La fermeture définitive de la Distillerie du St-Laurent, fondée en 2015 à Rimouski, a été officiellement annoncée à tous.
Selon ICI Bas-Saint-Laurent : « Lors d’une assemblée qui a eu lieu vendredi matin, les créanciers de la Distillerie ont refusé en majorité la dernière proposition qui leur avait été présentée. Les créanciers principaux, soit Investissement Québec, la Financière agricole ainsi que Marcel Charest et fils, ont demandé à ce qu’un autre syndic se charge de liquider les actifs de l’entreprise. Le mandat a été retiré à Lemieux Nolet pour être confié à la firme Raymond Chabot. La Distillerie du St. Laurent s’était placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité en mars 2023. Elle cumulait plus de 13,5 millions de dollars de dettes. »
Après des années de lutte contre les dettes et les difficultés financières, l’entreprise a finalement jeté l’éponge, laissant derrière elle une communauté de passionnés, d’employés dévoués, et de produits de qualité.
La Distillerie du St-Laurent est également derrière Amour Liquide, une marque de prêt-à-boire alcoolisé offrant une gamme de cocktails qualité-bar en format de poche.
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Futur de l’industrie
SAQ : la SAQ, en tant que monopole d’État sur la vente d’alcool au Québec, exerce une influence considérable sur l’industrie. Ses pratiques commerciales, souvent critiquées pour leur manque de transparence et leur préférence pour les grandes marques internationales, mettent à mal les distilleries locales.
N/A : les consommateurs se tournent de plus en plus vers les boissons sans alcool (N/A), une tendance qui menace directement l’industrie des spiritueux. De plus, les grandes entreprises investissent massivement dans ce segment en croissance, attirant davantage l’attention des consommateurs et réduisant encore plus les parts de marché des distilleries artisanales.
Les coûts : l’augmentation des prix des matières premières, de la main-d’œuvre et du transport met à rude épreuve les distilleries québécoises. Ces coûts croissants, conjugués à la pression exercée par la SAQ sur les prix de vente, réduisent considérablement les marges bénéficiaires, rendant la viabilité financière de nombreuses entreprises fragile.
Où est Charlie ? La plupart des distilleries artisanales au Québec consacrent des ressources limitées au marketing et à la promotion de leurs produits. Face à la concurrence des grandes marques et à la multitude de choix sur les tablettes de la SAQ, leur visibilité auprès des consommateurs s’en trouve réduite, limitant leur potentiel de croissance.
Dettes : l’accumulation de dettes est un problème majeur pour de nombreuses distilleries québécoises. Les difficultés financières chroniques, exacerbées par les facteurs mentionnés ci-dessus, poussent plusieurs entreprises vers l’endettement, ce qui fragilise encore plus leur situation.
Idées de solutions
- Des regroupements de distilleries permettant de mutualiser les ressources.
- La vente des entreprises à des acteurs plus importants.
- Une transformation radicale du modèle d’affaires pour s’adapter aux nouvelles tendances de consommation, en diversifiant les produits et en adoptant des stratégies marketing innovantes.
- L’ouverture de bars à cocktails par les distilleries, seules ou regroupées, pouvant stimuler la demande et la visibilité des produits artisanaux. Une présence directe auprès des consommateurs permettrait de créer une expérience unique et de valoriser les spiritueux locaux.
- D’autres solutions originales et innovantes existent-elles pour sauver l’industrie ?
La consolidation, la transformation du modèle d’affaires, l’ouverture de bars à cocktails et l’exploration de solutions originales font partie des options envisageables pour sauver cette industrie précieuse et préserver son savoir-faire artisanal. Et vous, quelle est votre solution ?