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Pierre-Benoît, cofondateur de la Brasserie Bellenaert

Pierre-Benoît, cofondateur de la Brasserie Bellenaert

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je m’appelle Pierre-Benoît, j’ai 28 ans. J’ai une formation d’ingénieur généraliste. Avant de créer la brasserie, j’ai travaillé trois ans en tant qu’ingénieur projet dans le domaine de la supply-chain.

Votre emploi et titre actuel?

Je suis cofondateur de la Brasserie Bellenaert!

Dans quelle ville?

Bailleul, Nord de France.

Un mot pour définir quel type de travailleur vous êtes…

Un mot?! Euh… Disons «pragmatique».

D’où provient votre intérêt pour la microbrasserie?

Dans le nord de la France, la bière est une référence culturelle, tout le monde en boit ou presque. Du coup, la bière est quelque chose d’important pour moi, car c’est avant tout une tradition flamande. Cela dit, le flamand est buveur de bière, mais pas forcément connaisseur, et encore moins de bières de microbrasserie. C’est d’abord en voyageant que j’ai découvert la microbrasserie, et cela ne m’a jamais vraiment quitté!

Qu’est-ce qui rend votre bière unique?

L’eau, évidemment! Vu qu’aucune brasserie ne brasse avec la même eau! Plus sérieusement, nous essayons chez nous d’utiliser les matières premières aussi locales que possible. Nous avons la chance d’avoir six fermes houblonnières dans un rayon de 20km, de l’orge brassicole un peu partout dans la région. Outre le local, on a un penchant pour les bières légères (<6%ABV) et plutôt houblonnées.

Quelle est la taille de la brasserie?

On brasse sur une salle à brasser de 10hL, on dispose de six fermenteurs de 10hL. En cette année 2019, nous allons atteindre 650hL.

Quels outils sont essentiels à votre vie?

Spotify, Beersmith, et Age of Empires.

À quoi ressemble votre espace de bureau?

À un sacré bordel organisé! Une grande table au milieu de murs en bois auto-construits, des papiers partout, des verres, des densimètres…

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?

Faire des listes en début de journée! Ça permet de prioriser, et de voir où on en est, et surtout, quel plaisir d’avoir tout rayé en fin de journée.

Quels «trucs» conseilleriez­-vous pour améliorer la productivité?

Faire des listes en début de journée! Et ne pas être trop gourmand, le métier de brasseur étant plutôt sujet aux aléas du quotidien, laisser du temps pour l’imprévu.

Vous êtes meilleur que vos collègues de travail pour…

Je dirais l’optimisme.

«Dans le nord de la France, la bière est une référence culturelle, tout le monde en boit ou presque. Du coup, la bière est quelque chose d’important pour moi, car c’est avant tout une tradition flamande.»

Comment contrôlez-vous la croissance de votre microbrasserie?

La problématique est assez simple pour le moment: on est au taquet de ce qu’on peut faire! Nos cuves sont pleines tout le temps, c’est ça qui est limitant. On réfléchit en ce moment à quelques aménagements pour produire un peu plus.

Quelles votre stratégie pour faire connaitre votre bière?

Au démarrage de l’activité, on sautait sur tout ce qui bougeait (salons, fêtes de village, dégustation chez les clients, etc.), mais quand tu bosses toute la semaine, c’est bien de se poser le week-end. On est un peu plus sélectifs maintenant, on privilégie les événements ultra-locaux et les festivals de plus grande envergure. Par ailleurs, la brasserie est ouverte tous les jours au public, pour créer une proximité avec les consommateurs.

À propos du design, qu’est-ce que votre marque souhaite refléter?

On souhaitait une identité visuelle qui représente notre devise: tradition – rébellion. Et c’est plutôt réussi pour moi! Il y a à la fois le côté traditionnel avec les clochers de notre ville, un nom flamand, une illustration assez tradi, sur une mise en forme plus moderne. À travers notre logo, on souhaite réinterpréter la tradition des bières flamandes en ouvrant les perspectives gustatives.

Comment et par qui ce design a-t-il été conçu?

On n’est pas du tout artistes Julien et moi! Du coup, on a bossé avec une super agence locale, du nom d’Amalgame, chez qui Amandine travaillait, une amie à moi.

Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?

Le sens de ce qu’on fait. Les gens ici ont un espèce de «chauvinisme brassicole», ils sont super contents que leurs produits préférés soient brassés sur place par des gens qu’ils connaissent, des gens sur qui mettre un visage, pas seulement une marque.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

«Oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher!» (Michel Blanc dans le film Les Bronzés).

Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?

Travailler dans l’urgence. Je ne sais pas travailler autrement, mais au moins je te garantis que tu ne perds pas de temps!

Quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneur?

Gérer l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle. Quand ton métier émane d’une passion, tu as tendance à y penser jour et nuit, surtout quand c’est ton business. Du coup, ce n’est pas toujours simple de décrocher!

Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite démarrer une brasserie?

Être patient, ne pas sortir une bière qui n’est pas aboutie, et surtout se faire plaisir!

Avez-vous des nouveautés à venir?

Tous les mois nous proposons au minimum une bière éphémère! Nous venons de sortir une bière sûre à la framboise par exemple. Nous sortons très prochainement une bière de saison assez traditionnelle!

À la fin d’une journée, quelle sorte de bière buvez-vous pour vous détendre?

Je n’ai pas réellement de style de bière de prédilection, on va dire que c’est très périodique. En ce moment, je suis très «vieille brune», comme la Rodenbach.

🍺🇲🇫 Brasserie Bellenaert

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