questions culinaires un peu loufoques, et finalement, on s’est rendu compte que nous partagions la même passion pour la bouffe. Et le même dilemme en matière de poutine surchargée. 

Crédit pochette: Jade Bressan

Allô! Parlez-nous un peu de la fondation de votre band

On est quatre garçons de Montréal qui se sont tous rencontrés à l’adolescence au Collège Ville-Marie, dans Hochelaga. C’est en 2015 qu’on a commencé à faire de la musique ensemble à l’école dans un petit local miteux, alors que notre professeur de français y avait laissé une vieille batterie et des amplis (on le remercie d’ailleurs, c’est un peu à cause de lui tout ça).

Notre amitié et notre complicité ont toujours tourné autour de la musique. À l’époque, on ne parlait que de ça. De ce qu’on aimait et de nos rêves en lien avec la musique. C’est vraiment de beaux souvenirs pour nous de repenser à quatre ados qui essaient de créer de la musique ensemble sans technique et sans trop se poser de questions. Avec le temps, ça se complexifie, mais l’essence est toujours restée la même. C’est vraiment de là qu’on vient. Depuis, on n’a jamais vraiment arrêté. Notre premier album est un peu le point culminant des dernières années pour nous. Ça fait longtemps qu’on travaille là-dessus.  

Comment décririez-vous votre univers musical?

Nous aimons qualifier notre univers musical comme étant assez éclectique. Surtout dans notre prochain projet, chaque chanson à son propre univers, son propre rôle dans l’album et s’est composé avec un processus relativement différent. On écoute beaucoup de styles de musique différents, alors ça vient sûrement de là. Mais, une fois, lorsqu’on donnait un spectacle à La Malbaie, on était au bar du coin, puis un gars un peu chaud s’avance vers nous à la fin de la soirée pour nous remercier, mais sans se rappeler de notre nom. Il nous a donc gentiment rebaptisés Eclectic Sex Funky Sound. On a trouvé ça très drôle, mais on a surtout trouvé que ça faisait bien du sens, alors on a un peu gardé l’idée!

On pourrait dire qu’on valse entre le rock alternatif rythmé et coloré et le indie folk plutôt tranquille. On adore aller chercher des sonorités plus dansantes sur plusieurs chansons. Notre univers musical est aussi défini par les gens avec qui on décide de s’entourer. On adore travailler avec des personnes qui poussent nos limites et le réalisateur de l’album, Nicolas Roberge, nous a beaucoup amenés vers cela. Dans tous les cas, on essaie d’évoluer vers un son qui nous appartient avec l’aide de personnes de confiance et on espère que l’album représente un peu ça. Beaucoup d’ambiances et d’énergies différentes. 

Quelle est votre relation avec la nourriture? 

Simple et réconfortante, mais tout aussi complexe à la fois. On aimerait pouvoir mettre du beurre à l’ail partout, mais on ne peut pas. Parfois, il faut faire un sauté de légume bien straight. Notre relation avec la nourriture, c’est une relation de plaisir et de sacrifice. Comme avec la musique, il faut savoir flancher aux bons moments. (4h30 AM chez Claudette). 

«Comme les sushis, chaque chanson change de goût et de saveur, mais il y aura toujours les algues et le riz à la fin pour soutenir le tout.»

Êtes-vous aussi doués derrière les fourneaux que sur une scène?

Notre fantasme serait d’être de meilleurs cuisiniers. Mais notre passion pour la musique ne peut se comparer avec celle de la cuisine. Nous sommes tous en appartement et notre régime se compose surtout de pâtes, de patates et de toasts. On espère que la musique qu’on fait est pas mal plus excitante et savoureuse que ça!

Crédit: Marie-Emmanuelle Laurin

Quel genre de musique écoutez-vous lorsque vous cuisinez?

Voici une liste bien simple, surtout lorsqu’on cuisine en groupe: Alaclair Ensemble pour les plats épicés, Les Louanges pour les plats sucrés, Wilco pour les plats réconfortants et Idles pour les plats salés. Pour faire la vaisselle, on ne se tanne pas d’Arcade Fire

Si Plastic Scenese était un plat, lequel serait-il?

Plastic Scenes serait sans doute un plat de sushi option choix du chef. Tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber, mais c’est la beauté de la chose, non? Un peu de concombre, un tantinet de mangue, du fromage à la crème et beaucoup de wasabi? Chaque titre de l’album représente une scène différente qui bouge à sa façon. Comme les sushis, chaque chanson change de goût et de saveur, mais il y aura toujours les algues et le riz à la fin pour soutenir le tout. Ça, c’est nous autres. 

Si Sex Machine Octopus était une recette, quels en seraient les ingrédients?

La recette de base: une poutine aux patates douces. Fromage Saint-Guillaume. Sauce au poivre. Mais, c’est loin d’être fini. On rajoute à ça des olives, de la crème sure, des oignons verts, des champignons, des rondelles d’oignons, du canard effiloché, des pogos (en rondelles) et un petit fini de sauce sriracha et de sauce red hot. Faites-nous confiance, c’est excellent. On ne niaise pas là. Mais en vrai, on niaise un peu, une poutine régulière c’est bien correct pour nous décrire, tant qu’il y a beaucoup de fromage.

Petite anecdote, le batteur du groupe a travaillé pendant deux ans au Frite Alors sur la rue Laurier. C’est donc une déformation professionnelle du band de mettre trop de choses dans sa poutine, on s’excuse. 

Votre dernier repas et la dernière musique que vous écouteriez… S’il fallait mourir demain?! 

Notre dernier repas? Autant en profiter. En entrée, on commence avec un shooter de Jameson et peut-être bien un Old Fashioned. Comme plat principal, on se fait un mac and cheese avec jalapeno et lardons. En guise de dessert, un pouding chômeur comme maman le faisait quand on avait 5 ans. Santé et bon appétit. 

Quel est votre plus gros «fail» culinaire?

Clairement des pâtes trop cuites. Point à la ligne. Ça arrive juste trop souvent. 

…Et votre plus gros «fail» musical?

Bon, voulez-vous la liste? On joue ensemble depuis le secondaire et on est passé par bien des chemins! On ne se cachera pas qu’il y a eu plusieurs shows qui se sont mal passés. Sincèrement, le pire était probablement notre premier. La pédale du bass drum a décroché, l’ampli de basse a arrêté de fonctionner et la main du chanteur s’est mise à saigner pas juste un petit peu. Eh oui, tout ça en l’espace de seulement 45 minutes. 

Enfin, que faudrait-il que je vous serve et que je mette comme musique pour vous convier à un souper parfait?

Entre bons amis, n’importe quel plat nous ferait plaisir. Mais, avec le groupe, pour se rappeler les bons moments, on a enregistré une partie de l’album dans un chalet, à Saint-Élie-de-Caxton, et c’était vraiment une expérience qui nous a tous rapprochés. On a fini par manger des hot-dogs ketchup et mayo pendant 5 jours de suite. On pense qu’on pourrait être aux anges avec ça et un petit peu de Neil Young trop fort dans les oreilles.

🦑🍣 Sex Machine Octopus

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