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« Notre but, c’est que les jeunes artistes ne se déracinent pas trop. » – Florence Ngué-No, agente de production et de soutien aux radios à l’ARC

« Notre but, c’est que les jeunes artistes ne se déracinent pas trop. » – Florence Ngué-No, agente de production et de soutien aux radios à l’ARC

L’Alliance des radios communautaires du Canada (ARC du Canada), c’est quoi? Un regroupement des radios communautaires francophones et acadiennes qui veulent assurer leur autonomie et leur indépendance. En tout, on parle de 27 stations de radio et d’un projet à venir. Un gros réseau, dont les membres sont répartis un peu partout au Canada: Colombie-Britannique, Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nunavut, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et Labrador. Florence Ngué-No, agente de production et de soutien aux radios à l’ARC, a accepté de me jaser de son travail qu’elle compare à celui de défricheur.

« Je m’occupe du soutien aux stations. Pour toutes les demandes possibles, je suis là! » Coordination, consultation, échanges, promotion… La diplômée en journalisme est catégorique: tous les membres de l’ARC ont droit à la même attention. L’idée, c’est de permettre à des artistes francophones hors-Québec d’avoir l’attention méritée, à des talents méconnus de percer, mais aussi aux stations de radio de rayonner comme il se doit. « On appuie la relève artistique de ces provinces. »

Parce que mine de rien, plus d’un million de citoyens canadiens dont la langue maternelle est le français vivent à l’extérieur du Québec. Parmi eux, 37% écoutent la radio francophone 75% du temps. Des statistiques éclairantes, qui permettent de mieux comprendre l’ampleur du travail de l’Alliance des radios communautaires du Canada.

« Beaucoup sont obligés de déménager à Montréal. »

Qui dit carrière musicale en français dit Québec? Pas nécessairement. Pour plusieurs artistes francophones qui vivent à l’extérieur du Québec, c’est pourtant une question qui risque de venir tôt ou tard sur le sujet. Est-ce qu’on peut réussir dans son coin de pays? « C’est un peu moins facile. Beaucoup sont obligés de déménager à Montréal. Notre but, c’est que les jeunes artistes ne se déracinent pas trop. » assure Ngué-No. « Les marchés sont plus petits, les salles aussi. Les artistes sont font d’abord connaître dans leur région. »

Point positif: l’agente de production et de soutien aux radios à l’ARC avoue qu’elle sent une plus grande ouverture envers la musique francophone hors Québec. « Ça se mélange de plus en plus. L’industrie québécoise commence à s’intéresser de plus en plus à ce qui se passe à l’extérieur de ses frontières. De belles carrières démarrent et c’est beau à voir: Radio Radio, Lisa Leblanc… »

Dans ce contexte plus difficile – où percer peut revêtir des airs de joli miracle – les artistes francophones hors Québec ont la barre haute, très haute. Florence Ngué-No insiste sur l’importance de bien se préparer et d’aller chercher les outils utiles pour se donner toutes les chances. « Il faut travailler sa manière de communiquer, savoir comment se vendre auprès des médias, bien connaître les questions de financement… » Mais comment faire, plus concrètement? Selon elle, c’est bien simple: « Il faut bien commencer quelque part: assurez-vous d’avoir un site fonctionnel, de répondre rapidement, de donner suite aux demandes. » Bref: s’outiller, savoir qui on est et s’amuser – tiens – pendant que vous y êtes!

» Consulter les archives de Dans les coulisses…

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