Les Premières Nations sont touchées de façon particulière et disproportionnée par les changements climatiques. Elles font face à la hausse des menaces posées par les incendies de forêt, la fonte du pergélisol, la modification des habitudes des espèces sauvages, la diminution de l’accès aux sources d’alimentation traditionnelle et les inondations. Les systèmes de connaissances, l’autodétermination et les droits des Premières Nations doivent être intégrés dans l’élaboration de tous les programmes et politiques climatiques fédéraux, car l’expérience et les connaissances des peuples autochtones dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques sont uniques et diversifiées.
Le rapport souligne cinq domaines prioritaires pour les discussions et les activités du Comité en 2022. Ces domaines sont les suivants :
- Accélérer la participation pleine et entière des Premières Nations aux programmes liés à la croissance propre et aux changements climatiques, y compris à la stratégie nationale d’adaptation qui verra bientôt le jour.
- Favoriser le développement du leadership des Premières Nations dans l’action climatique dans le cadre d’un dialogue constructif.
- Surveiller et évaluer les progrès réalisés à l’égard du leadership des Premières Nations dans l’action climatique et de la participation pleine et entière des Premières Nations aux programmes liés aux changements climatiques.
- Élaborer de nouveaux outils de communication pour accroître la transparence, la responsabilisation et la mobilisation dans le cadre des activités du Comité.
- Intégrer un dialogue intergénérationnel et intersectoriel sur les changements climatiques dans toutes les activités du Comité.
Le leadership des peuples autochtones est essentiel pour permettre au Canada d’atteindre ses objectifs de lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Canada continuera de faire participer les Premières Nations à titre de partenaires de l’action climatique alors qu’il prend des mesures pour mettre en œuvre le Plan de réduction des émissions pour 2030 et que le Canada met le cap vers un avenir carboneutre.
- Le Comité mixte sur l’action climatique fait suite à la résolution 22/2017 de l’Assemblée des Premières Nations. Il a été créé en 2016 par le premier ministre et le chef national de l’Assemblée nationale des Premières Nations. Son travail est axé sur les changements climatiques et la croissance propre et est fondé sur la reconnaissance des droits, la collaboration et les partenariats.
- Le Comité vise à favoriser la participation pleine et entière des Premières Nations aux mesures fédérales de lutte contre les changements climatiques. Il agit à titre de forum unique où les représentants des Premières Nations et les représentants fédéraux se réunissent pour discuter des priorités relatives aux changements climatiques et collaborent à l’élaboration des politiques climatiques.
- Le mandat du Comité ne constitue pas un substitut ni une dispense de l’obligation de la Couronne de consulter les détenteurs de droits des Premières Nations à l’échelle locale, régionale et nationale sur les questions liées aux changements climatiques.
- Le travail du Comité consiste notamment à repérer les obstacles qui entravent la participation des Premières Nations aux processus décisionnels et leur accès aux programmes liés aux changements climatiques, et à trouver des moyens de faire progresser l’autodétermination des Premières Nations en ce qui a trait aux mesures pour le climat.
- Le Comité regroupe des représentants des Premières Nations de toutes les régions du Canada, des représentants de l’Assemblée des Premières Nations et des représentants du gouvernement du Canada provenant de plusieurs ministères fédéraux, dont Environnement et Changement climatique Canada, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, Services aux Autochtones Canada, Ressources naturelles Canada et Infrastructure Canada.