43e édition de Contact Ontarois | Ottawa du 17 au 20 janvier 2024 | En collaboration avec Baron Mag
Atlantique, c’est le terme que choisit d’employer Raph Delaé lorsque vient le temps de parler de sa musique. À la fois français et canadien, il vogue d’un paysage à un autre, entre chanson métissée, pop organique et musique du monde. Après un premier album, Le Sens de la Dérive, sous le pseudonyme de Monsieur Raph en 2020, il embrasse une identité renouvelée, celle de Raph Delaé. C’est avec le EP « Moitié Plein » constituant la première partie d’un long jeu à venir pour 2024, qu’il aborde ce nouveau chapitre de son itinéraire musical. Il présente son nouveau spectacle Lignes de Fuite, créé en collaboration avec MIRARI, dans lequel est déployé littéralement une scénographie sur mesure, modulable et intégrant un jeu de lumières synchronisées à la musique simultanément.
Présentations éclair | 19 janvier | 15:15 à 17:00
Hôtel Marriott Ottawa
Qui êtes-vous, quel est votre parcours ?
Je m’appelle Raph Delaé. Je suis un auteur-compositeur-interprète et réalisateur franco-canadien basé à Montréal depuis 2008. Après avoir eu la chance de participer au Festival International de la Chanson de Granby en 2015, Vue sur la Relève en 2016 et l’Étoile Montante des Francofolies de Montréal en 2017, j’ai sorti un premier album en 2020 sous le pseudonyme de Monsieur Raph, composé lors de mes voyages au Togo, en Europe et en Colombie. Et je viens tout juste de sortir un E.P. intitulé « Moitié Plein » qui, comme son nom l’indique, complètera mon second album prévu pour 2024, cette fois-ci sous mon nom de scène actuel, Raph Delaé.
Comment a démarré votre aventure dans la musique ?
En 2013, j’ai été témoin d’un accident de train survenu en banlieue de Paris. Suite à cela, j’ai développé le « syndrôme du survivant », qui m’a fait émerger une urgence de vivre. Et c’est sous ma première passion, la musique, que j’ai décidé de l’exprimer. De là, les voyages qui ont suivi m’ont aidé à développer mon univers musical jusqu’à présenter mon premier album Le Sens de la Dérive en 2020.
Comment décririez-vous votre univers musical ?
J’aime qualifier mon univers musical « d’Atlantique », un peu comme mon identité et mon accent, entre mon Europe natale et ma terre de vie, le Québec. Je suis très inspiré par mes voyages, et donc par la musique du monde. Je vogue d’un paysage sonore à un autre avec ma chanson francophone métissée, en essayant d’être libre, de m’affranchir du cadre, d’où l’idée de mon spectacle « Lignes de fuite » créé sur mesure avec une scénographie modulable.
Quelle est votre relation à la nourriture ?
Je comprends de mieux en mieux l’expression « nous sommes ce que nous mangeons ». Alors j’essaie de me nourrir de musique de la même manière que la nourriture : variée et qualitative (quoique j’avoue avoir un penchant non dissimulé pour le sucre).
Si Raph Delaé était un plat, quel serait-il ?
Des crêpes ! Libre expression, on met ce qu’on veut dedans, tous les parfums sont permis, longue vie aux sucrées-salées !
Qu’est-ce que vous écoutez comme musique lorsque vous cuisinez ?
Je peaufine la playlist selon l’ambiance et la boisson qui m’accompagne. Ces temps-ci il y a pas mal de Gizmo Varillas, Chet Faker, Gael Faye, Mayra Andrade, FKJ, Bay Ledges, Mélissa Laveaux et Dominique Fils-Aimée.
Quels sont les aliments dont vous ne pourriez jamais vous passer et pourquoi ?
Du basilic ! Je suis de celles et ceux qui ont un parti pris pour cet ingrédient magique et versatile.
Quel est le pire repas que l’on vous ait servi ?
Le « foufou » ! Ce n’était pas le pire en termes gustatifs (j’ai d’ailleurs adoré le découvrir), mais en termes de conséquence : j’en ai fait une intoxication alimentaire sérieuse au Togo qui m’a fait frôler la mort.
Avez-vous des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque vous êtes en tournée?
Rien de bien extravagant, si ce n’est un temps de pause entre les soundchecks et le spectacle, car j’ai coutume de faire la sieste avant de monter sur scène (c’est un secret).
Quel est votre plus gros « fail » culinaire ?
Un gâteau aux carottes avec la mauvaise huile… d’olive (et forte) ! C’est fatal, surtout quand on l’amène chez des ami.es.
…Et votre plus gros « fail » musical ?
Avoir tenté de jouer sur la rue Sainte-Catherine, être tombé sur un personnage atypique (que j’ai nommé ensuite dans une de mes chansons Le Gros Louis), qui me tendait devant mon nez un billet de 100 piasses dans la bouche, pendant que je jouais devant tout le monde, puis ne pas l’avoir pris, et me faire insulter suite à cela.
Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour vous impressionner ?
Ton plat le plus basique, mais meilleur que tous les autres ! Tout est dans la manière de le faire. Pour la musique, je trouve ces temps-ci que Durand Jones & The Indications magnifie vraiment le repas.
Quels sont vos projets futurs ?
Je sors ce printemps mon second album complet « Lignes de fuite », sous mon nouveau nom de scène, Raph Delaé, alors je suis bien enthousiaste à l’idée de le présenter en spectacle. D’autant plus que je prends un malin plaisir à faire chaque concert légèrement différemment à chaque fois, d’explorer la manière de l’interpréter, ne serait-ce qu’avec les instruments que j’utilise ou les artistes invités sur scène. C’est quand même ça le concept d’un concert, partager un moment unique avec d’autres humains.