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Le tennis au Canada, la promesse d’un avenir radieux

Le tennis au Canada, la promesse d’un avenir radieux

Alors que tous les amateurs de tennis ont les yeux rivés sur le Canada actuellement avec la Coupe Rogers. L’émergence du tennis canadien est mise en lumière par la qualité de sa formation et un trio de jeunes stars représenté par Bianca Vanessa Andreescu, Denis Shapovalov et Auger-Aliassime.

La formation, facteur clé de la réussite du tennis au Canada

Dans un pays où le hockey et le football sont rois, le tennis est une pratique moins coûteuse en termes d’équipement, moins dangereuse pour les jeunes sportifs et  attrayante pour les parents. Depuis quelques années, le Canada est devenu une référence du tennis sur la scène internationale, notamment grâce aux performances de Milos Raonic et Eugénie Bouchard au milieu des années 2010. Par leurs exploits aux tournois du Grand Chelem, ils ont fortement stimulé l’intérêt des générations futures et mis en évidence la qualité de la formation canadienne orchestrée depuis 2006 par le technicien français, Louis Borfiga, vice-président de Tennis Canada L’homme âgé de 64 ans, qui a suivi la progression de grands joueurs comme Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils ou Julien Benneteau au sein de la Fédération française de 1990 à 2006, a complètement structuré la conception du tennis au Canada en insistant sur la détection et une formation «à la française». Plusieurs centres régionaux ont été créés à travers le pays à Toronto, Vancouver et Calgary. Le centre national basé à Montréal rassemble quant à lui les meilleurs talents dont le trio exceptionnel formé dans son académie: Bianca Vanessa Andreescu, Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime.

Denis Shapalov.

 

Denis Shapovalov, leader d’une génération dorée

Âgé de 20 ans, le gaucher que l’on surnomme déjà le «diamant de Montréal» est certainement le premier joueur de l’ère moderne avec un revers à une main lifté. En junior, il remportait en double avec Félix Auger-Aliassime, l’US Open 2015, puis le tournoi de Wimbledon 2016 en simple. Il est également finaliste de Wimbledon 2016 en double junior de nouveau aux côtés du même Félix Auger-Aliassime. Tout a commencé en juillet 2016, lorsqu’il bénéficie d’une Wild Card pour participer à la Coupe Rogers. Il éliminera au premier tour pour la première fois un joueur du top 100 en la personne de Nick Kyrgios (19ème mondial). En 2017, Il déjoue tous les paris sportifs en éliminant Rafael Nadal en huitième de finale de cette même Coupe Rogers. Depuis Denis Shapovalov n’a cessé de progresser avec une entrée dans le top 20 et une 3ème demi-finale en Masters 1000 au palmarès de 2019. Néanmoins, vidé mentalement depuis sa défaite en juillet dernier au premier tour à Wimbledon, il décide de s’éloigner du tennis pour recharger ses batteries et revenir en forme pour la coupe Rogers, une compétition qu’il tient à coeur.

Bianca Vanessa Andreescu.

Bianca Vanessa Andreescu, étoile montante du tennis féminin

Née le 16 juin 2000 à Mississauga, Bianca Vanessa Andreescu est une joueuse professionnelle de tennis canadienne d’origine roumaine. Dotée d’un talent fou et d’un sens inné du spectacle, Bianca effectue une entrée fracassante à son premier tournoi de l’année en 2019 sur le circuit WTA à Aucklanden où elle élimine successivement Caroline Wozniacki (alors numéro 2 mondiale) et Venus Williams. Elle s’inclinera contre la tenante du titre, l’Allemande Julia Görges, malgré sa victoire au premier set (2-6, 7-5, 6-1). En mars dernier, elle confirme tous les espoirs placés en elle lors du tournoi BNP Paribas Open d’Indian Wells qu’elle remporte en battant tour à tour cinq têtes de série dont une victoire épique en finale contre la championne en titre de Wimbledon, Angelique Kerber. Après avoir été classée parmi les 25 meilleures joueuses à la WTA, Bianca a dû renoncer à plusieurs tournois à la suite d’une blessure contractée à l’épaule droite. La Coupe Rogers est une excellente opportunité pour Bianca de relancer sa saison où elle figure parmi les joueuses à suivre de ce tournoi.

Félix Auger-Aliassime.

Auger-Aliassime, la nouvelle coqueluche du tennis canadien 

Du haut de son 1,93 m, le canadien est certainement celui qui enthousiasme le plus la sphère du tennis mondial. À seulement 14 ans, il était déjà le plus jeune joueur de l’histoire à se qualifier pour un tournoi Challenger. L’adolescent de 18 ans est le joueur le plus précoce à entrer dans le top 200 depuis un certain Rafael Nadal. Au micro de Radio Canada, Roger Federer décrit les ressemblances entre les deux prodiges: «J’aime bien son attitude pour quelqu’un de jeune comme lui. C’est impressionnant. On en a déjà vu dans le passé, avec un (Lleyton) Hewitt ou un Nadal. Ce sont des gens qui sont mégas forts mentalement». À l’aise sur toutes les surfaces, il est capable de monter au filet tout comme de défendre en fond de court pour placer des contres ravageurs. Avec son revers, il a déjà accroché plusieurs joueurs du top 20 à son tableau de chasse comme Fabio Fognini, Lucas Pouille et Stefanos Tsitsipas. Classé 21ème joueur mondial au classement de l’ATP, celui dont on prédit un grand avenir devra surtout prendre garde à bien gérer la pression, car les attentes autour de lui sont grandes. Félix Auger-Aliassime est un joueur qui a les moyens de ses ambitions et espère également profiter de la Coupe Rogers pour se mettre en valeur et confirmer tous les espoirs placés en lui. 

Aujourd’hui, Eugénie Bouchard et Milos Raonic ne sont plus les seuls canadiens à briller sur la scène internationale. La Coupe Rogers confirmera cette tendance et continuera de placer le Canada aux premières loges de la scène mondiale du tennis. Avec l’éclosion de ces jeunes talents, on peut espérer de voir un joueur canadien remporter un tournoi du Grand Chelem dans le futur et pourquoi pas ambitionner, un jour, de remporter une des épreuves par équipes comme la Coupe Davis et la Fed Cup.

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