La microbrasserie Le Bockale, pionnière de la bière de microbrasserie sans alcool au Québec, est-elle sur le point de disparaître ?
Dans un texte dans Les Affaires par Nicolas Duvernois, fondateur de PUR Vodka – Dragons à Radio-Canada – Romeo’s Gin et investisseur chez Le Bockale : « Michael et moi avons dû prendre, d’un commun accord, la difficile décision qu’espère ne jamais prendre tout entrepreneur : celle de mettre sur pause les activités de Bockale afin d’analyser les options pour son futur, incluant une fermeture définitive. Pour l’instant, même si les produits continuent à être disponibles sur les tablettes des épiceries, Bockale fait face à un avenir incertain. »
Lorsque Le Bockale a commencé à produire des bières sans alcool, le marché était relativement peu concurrentiel, surtout de la part des grandes et moyennes brasseries. Mais le créneau a connu une croissance significative ces dernières années, mettant une pression financière supplémentaire pour garder sa place sur le marché.
Les microbrasseries, qu’elles soient de petite taille ou plus grandes, sont confrontées à des défis structurels majeurs. Lesquelles doivent jongler avec une multitude de défis, allant des coûts de production au marketing. La pression concurrentielle est intense, notamment en raison de l’émergence de produits sans alcool à bas prix proposés par les grandes brasseries et autres microbrasseries avec de plus grandes capacités de production. Le marché, en constante évolution, exige des prix compétitifs, poussant les brasseurs artisanaux à revoir leur modèle économique.
Malgré ses efforts pour s’adapter à un marché de plus en plus compétitif, Le Bockale n’a pu échapper aux bouleversements qui secouent le secteur brassicole. Le partenariat avec Labatt, la fermeture de son site de production et le recours au brassage sous contrat étaient des décisions stratégiques visant à assurer la pérennité de la marque. Cependant, ces mesures n’ont pas suffi à contrer les forces puissantes à l’œuvre dans l’industrie.
Suite à l’article dans Les Affaires, je suis submergé de messages. Les questions qui reviennent le plus souvent sont de savoir qui seront les prochains, et comment cela va affecter l’industrie quand on sait maintenant que l’une des « grandes » microbrasseries peut tomber ? Comment cette situation va-t-elle impacter le segment des bières sans alcool qui est en pleine croissance ? Est-ce que Labatt ou d’autres grandes bannières rachèteront la marque ? (Abonnez-vous à BaronPro pour 60 $ par année).
Comme Duvernois l’a écrit dans son texte : « Quant à Bockale, j’espère sincèrement que les prochaines semaines éclairciront l’avenir et que les démarches légales entamées porteront fruit. » À suivre.