Close
L’agriculture et le tourisme agroalimentaire repensés grâce à l’Éden Rouge

L’agriculture et le tourisme agroalimentaire repensés grâce à l’Éden Rouge

À travers le Québec, des entrepreneurs décident de faire les choses à leur manière, et c’est exactement ce qu’Anny Roy a fait avec l’Éden Rouge, une entreprise agrotouristique en Abitibi-Témiscamingue au concept unique «de la fourche à la fourchette». Que ce soit par leur production maraîchère ou leur table champêtre, Anny et sa fille Angèle-Ann désirent offrir des produits du terroir de la plus grande qualité pour permettre aux communautés qui les entourent de profiter de ce que leur région offre de meilleur.

Venant d’une famille d’agriculteurs, Anny désirait prendre les rênes de sa propre ferme, et c’est en 2003 qu’elle fait finalement le saut en rachetant une entreprise locale d’agriculture en serre. «Au début, je voulais plus faire des fleurs, mais c’est à peu près à ce moment-là que des magasins à grande surface se sont mis à avoir des sections jardin et pépinière et je ne voulais pas me mettre à être en compétition avec les gros joueurs», explique-t-elle.

L’agriculture et le tourisme agroalimentaire repensés grâce à l’Éden Rouge
Les copropriétaires de l’Éden Rouge, Angèle-Anne et Anny.

Bien que la production ne soit pas biologique, Anny est fière de pouvoir dire qu’elle n’utilise aucun pesticide chimique et très peu d’engrais. «On utilise des insectes prédateurs et des pesticides bios au besoin, mais rien de plus […] c’est aussi pour notre propre santé et celle de nos employés qu’on fait ça, on ne voulait pas avoir de moment où on ne pouvait pas aller dans nos serres parce qu’elles étaient pleines de produits nocifs».

C’est en 2014 que le volet agrotouristique voit le jour, au moment où Angèle-Ann revient en Abitibi après avoir terminé ses études à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec (ITHQ). «J’ai d’abord étudié en design de mode pour me rendre compte que ce n’était vraiment pas ce que je voulais faire. C’est là que je suis allée faire mon cours de cuisine à l’ITHQ. Je ne pensais pas revenir en Abitibi quand je suis partie étudier à Montréal!»

L’agriculture et le tourisme agroalimentaire repensés grâce à l’Éden Rouge
Courtoisie : L’Éden Rouge

Une entreprise florissante et plus écoresponsable que jamais

L’entreprise compte aujourd’hui plusieurs employés et est ouverte au public pour des visites durant toute la saison estivale, du jeudi au samedi, en plus d’offrir un service traiteur, des réceptions et des événements gourmands à sa table champêtre de saisons en saisons. Mais, par-dessus tout, ce qui semble rendre Anny Roy la plus fière est de constater à quel point l’entreprise est verte. «La table champêtre et la transformation nous permettent de réduire les pertes à un minimum, et tout ce qui retrouve comme étant une perte retourne dans notre composte pour nourrir les plants des prochaines saisons.»

La transformation est justement ce qui a permis aux deux entrepreneures de continuer à faire ce que leur ferme offre de meilleur tout au long de la pandémie de COVID 19. Malgré les problèmes de main-d’œuvre engendrés par les confinements nombreux, toute la famille s’est attelée à la tâche pour assurer le succès de l’entreprise, mais aussi pour qu’on ne se retrouve pas devant des pertes en fin de saison. «L’engouement pour l’achat local nous a aussi beaucoup aidés, les gens ont fait l’effort qu’il fallait pour trouver comment s’approvisionner localement et ils se sont finalement rendu compte que ce n’était pas plus difficile», nous dit Anny.

L’agriculture et le tourisme agroalimentaire repensés grâce à l’Éden Rouge
Courtoisie : L’Éden Rouge

Si la dernière année n’a pas été catastrophique, mère et fille souhaiteraient tout de même avoir un été plus ouvert que le dernier. Toutes deux apprécient voir leur clientèle à la ferme tant pour les visites que pour leurs achats hebdomadaires ou les événements privés et publics.

L’Éden Rouge

site web | facebook

Image en couverture – Courtoisie L’Éden Rouge. Crédit: Mathieu Dupuis

Pour d’autres articles, consultez notre dossier Tourisme local : (re)découvrir les régions du Québec.

Close
0