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Dany Marquis, président directeur général d’Alter-Direct International IncDiv / Brûlerie du Quai

Dany Marquis, président directeur général d’Alter-Direct International IncDiv / Brûlerie du Quai

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Qui suis-je? C’est toujours délicat de répondre à cette question, on a tendance à s’apposer une ou des étiquettes. Je suis ceci ou cela, j’ai toujours trouvé ça limitant. Disons que je suis un rêveur réaliste, un chef de tribu, un entrepreneur, un 418, un gars de café, un fabricant de chocolat. J’aime les motos, les arts martiaux et je suis père de 4 champions. Pour mon parcours – et en voulant rester court – disons que je suis né en Gaspésie, que j’ai bourlingué un peu à gauche et à droite avant de regagner mes pénates. Vivre en Gaspésie, occuper le territoire, y faire des enfants et vivre de son travail.

Votre emploi actuel:

Actuellement, je suis un torréfacteur de café et un fabricant de chocolat.

Dans quelle ville:

À Carleton-sur-Mer, en Gaspésie. Mon atelier est directement au bord de la Baie-des-Chaleurs.

Un mot pour définir quel type de travailleur vous êtes:

Passionné

Quels outils sont essentiels à vos vies (app, logiciel)?

Mon boulot peut-être divisé en 2 parties: la gestion et la fabrication. Donc je suis autant manuel qu’intellectuel. Je dirais que mon ensemble d’outils essentiels est le crayon de plomb HB, une aiguise Steadler et un “Legal Pad” 8 1/2 x 14 jaune à ligne bleue. J’y fais mes “do lists”, mes notes, des calculs, je barbouille à journée longue. Je suis très techno, mais j’aime le contact du crayon de plomb frais aiguisé sur le papier.

À quoi ressemble votre espace de bureau?

Au Radeau de la Méduse de Géricault. C’est le bordel, avec des cadavres de tasse espresso, des échantillons de fèves de café, de cacao, des post-it, du courrier et des documents de comptabilité.

Qu’écoutez­-vous comme musique en travaillant?

J’aime beaucoup Miles Davis. Le soir lorsque je travaille tard, j’aime bien réécouter pour la millième fois “Ascenseur pour l’échafaud”. Parfois accompagné d’un verre de scotch, ce qui me donne l’impression d’être dans un roman de détective privé. Sinon, quand je travaille le chocolat et que je bosse dans l’atelier, AC/DC le volume au max.

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées pour optimiser votre travail?

Globalement, je suis une fourmi, avec un plan stratégique sur 5 ans divisé en sous-catégories, donc chaque action est clairement définie dans le temps pour nous faire avancer dans la direction qu’on veut, en fonction de notre vision et de nos valeurs. Ça, c’est le global, dans le quotidien, je suis un cowboy qui n’hésite pas à changer le plan de match si une opportunité se présente et que le vent est favorable.

Quels trucs donneriez-vous pour améliorer la productivité?

Fixer la destination, votre vision et les valeurs de votre organisation. Ça va créer un microcosme et une culture qui va prendre forme et qui va vivre par elle-même. Ensuite, on fait notre boulot au quotidien, avec coeur et bonne humeur, tout en gardant le cap sur la destination fixée. Tu peux t’agiter comme un diable dans l’eau bénite, mais jamais avancer dans la direction, soit que tu es perdu ou que tu ne sais même pas où tu vas. Quand j’étais plus jeune, je travaillais en forêt. On bûchait du bois. De temps en temps, les gars s’arrêtaient, pour aiguiser leur scie, prendre une pause, fumer une cigarette et regardaient la forêt. Ils reprenaient le boulot, reposés, la scie aiguisée, en ayant fait un plan sommaire de leur organisation de travail.

Vous êtes meilleurs que vos collègues de travail pour:

Fixer la destination, donner le cap et motiver les troupes.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

Cash flow is king! L’argent est un carburant essentiel à toute aventure. C’est le vent qui gonfle les voiles, c’est le diesel qui fait tourner le moteur. On doit vivre selon ses valeurs, être heureux et faire assez d’argent pour s’accomplir dans la vie. Et si tu n’as pas assez de liquidités, le temps sera long et pénible.

Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?

Tu déménages en Gaspésie et tu t’achètes une maison pas trop cher à 2 minutes du boulot. J’ai habité à Montréal 10 ans. 1h le matin, 1h le soir de transport pour le boulot. 2 heures par jours, 10h semaine. Ça fait 12 ans que je suis de retour en Gaspésie. “Do the math”.

Quelle est votre routine de fin et de début de journée?

Le matin, je pourrais être figurant pour “The Walking Dead”. Je déjeune rapidement et je vais à mon atelier pour boire un espresso. L’été, je roule en scooter et je prends mon espresso sur la terrasse. Je regarde la mer et je respire. Le soir, je fait l’inverse, je termine ma journée avec un café à regarder le coucher de soleil sur les montagnes.

Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez-­vous pas vous passer?

Ma machine espresso. Étant donné que je travaille dans le café, j’ai la chance d’avoir une machine que peu de personnes peuvent se payer. C’est comme une Ferrari. La manipulation de la machine est devenue un rituel, le bruit, la vapeur, l’odeur du café, la chaleur des tasses. C’est une douce dépendance.

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