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Au jardin des noix : un goût pour l’innovation

Au jardin des noix : un goût pour l’innovation

À l’origine d’Au jardin des noix? Deux frères, Alain et Yvan Perreault. 35 acres de terre dans Lanaudière au nord de Joliette, à Saint-Ambroise-de-Kildare et un verger producteur de noix nordiques. Quand leurs parents se demandent quoi faire avec la terre en vieillissant, le premier se propose de l’acheter et de démarrer avec son frère mycologue et spécialiste des comestibles sauvages un nouveau projet agricole. C’est chose faite en 2007 avec la naissance d’un verger producteur d’arbres à noix. Rencontre avec Alain Perreault. 

«Je viens de la terre on a planté des vergers. J’y ai passé mon enfance. On est trois frères et une sœur, donc il y a un grand attachement à cette terre», explique le propriétaire, ingénieur de formation après des études et un parcours en gestion d’entreprise comme consultant ou exécutif dans les entreprises technologiques. «Ça allait bien avec mon goût pour l’innovation et le démarrage d’entreprise.»

Au jardin des noix : un goût pour l’innovation
Courtoisie : Au jardin des noix.

À la naissance du projet, les arbres à noix répondent à un contexte particulier du propriétaire: «J’avais encore des années de travail devant moi quand on a planté il y a 15 ans. Je voulais un projet qui me passionne et qui se développe sur le long terme. Ça allait bien avec notre volonté d’innover, d’avoir un projet qui prend de la valeur avec les années et qui trace peut-être la voie pour une nouvelle culture agricole.» Yvan Perreault, président du cercle des mycologues de Lanaudière et Mauricie, se charge du volet ateliers et communications tandis qu’Alain développe le côté commercial de la boutique et la partie noix: le cassage, le conditionnement et la l’aspect investissement de l’entreprise.

Celle que le verger produit le plus? La noix de noyer noir. «C’est un noyer qui est dans la même famille que le noyer des Carpates, pour la noix de Grenoble, mais c’est un arbre qui pousse bien au Québec, qui survit à nos hivers et pour lequel il y a eu pas mal de travail de recherche et de sélection aux États-Unis», ajoute Alain Perreault. «On peut s’appuyer sur ce travail de sélection pour faire une plantation à plus haut rendement.» 

Au jardin des noix : un goût pour l’innovation
Courtoisie : Au jardin des noix.

Le lieu propose de nombreuses surprises comme des visites guidées, une cantine gourmande, des sculptures en verger et une section artistique, l’autocueillette ainsi qu’une boutique, le tout découlant souvent de constats. «Par exemple, la noix de noyer noir seule, il faut la faire découvrir. C’est une noix assez difficile à apprécier si on n’y est pas introduit. C’est comme le fromage bleu et les champignons», précise l’entrepreneur. «Ce sont des goûts qu’il faut acquérir ou apprivoiser. Pour cela, on a réalisé qu’il fallait la faire goûter, il faut accueillir les gens et développer le lien affectif avec le produit. C’est très important pour nous.»

Parmi ses plus beaux souvenirs, Alain Perreault se rappelle des voyages dans le bas du fleuve à découvrir des producteurs le long de la route de Kamouraska jusqu’à Rimouski comme la Maison de la Prune. «On voit des endroits comme ça qui communiquent des valeurs, un goût du travail bien fait, une fierté du travail agricole à valeur ajoutée. C’était ça qui nous motivait: essayer de donner un sens à la production de noix.»

Au jardin des noix : un goût pour l’innovation
Courtoisie : Au jardin des noix.

Ayant habité en Europe, Alain Perreault pense que le modèle agrotouristique de notre agriculture et de nos régions est encore sous développé, mais en bonne voie de développer ses lettres de noblesse. «Il y a encore du chemin à faire, et on veut contribuer à notre manière, ajouter au volet agrotouristique dans la région de Lanaudière et démontrer que c’est possible de démarrer des choses nouvelles et innovatrices dans ce secteur.»

En mai et juin 2020, les deux frères sont inquiets face à la pandémie. «C’était très tranquille, on avait vraiment peur d’un manque d’activités ici. Et juillet-août, on a vu que les gens avaient quand même besoin de sortir, et ça a même été meilleur qu’en 2019», nuance le propriétaire. «2021 est encore meilleure, c’est très occupé, on sent que les gens ont vraiment besoin de se réapproprier leur territoire.»

Au jardin des noix

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