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Entrevue avec le cofondateur de La Compagnie des Boissons Vivantes

Entrevue avec le cofondateur de La Compagnie des Boissons Vivantes

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Nous sommes des passionnés de bières qui avons quitté notre métier d’antan (ingénieur en informatique ou télécom) pour se lancer dans la belle aventure de la bière artisanale. Nous avons commencé par lancer un bar à bières craft du nom de «La Fine Mousse». Nous avons lancé ce lieu, il y a 7 ans! Et à cette époque-là, il n’y avait pas de lieu très spécialisé avec 20 becs de bières craft rotatifs. C’était une vraie révolution…

Rapidement, nous nous sommes rendu compte que l’approvisionnement des brasseries artisanales était compliqué et nous avons voulu proposer nos services à certaines brasseries. Incubée au sein de la Fine Mousse depuis fin 2012, la distribution a été baptisée «La Compagnie des Boissons Vivantes» (ou LCBV) vers fin 2016.

Votre emploi et titre actuel?

Je suis responsable des communications et sourcing pour l’ensemble de nos activités (bar/resto et distribution).

«Pour moi l’univers du “vrai” craft est une famille, et il faut mettre en avant ces liens forts qui nous unissent.»

Dans quelle ville?

À Paris, en France.

Un mot pour définir quel type de travailleur que vous êtes…

«À fond». – Ça n’arrête pas dans ma tête. Toujours à la recherche d’idée pour changer et s’améliorer.

D’où provient votre passion pour la microbrasserie?

Le goût des produits et le contact humain avec les brasseurs. C’est fou comme quasiment tous les gens que nous rencontrons au quotidien sont super sympas.

Je hais toutes les petites histoires qui polluent cet univers – pour moi l’univers du «vrai» craft est une famille, et il faut mettre en avant ces liens forts qui nous unissent.

Quelle est la taille de votre compagnie?

Distribution: 6 employés

Chaque bar/resto (nous en avons trois): autour de 4 à 5 employés par lieu.

Pouvez-vous nous donner un aperçu du marché de la microbrasserie en France?

Il est en train de se structurer, vraiment.

Quand nous avons débuté, il y avait quelques centaines de microbrasseries et la plupart ne savait pas brasser équilibré ou sans défaut… Seulement quelques-unes (Mont Salève, Corrézienne, Agrivoise, etc.) savaient bien travailler. Maintenant, nous avons dépassé le millier, et la plupart ne savent toujours pas brasser équilibré ou sans défaut… MAIS, dans le lot, il y a BEAUCOUP plus de brasseries très intéressantes qui atteignent un niveau international. Et le plus intéressant est que beaucoup de ces brasseries qualitatives ont une vraie ambition et sont aussi des entrepreneurs.

Ce dynamisme se reflète aussi au niveau des revendeurs et bien sûr des consommateurs. De nouvelles caves à bières s’ouvrent régulièrement et beaucoup de bars spécialisés. Notre bataille n’est plus de faire réaliser aux gens qu’il existe des microbrasseries, mais d’expliquer la philosophie et les produits derrière une microbrasserie indépendante et une fabrique à bières craft industrielles.

Quels outils sont essentiels à votre vie?

Le téléphone! Mais aussi les courriels et notre outil de gestion (stock et facturation) que nous allons bientôt changer.

À quoi ressemble votre espace de bureau?

Je suis très nomade, donc c’est plutôt un MacBook et un scanneur portable mes espaces de bureau!

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?

J’utilise beaucoup les outils Google. Pas par philosophie (car je suis contre l’esprit envahissant de ces sociétés), mais pour le côté pratique: tout est synchronisé sur le téléphone et l’ordinateur.

Quels «trucs» conseilleriez­-vous pour améliorer la productivité?

De se faire des séances de rangement. Par exemple dans ma boîte e-mail, je ne garde que les courriels que je laisse en suspens. J’archive tout ce qui est vieux et traité.

J’aime bien traiter vite ce que je peux traiter, mais m’oblige à faire patienter tout ce qui ne requiert pas une urgence absolue. Régulièrement je reprends calmement les courriels que je n’ai pas traités.

Vous êtes meilleur que vos collègues de travail pour…

Être réactif. Je traite les courriels et messages rapidement.

Par contre ne me laissez pas un message vocal, je ne les écoute qu’une fois par semaine!

Comment contrôlez-vous la croissance de votre compagnie?

Très bonne question! En remettant en cause ses process et en trouvant les failles ainsi qu’en relativisant toujours afin de rester focus sur l’essentiel. Le pire pour une boîte qui croit, est d’avoir des patrons débordés et fatigués.

À propos du design, qu’est-ce que votre marque veut refléter?

La marque est axée sur le produit: ce sont des boissons et en plus elles sont vivantes!

La bière est une boisson décontractée, d’où l’idée de ces petits épis d’orge qui bougent comme des lettres…. Ce côté rigolo reflète le fait de ne pas trop se prendre au sérieux.

Comment et par qui votre design a-t-il été conçu?

Nous avons fait un concours sur une plateforme de graphisme et nous avons pris celui qui nous inspirait.

Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?

Construire! J’aime avancer et faire avancer l’univers dans lequel j’évolue.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

Une grande marque de chaussure a dit un jour «just do it»!

Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?

«Sauver» dans le sens se garder du temps pour soi? Et bien partir en voyage. Tous les 3 ou 4 ans, j’aime bien partir en mode backpack seul et lâcher prise. Ça me permet de revenir plus en forme.

Quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneur?

Les plus grands défis sont encore dans le futur!

Mais je dirais le lancement de notre restaurant dédié aux accords mets & bières. Je suis très fier de ce que nous avons entrepris, un lieu bistronomique totalement dédié au beer pairing. Le seul «hic» c’est que nous avons été trop en avance sur la clientèle…. Et les six premiers mois ont été très durs. Je suis fier que nous ayons géré la crise et su rebondir. Aujourd’hui, on parle beaucoup de la Fine Mousse Restaurant, l’équipe est géniale et l’expérience bluffante!

Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite démarrer une brasserie?

Ne partez pas du principe que ça va être facile. Brassez beaucoup en amateur. Goûtez beaucoup de bières. Rencontrez, discutez et aller travailler quelques années dans une brasserie que vous admirez.

Avez-vous des nouveautés à venir?

Toujours…. Attendez de voir!

À la fin d’une journée, quelle sorte de bière buvez-vous pour vous détendre?

Soit une bonne lager, soit un gros impérial stout… Ça dépend de comment s’est passée la journée… Ou comment va se passer la soirée!

🇫🇷🍻 La Compagnie des Boissons Vivantes

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