En collaboration avec le Pôle régional d’économie sociale de Laval
Quel est votre emploi et votre titre actuel?
Julienne Djuikam Kenmegne, orthopédagogue et enseignante en adaptation scolaire et sociale, cofondatrice du CREII (Centre de référence des élèves issus de l’immigration).
Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Je suis une citoyenne issue de l’immigration qui a à cœur la réussite scolaire de tous les élèves et qui s’intéresse plus particulièrement aux élèves ayant des besoins particuliers. Je suis arrivée au Québec, il y a un peu plus de 10 ans, j’ai enseigné dans plusieurs écoles de la ville de Montréal comme enseignante en adaptation scolaire et orthopédagogue. Je suis titulaire d’une maîtrise en adaptation scolaire et doctorante en éducation. Je suis la fondatrice de Julie Orthopédagogie qui est un bureau de pratique privée en orthopédagogie et cofondatrice (avec les cofondateurs Dorline Blanche Tonmi Djiokap, enseignante en adaptation scolaire au secondaire, et Jérôme Luc Dieumen Yepndo, enseignant au primaire) de l’organisme CREII.
Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer en affaires?
Après de nombreuses années en enseignement, j’ai voulu aider les élèves en difficulté en y apportant ma touche personnelle. C’est la raison pour laquelle j’ai créé mon bureau de pratique privée. Je voulais par la suite ajouter un volet social à ma mission qui était la réussite scolaire des jeunes. J’ai donc décidé de mettre sur pied une structure qui apporterait une solution innovante à l’encadrement des élèves issus de l’immigration.
Parlez-nous de votre projet et de son utilité? Comment le voyez-vous à long terme?
Notre projet est la création d’un centre qui accompagnerait l’élève âgé de 4 à 16 ans issu de l’immigration et ses parents dès leur arrivée au Canada et durant toute la scolarisation. Notre mission est de favoriser l’intégration et la réussite scolaires et sociales des élèves issus de l’immigration. Elle vient de ce fait répondre à la volonté politique de la ville de Laval de de favoriser la «la cohésion sociale, l’inclusion, le vivre-ensemble et la participation sociale» des différentes communautés. Tout commence donc par une bonne prise en charge de nos jeunes et surtout des plus vulnérables. Avec une approche innovante qui permet d’agir de façon simultanée sur les différentes sphères de l’écosystème de l’élève issu de l’immigration sur la base des données recueillies après une identification et une évaluation minutieuses des facteurs de risque et de protection, il sera possible d’inverser la tendance qui se dessine depuis plusieurs années en ce qui concerne le taux de réussite. Ce sera un centre pour l’élève issu de l’immigration et par des personnes ayant vécu et/ou connaissant les diverses problématiques et enjeux liés à l’immigration. Nous comptons consolider notre implantation grâce à une collaboration avec divers partenaires et à moyen terme étendre notre modèle à l’ensemble du Canada.
Quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneure?
Nous avons eu la chance d’être accompagnés par des mentors de Femmessor et de Réseau Mentorat, des organismes tels que le Pôle d’économie social de Laval et Entreprendre Ici. Avec eux, on avance sûrement avec moins d’anxiété. Je les remercie grandement. Bâtir un réseau avec les différents partenaires et obtenir des financements seraient peut-être nos défis. Mais, nous sommes une équipe solide de personnes immigrantes avec plusieurs années en enseignement, l’exécution du plan de match sera relativement facile.
Centre de référence des élèves issus de l’immigration
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