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L’Empreinte coopérative : s’unir pour mieux faire rayonner et démocratiser les métiers d’art du Québec

L’Empreinte coopérative : s’unir pour mieux faire rayonner et démocratiser les métiers d’art du Québec

Plus qu’une boutique d’art et d’artisanat, l’Empreinte coopérative est aussi un réseau qui œuvre à la mise en valeur du travail des artistes et des artisans ainsi qu’à la pérennisation de ce qu’ils font de mieux: créer. Née en 1974 dans le Vieux-Montréal, la coopérative, qui s’est vu changer d’endroit une fois pour s’installer à deux pas de son ancien emplacement, a su persister à travers les années, et l’objectif demeure toujours le même, celui de promouvoir les œuvres et les produits à l’image même des artisans-fondateurs. Rencontre avec Lidia Raymond, joaillière, membre depuis 2014 et présidente du conseil d’administration.

Depuis plus de 40 ans, l’Empreinte est considérée comme une pionnière dans le domaine des métiers d’art. Ses membres s’engagent à mettre leur talent de l’avant, à faire rayonner la boutique-galerie afin de démocratiser l’artisanat d’ici. Puisqu’il s’agit d’un espace autogéré, ces artisans sélectionnés doivent s’impliquer en effectuant notamment trois périodes en boutique par mois entre 18 et 24 heures et en participant à la réparation, l’entretien, la vente ou encore l’administration, le tout dans un esprit de collaboration, d’entraide et de solidarité.

«Il y a même une personne membre qui est là depuis le début! On a des artistes et des artisans de tous les âges avec leurs différentes expertises. On s’aide entre nous en partageant nos expériences et nos connaissances», mentionne Lidia Raymond, qui confectionne des bijoux minimalistes en or et argent sterling.

L’Empreinte coopérative : s’unir pour mieux faire rayonner et démocratiser les métiers d’art du Québec
Lidia Raymond, joaillière, membre depuis 2014 et présidente du conseil d’administration. Crédit: Carolanne Lamontagne.

Cette vingtaine de membres actifs aux talents divers sont des artisans verriers, des joailliers, des illustrateurs, des ébénistes, des artisans textiles, qui offrent en boutique des vêtements, bijoux, cartes, illustrations, accessoires décorations et pour la maison. S’ajoute à ceux-ci des artisans invités qui viennent enrichir l’espace avec des confections toujours originales et de hautes qualités (savons, céramiques, papeterie, etc.).

Savoir rebondir et diversifier son offre

En raison de son emplacement mais aussi de la qualité de ses produits, l’Empreinte est devenue une destination des touristes à la recherche de créations artisanales locales. Quand cette clientèle, qui constituait une bonne partie de ses revenus, est devenue absente à cause de la pandémie, la coopérative s’est alors vu obliger de fermer en mars, et ce, jusqu’en juin 2020.

L’Empreinte coopérative : s’unir pour mieux faire rayonner et démocratiser les métiers d’art du Québec
Photo des membres de L’Empreinte coopérative. Courtoisie: L’Empreinte coopérative.

«Ç’a été un gros coup pour nous. On a fait beaucoup d’introspection et on a réfléchi à nos possibilités. On a évidemment augmenté notre présence en ligne et on a finalement choisi de s’orienter vers les cadeaux corporatifs, des produits que les entreprises peuvent offrir à leurs employés par exemple. C’était quelque chose qu’on avait prévu de faire, mais la pandémie nous a poussés à agir plus rapidement», révèle la présidente du CA de l’Empreinte, qui conservera à l’avenir ce volet corporatif tout en maintenant son habituel espace physique pour le plaisir des visiteurs amoureux de pièces uniques d’artisanat.

C’est grâce au dévouement et à la coopération de ses membres que l’Empreinte a su rebondir et s’adapter aux nouveaux défis qui se sont présentés récemment. «On a résisté, ça démontre notre capacité à travailler ensemble, à s’unir, pour se développer et trouver des solutions», ajoute Lidia Raymond avec fierté.

L’Empreinte coopérative 

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Pour d’autres articles, consultez notre dossier Tourisme local : (re)découvrir les régions du Québec.

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