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Le Livart a accueilli le Cabaret Ayiti Cheri pour le Salon dans la ville

Le Livart a accueilli le Cabaret Ayiti Cheri pour le Salon dans la ville

PROGRAMME B

Dans le cadre du Salon dans la ville, présenté par l’édition 2021 du Salon du Livre de Montréal, s’est tenu le 17 novembre dernier le Cabaret Ayiti Cheri. Dans l’ambiance décontractée du Livart, des autrices et auteurs d’origine haïtienne sont venus partager leurs mots au micro, accompagnés d’interludes musicales de la compositrice et interprète Rebecca Jean. 

Dans une salle presque entièrement plongée dans la pénombre, seul un éclairage tamisé illuminait les deux podiums au centre de la pièce. Le sous-sol du Livart, sur la rue Saint-Denis, était rempli pour l’occasion, et on entendait les nombreuses conversations à voix basse où l’on bavardait sur l’état du monde autour d’un verre. Plusieurs artistes se connaissaient déjà, d’autres se rencontraient, se présentaient à leurs amis et à des connaissances. Dans la petite foule se trouvaient aussi des curieux et des amateurs de littérature, tous dans l’attente des premiers mots prononcés. 

La soirée, présentée conjointement par le Salon du Livre et les éditions Mémoire d’encrier, affichait notamment des lectures de Valérie Bah, Pas­cale Bernardin, Robert Berrouët-Ori­ol, Lau­ra Doyle Péan, Lor­rie Jean-Louis, Stéphane Martel­ly, Chloé Savoie-Bernard, Mar­tine St-Vic­tor et Jou­jou Turenne.

Cette dernière, conteuse à la présence incontournable, a été la première à se rendre au micro pour donner le coup d’envoi au cabaret. « Qu’apporterons-nous à nos enfants demain si nous n’avons plus d’âme? », a-t-elle lancé au public. Le ton était lancé.

Réfléchir Haïti

Tour à tour, les autrices et auteurs ont exposé leurs réflexions, leur rapport parfois complexe et la nature du lien qui les unit à la république haïtienne. Des racines africaines aux blessures liées à l’esclavagisme et au colonialisme, en passant par l’ingérence étrangère et la place des femmes dans la vie politique du pays, la vulnérabilité et la générosité des passages lus au public ont créé un véritable espace de rencontre. 

Qu’il s’agisse des questions d’identité soulevées par Laura Doyle Péan, des anecdotes scolaires racontées par Valérie Bah, ou encore des considérations politiques soulevées par Martine St-Victor, ce partage d’idées a approfondi notre regard sur Haïti, sur ce qu’elle représente. Elle est une terre de mémoire et de souffrance, mais également d’espérance et de poésie.

Rebecca Jean a amené cette réflexion en musique en s’installant derrière le piano à quelques reprises. Elle a interprété des chansons d’espoir, en créole haïtien et en français, tirées de reprises ou de ses propres compositions. Elle a entre autres performé sa chanson Amour Lumière, qui se veut un hymne à la guérison pour les prochaines générations, ainsi qu’une magnifique reprise en créole de la chanson Hier encore de Charles Aznavour. 

Après les lectures, les conversations à voix basse ont repris parmi le public, mais cette fois, avec la tête pleine de mots, d’inspiration et de sensibilité.

Plusieurs des autrices et auteurs qui ont participé à cette soirée seront au Salon du livre pour des séances de dédicaces, et le Salon dans la ville propose encore bon nombre de rencontres du genre et autres activités à découvrir sur leur site web au  salondulivredemontreal.com

Le salon physique est attendu pour le 25 au 28 novembre au Palais des Congrès, et pour patienter on vous invite à découvrir le reste des nombreuses activités du Salon dans la ville, partout en ville jusqu’au 28 novembre, sur leur site web juste ici.

 

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