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L’Ontario accélère la vente d’alcool en épiceries et dépanneurs dès août 2024 – Les microbrasseries ontariennes sont-elles prêtes ?

L’Ontario accélère la vente d’alcool en épiceries et dépanneurs dès août 2024 – Les microbrasseries ontariennes sont-elles prêtes ?

L’Ontario accélère son plan d’expansion de la vente d’alcool dans la province. Le premier ministre Doug Ford a annoncé un déploiement plus rapide, prévu pour le 1er août 2024.

La compagnie Equals Brewing acquiert Side Launch Brewing Company dans le cadre d’une consolidation croissante sur le marché des boissons artisanales. (Groupe CNW/Equals Brewing Company)

Cette initiative vise à offrir aux consommateurs ontariens plus de choix et de commodité pour l’achat d’alcool, à l’instar des autres

provinces canadiennes, selon le gouvernement Ford.

Échelonnement du déploiement

  • 1er août 2024 : Les épiceries autorisées pourront vendre des cocktails prêts-à-boire et des formats plus grands de bière, cidre et vin (ex. 30 packs).
  • 5 septembre 2024 : Les dépanneurs admissibles pourront vendre de la bière, du cidre, du vin et des cocktails prêts-à-boire.
  • 31 octobre 2024 : Toutes les épiceries et les grandes surfaces pourront vendre ces produits, y compris en formats économiques.

Impact : Jusqu’à 8 500 nouveaux points de vente

Ce changement permettra d’introduire jusqu’à 8 500 nouveaux points de vente d’alcool en Ontario, offrant une plus grande accessibilité aux consommateurs.

The Beer Store, qui détenait auparavant l’exclusivité sur les caisses de bière de 12 et 24 unités, recevra un financement public pouvant atteindre 225 millions de dollars pour faciliter la transition. Cet argent servira notamment à maintenir les magasins ouverts, à protéger les emplois et à poursuivre le programme de recyclage des bouteilles.

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Maintien du contrôle de la LCBO et mesures de responsabilité

  • La LCBO (Régie des alcools de l’Ontario) restera le seul détaillant autorisé pour les spiritueux forts.
  • Un comité de surveillance (CAJO) délivrera les permis aux détaillants et appliquera des sanctions plus sévères en cas d’infractions.
  • Le gouvernement investira 10 millions de dollars sur cinq ans dans des initiatives de consommation responsable d’alcool.

Terroir #002

Analyse et inquiétude

Les microbrasseries ontariennes sont-elles prêtes ? Après avoir discuté avec près de 80 brasseries au Canadian Beer Awards and Conference à Hamilton, la réponse est non.

Il faut considérer que si logiquement un nombre plus élevé de points de vente signifie plus d’opportunités d’affaires, cela induit également plus d’investissement pour des canettes, du packaging, la mise en place pour du marketing et la distribution, et plusieurs autres coûts d’opération. Les microbrasseries ontariennes vivent des défis économiques importants qui les empêchent de les relever.

Les grandes brasseries et les grands groupes de boissons seront-ils les vrais gagnants ?

Voici quelques défis importants à surmonter pour les microbrasseries :

  • Faire face à une concurrence accrue de la part des grandes brasseries et des marques internationales.
  • Exigence de marges bénéficiaires plus élevées de la part des épiceries et dépanneurs, réduisant ainsi les profits des microbrasseries.
  • Logistique de distribution vers un plus grand nombre de points de vente plus complexe et coûteuse pour les microbrasseries.
  • Cibler les consommateurs des épiceries et des dépanneurs, mettre en valeur l’identité de marque et les produits uniques.
  • Obtenir des marges bénéficiaires raisonnables et des conditions de distribution équitables.
  • Utiliser les plateformes numériques pour se connecter aux clients et promouvoir les produits.
  • S’assurer d’avoir la capacité de répondre à la demande croissante et de distribuer efficacement les produits.

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