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Le combat des distilleries québécoises

Le combat des distilleries québécoises

Ce balado est présenté par le nouveau groupe d’affaires Boisson Québec
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Consultez notre dossier Défis des industries de boisson au Québec en 2023

 

On en entend parler depuis longtemps et malgré la multiplication des distillateurs, les lois et la majoration de la SAQ ne permettraient pas aux producteurs de breuvage de cette industrie d’être rentables. Bien sûr, nous avons assisté à une explosion de produits du gin sur les tablettes de la SAQ, mais pour les distillateurs, le problème vient principalement du fait que la SAQ prenne le même montant sur chaque produit vendu, qu’il soit acheté en succursale ou à la propriété.

Nous avons discuté avec Geneviève Laforest, agente de développement à l’Union québécoise des microdistilleries du Québec (UQMD), ainsi qu’avec Joël Pelletier, co-propriétaire de la Distillerie du St.Laurent, pour en savoir plus.

« On est passé de 17 à 62 membres très rapidement. Il y a donc clairement un engouement des Québécois pour les spiritueux faits ici. Plusieurs projets doivent aboutir pour assurer la rentabilité de ces distilleries. On parle notamment de l’escompte à la vente sur place. Pour nous, pour que l’industrie soit pérenne et ait une certaine viabilité, ça passe par la régionalisation et la vitalité de ces microdistilleries dans leur région ou leur communauté. Mais pour ça, elles doivent pouvoir faire des profits, et être capables d’exploiter leur boutique. Ça fait plus de quatre ans qu’on a des revendications pour cette demande-là » explique Geneviève.

« Chez nos membres, 2/3 des membres n’atteignent pas le seuil de rentabilité. Le contexte actuel est vraiment défavorable aux spiritueux. On est les seuls producteurs d’alcool à être liés à la SAQ. On était 5-6 distilleries quand on a commencé, et on est maintenant plus de 70. C’est un problème pour les tablettes de la SAQ. La SAQ fait une gestion de son assortiment de produits en fonction de la demande pour chacune de ses catégories, sauf pour les spiritueux. Ce qui fait que toutes les distilleries peuvent soumettre tout et n’importe quoi sans pertinence commerciale, et la SAQ accepte tout. Ce qui fait que des produits qui sont en demande et que les clients veulent acheter, se retrouvent pénalisés, car leur distribution est diminuée au détriment de produits qui inondent les tablettes. Un produit dont se vend 2-3 bouteilles par mois et un autre qui peut en avoir 20, ont la même distribution, ce qui affecte la vélocité des ventes » explique Joël Pelletier.


Écoutez le balado pour en savoir un peu plus sur les défis des distilleries québécoises en 2023

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