Le projet pilote du CIUSSS de l’Estrie–CHUS, de l’Université de Sherbrooke et de deux PME installées à Val-des-Sources vise à détourner de l’enfouissement les équipements de protection individuelle jetables. Des millions de masques, gants, visières et autres équipements à usage limité pourraient ainsi avoir une deuxième vie.
La première étape du projet permettra de traiter les masques de procédure utilisés à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke au Carrefour d’innovation sur les matériaux de la MRC des Sources. Sur place, MGA Environnement et CRB Innovations ont investi quelques 300 000$, révèle le Huffingtonpost.
Les prochaines étapes prévoient les équipements des autres établissements du CIUSSSE-CHUS. Près de 50 000 masques jetables sont utilisés chaque semaine dans le réseau de la santé en Estrie. Un chiffre qui pourrait être à la hausse si le projet devait inclure les autres équipements de protection. L’ajout d’autres milieux pourrait également faire grimper les chiffres. Les écoles pourraient d’ailleurs envoyer leurs masques jetables à l’usine pilote d’ici la fin de l’année scolaire.
Le responsable du projet chez MGA Environnement, Martin Gagnon, a montré en conférence de presse virtuelle des rondelles composées à 65% de biomasse et à 35% d’ÉPI. Elles pourraient être utilisées comme combustible pour produire de l’électricité, de la vapeur ou de la chaleur. Une autre option est de générer une valorisation chimique en produisant du méthanol ou de l’éthanol pour une utilisation industrielle. Des chercheurs de l’Université de Sherbrooke travaillent aussi à transformer le matériau composite compact en panneaux de construction, panneaux isolants ou encore en poutres pouvant être utilisées dans l’érection de structures.