Par Sophie Poisson

Un comité permanent tripartite aura pour mandat de reconnaître les pratiques qui visent à améliorer le bilan environnemental en vue de maintenir ou d’accroître les superficies en culture au Québec. Il devra en plus assurer une période de transition raisonnable et une souplesse dans l’application de la réglementation environnementale.

«L’amélioration de notre autonomie alimentaire est une grande priorité gouvernementale et sociétale. Pour y répondre, il faudra minimalement maintenir et idéalement augmenter les superficies de terres agricoles cultivées au Québec. Les producteurs agricoles sont toujours actifs et engagés à faire évoluer leurs pratiques agricoles et agroenvironnementales. La reconnaissance et la rétribution des bonnes pratiques agroenvironnementales prévues dans le Plan d’agriculture durable sont un pas dans la bonne direction. La réglementation doit évoluer et prendre acte de tous les efforts que font les producteurs pour répondre aux attentes des citoyens», affirme par voie de communiqué le président de l’UPA, Marcel Groleau.

Le comité sera formé de 8 membres issus de l’équipe du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, de celui de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ainsi que de l’Union des producteurs agricoles. Le comité se penchera principalement sur la protection des rives et des littoraux ainsi que des milieux humides et hydriques. Il concentrera aussi ses efforts sur le gel des superficies en culture dans les bassins versants visés par le Règlement sur les exploitations agricoles.

Dans la province, la zone agricole s’étend sur plus de 6,3 millions d’hectares, mais les sols de bonne qualité pour l’agriculture avoisinent les 2 millions d’hectares.