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Fruits de saison et cuisine lente : la recette gagnante du confiturier Simon Turcotte

Fruits de saison et cuisine lente : la recette gagnante du confiturier Simon Turcotte

En plein cœur de Lanaudière, à Sainte-Marceline-de-Kildare, se cachent les ateliers de Simon Turcotte, le «premier confiturier du Québec», qui depuis les années 2000 ravit les papilles des Québécois.

À l’automne, difficile de trouver un moment pour discuter avec le confiturier et ses collaborateurs, car ils sont en pleine préparation de nouvelles confitures, «au travail près des marmites bouillonnantes six jours sur sept». Pour Baron mag, ils ont accepté de laisser mijoter les fruits un peu plus longtemps pour nous parler confitures.

«Tout petit, déjà, Simon Turcotte aimait se promener et ramenait des fraises des bois qu’il cuisinait avec sa maman», s’amuse encore aujourd’hui sa plus proche associée, qui l’a épaulé depuis le début de cette aventure, Geneviève Sénécal. Un souvenir qui montre aussi d’où vient cette passion pour les fruits fraîchement cueillis et cuisinés aussitôt pour en capturer toutes les saveurs. La région de Lanaudière, sa diversité de fruits disponibles, ses grands espaces et son mode de vie plein de qualité et de patience sont intimement liés à l’histoire de Simon Turcotte.

Fruits de saison et cuisine lente : la recette gagnante du confiturier Simon Turcotte
Simon Turcotte et Geneviève Sénécal. Crédit: Simon Turcotte Confiturier.

Des confitures du Québec

Jeune chef, ce dernier s’installe en 1998 à Sainte-Marcelline-de-Kildare avec sa famille. À cette époque, déjà, «il était un artiste, poète, créateur avant d’être cuisinier, préférant la lenteur» à un productivisme à tout crin, note Geneviève Sénécal. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il se découvre une passion pour les confitures, grâce au festival des artisans de Saint-Marcellin, qui lui demande de préparer quelques plats pour la fête. Ayant peu d’ingrédients sous la main, et encore moins de temps, il se dit qu’il va faire quelques pots de confitures et les présenter au festival. «En l’espace de trois semaines, il avait créé 10 sortes de confitures», décrit son associée. «Simon n’avait pas de plan de carrière, il a juste été victime de son succès», souligne fièrement Geneviève Sénécal. Et devant la réponse gourmande des visiteurs du festival, Simon Turcotte comprend qu’il tient un bon filon.

Vingt ans plus tard, l’entreprise peut s’enorgueillir de la vente de «plus d’un million de pots, d’avoir 250 points de vente à travers le Québec et 23 produits, et toute une équipe qui soutient désormais le créateur», détaille-t-elle. Et la philosophie du début reste au cœur de l’activité du confiturier: «Une confiture artisanale, cuisinée en petites quantités, 4 kilos de fruits à la fois. […] Nous ne deviendrons pas industriels, on n’est pas intéressés», assure Geneviève Sénécal.

Fruits de saison et cuisine lente : la recette gagnante du confiturier Simon Turcotte
La boutique. Crédit: Simon Turcotte Confiturier.

Dans ces pots, l’on retrouve des fruits du Québec (à 90% de la production, à part les agrumes), du terroir proche même autant que possible. «On travaille avec les mêmes fruitiers depuis 20 ans!» Des producteurs triés sur le volet, «qui ont le souci d’une production écoresponsable, avec le moins de pesticides possible», ajoute-elle.

Une histoire que l’équipe espère poursuivre encore longtemps, sur le même mode qu’elle a commencé. «On est heureux comme ça, pourquoi changer une formule qui nous convient?» conclut Geneviève Sénécal.

Simon Turcotte Confiturier

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Image en couverture – L’équipe. Crédit: Simon Turcotte Confiturier. 

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