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« Vraiment, on existe pour aider les artistes. » – Michel Durand-Wood, président-concierge à Durand Musique Management

« Vraiment, on existe pour aider les artistes. » – Michel Durand-Wood, président-concierge à Durand Musique Management

Petit coup d’œil du côté de la scène musicale de Winnipeg: qu’est-ce qui s’y passe de bon? Michel Durand-Wood, président-concierge (c’est lui-même qui le dit) de Durand Musique Management, une entreprise qui se spécialise dans la gérance d’artistes, a accepté de me jaser ça. Cap sur une industrie effervescente et méconnue.

Quand on demande à son président de décrire la mission de Durand Musique Management, la réponse est simple: «Vraiment, on existe pour aider les artistes. » Développement, image de marque, tournées, négociation d’ententes (d’enregistrement, de concession de licence, et/ou d’édition) et contrats de télévision et de radio… La compagnie offre des services variés aux artistes sous son aile: « Nous faisons aussi de la consultation ponctuelle pour des artistes qui ne sont pas sous notre gérance. »

« Ça commence toujours avec la musique! »

Alors, on parle de qui? Daniel ROA, Johnny Cajun, Justin Lacroix Band, KIN… Des choix qui allaient de soi pour Michel Durand-Wood: « C’est un processus à deux étapes. Premièrement, c’est la musique… ça commence toujours avec la musique! Elle peut être excellente, mais si ce n’est pas un vrai de vrai coup de cœur foudroyant, on ne peut pas aller plus loin. Et deuxièmement, on cherche des artistes avec qui on va bien travailler… il faut qu’il y ait un « fit » de personnalités, et que nos éthiques de travail soient semblables. Il faut un genre de complicité, sinon ça finit souvent en larmes! (Rires). »

Si beaucoup d’artistes sont intéressés à recevoir l’aide de Durand Musique Management, peu sont élus: « On reçoit constamment des offres, et c’est vrai qu’on en refuse beaucoup plus qu’on en accepte. Mais c’est un processus: on doit en venir à connaître l’artiste, et vice versa. On doit l’avoir vu en spectacle, souvent plusieurs fois, et on doit s’être parlé longuement. D’une façon, c’est un peu comme amorcer une relation de couple… du moins une relation durable. (Rires) »

Effervescente Winnipeg

« La scène musicale à Winnipeg est effervescente, beaucoup, comme elle l’a toujours été. On ne peut jamais avoir tout vu et entendu, il y a toujours du nouveau. Bien qu’on puisse compter plusieurs récents succès sortis de Winnipeg, je vois encore et encore des artistes qui ont le potentiel d’y arriver. On est choyés d’avoir tant de choix de musique indépendante ici! » Une industrie palpitante donc, qui ne manque pas de talents.

Quelle est la plus grande difficulté que peut rencontrer un musicien ou un groupe qui décide de se lancer en solo, sans label ou aide quelconque, selon lui? « Oublier qu’être un artiste indépendant veut dire opérer sa propre entreprise. Au début, on doit tout faire: le booking, la publicité, la comptabilité, la planification, la gestion de carrière, les impôts, etc. Il faut certainement trouver le temps d’écrire, de composer et de répéter – c’est après tout la fonction centrale de votre entreprise-, mais si on ne donne aucun temps à développer son côté business, il sera très difficile d’atteindre ses objectifs de carrière – surtout si on ne veut pas se faire exploiter- ! Une carrière en musique, c’est un long chemin, ça n’arrive rarement du jour au lendemain. Il ne faut pas avoir peur de rêver grand, mais il faut mettre un plan concret sur papier, avec des objectifs, des stratégies, et des échéanciers… et c’est à revisiter constamment! »

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