Par Nelson Roberge
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Quel est votre nom, celui de votre entreprise et dans quelle ville êtes-vous situé ?
Je m’appelle Sébastien Romagny, Propriétaire chez Les Sablés de l’Osti d’Français. Nous sommes à Québec.
Et quelle est votre fonction et la taille de votre entreprise ?
Je suis le fondateur et propriétaire de l’entreprise. J’ai deux employés à temps plein à l’année. Et on monte jusqu’à 10 employés pour la période des fêtes de fin d’année.
Quels sont vos produits et/ou services phare et comment se démarquent-ils ?
Nous sommes une entreprise de fabrication de biscuits sablés pur beurre. Notre fabrique a pignon sur rue à Québec (120 Boulevard René Lévesque Ouest). Vous trouverez aussi nos sablés chez Métro dans la région de Québec et de Montréal. Certaines saveurs plus rares se trouvent en épiceries fines. Nous offrons également le service de personnalisation de biscuits pour les entreprises et particuliers. Et le mieux est de jeter un œil à notre site internet pour connaître toute notre panoplie de biscuits.
Vous êtes une entreprise dans le secteur agroalimentaire ?
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Au sein de l’équipe, vous êtes reconnu pour…
Ma créativité et la mise en place rapide d’idées, mon entregent et pour ma résilience face aux défis.
Quelle est votre mission et les valeurs que vous voulez véhiculer ?
Notre mission est de démocratiser les biscuits sablés au Québec et en Amérique du Nord. L’excellence des produits, y compris dans leur processus de fabrication est très important pour nous. Le bien-être des employés et l’engagement communautaire font aussi partie des valeurs de notre entreprise. Notre image de marque rigolote se veut être un reflet de notre manière de travailler, car dans la joie, le temps passe vite et on fait un travail de qualité pour des produits de qualité avec des ingrédients de qualité.
Quelle est l’histoire de démarrage de l’entreprise ? Quel a été le déclic ou le défi à relever ?
Bien avant l’histoire de l’entreprise, il y a eu l’envie de partir vivre à l’étranger. J’ai donc décidé de quitter la France pour le Québec en 2018, ayant fait mon stage dans une pourvoirie de chasse et de pêche en 2016 pendant mes études de cuisine. Et puis, c’est un enchaînement de déclics qui m’a amené à fabriquer des biscuits pour les vendre sur des marchés éphémères fin 2019. Je me suis aperçu assez vite que tous les biscuits sablés pur beurre que l’on trouvait à l’épicerie étaient importés d’Europe. Les sablés de marques françaises et les sablés d’Écosse débordent sur les tablettes alors qu’un sablé est fabriqué de 5 ingrédients basiques…
J’ai donc décidé de me lancer pour de bon quand j’ai commencé à travailler dans une résidence pour personnes âgées et qu’un premier marché de Noël pointait le bout de son nez ! C’était le moment de sortir ma recette de sablés au beurre, à la fleur de mélilot du Québec.
À quoi ressemble votre espace de travail, votre usine ou votre terre ?
Nous avons un Café-Biscuiterie dans le quartier Montcalm à Québec. C’est dans ce local de 1600 pc2 que nous fabriquons, stockons et envoyons les commandes en ligne et commandes d’épicerie. Les clients aiment venir prendre leurs sablés sur place avec un bon café. Il y a une odeur constante de biscuits sur place.
Quels sont les enjeux et les défis auxquels vous êtes confrontés aujourd’hui dans votre secteur d’activité ?
Nos produits sont listés par la bannière Métro dans la région de Québec, Montréal, Rive Sud de Montréal dans le rayon des biscuits. C’est un choix fort que nous avons fait car nous sommes placés à côté de grandes marques implantées depuis bien plus longtemps que nous. Vendu 4,99 $ la boîte de 8 biscuits sablés pur beurre, faits d’ingrédients d’ici, nous n’avons vraiment pas à rougir. Il nous a fallu deux ans entre l’idée de s’implanter dans une bannière et sa concrétisation. Par contre, nous n’avons pas fait les choses à moitié et fonçons tous les jours pour faire connaître nos biscuits au plus grand nombre. Notre botte secrète ? Les dégustations en épicerie ! Pas une semaine ne passe sans que nous soyons sur le terrain, une boîte après l’autre ! Notre défi ? Mettre une boîte de biscuits dans les mains de tous les clients avant leur passage en caisse. En clair, faire connaître nos biscuits.
Quelles sont les pistes pour solutionner ces enjeux et ces défis ?
Notre communication un peu folle est notre atout ! Entre les panneaux « Adopte un Osti d’Français ! », les déguisements de vache dans la rue et notre communication proactive sur les réseaux, nous avons souvent tiré notre épingle du jeu. Nous sommes constamment en train de nous poser la question : « Qu’allons-nous faire pour vendre encore plus de biscuits ? »
Comment voyez-vous votre industrie dans le futur ?
L’industrie du biscuit est un beau domaine car un client peut être fidèle à une référence sur la tablette pendant des années, voir des dizaines d’années. C’est ce que nous aimerions créer. Les habitudes des clients changent mais l’envie de se faire plaisir avec de bons biscuits restera. L’industrie du biscuit est là pour durer. À nous de nous mettre au goût du jour et suivre les envies des consommateurs.
Et quelles innovations seraient importantes à vos yeux pour votre industrie ?
L’industrie du biscuit est différente en Amérique du Nord qu’en Europe où celle-ci est encore plus développée. En matière d’emballage et d’équipements pour fabriquer de petits sablés fins au beurre, il a fallu s’adapter à ce qu’il y avait ici et importer de la machinerie d’Europe. Si nous souhaitons continuer à innover, il nous faudra continuer à nous adapter certainement. La maintenance et les coûts sur une machine importée ne sont pas forcément les mêmes qu’en Europe. Alors, à mes yeux, l’innovation dans la robotique et plus spécialement dans notre secteur serait un vrai atout et aiderait à proposer des variétés de biscuits différentes.
Quels outils (ou logiciels) sont essentiels à votre vie et pourquoi le sont-ils ?
Et comment se démarquent-ils ?
Je dirais Square comme système de traitement des paiements lorsque nous avons des kiosques éphémères. La simplicité d’utilisation permet de former une personne rapidement à un kiosque et c’est également très complet. J’ajouterais ces mêmes compliments à mon deuxième exemple : Quickbooks comptabilité. Ce logiciel de comptabilité hyper connecté est facile à prendre en main et très pratique.
Avez-vous une manière d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail ?
Cela m’arrive de prendre des notes papiers mais 95 % du temps, tout va dans mon Google calendar sur le cellulaire. C’est à partir de ça que je peux trier toutes les tâches prioritaires dans une journée. C’est une source de motivation supplémentaire lorsque toute ma journée est bien rangée sur mon Google calendar. Je n’ai plus qu’à barrer chaque tâche l’une après l’autre dès qu’elles sont faites.
Si vous avez des employés, comment garantissez-vous une bonne rétention ?
Et comment vous assurez-vous du bien-être de votre équipe ?
Nous sommes une équipe donc, nous sommes constamment en train de nous aider : production, service client etc. Et en tant que responsable, on y est aussi pour quelque chose alors je m’efforce toujours que nous partions les journées du bon pied au travail. Le repas est offert à tous les employés le midi par l’employeur, ce qui leur enlève une tâche avant de partir au travail le matin. Je pense que la juste rémunération, le partage des pourboires et les encouragements des clients y sont aussi pour quelque chose ! C’est un atout que les consommateurs puissent nous voir fabriquer nos biscuits (en plus de leur expérience à eux). Cela arrive que des clients discutent avec nos employés pendant la production et cela n’affecte en rien la qualité du travail et leur rapidité.
