Par Sophie Poisson

Ils sont quelques 181 000 à considérer sérieusement cette option, ce qui mettrait fin à près de 2,4 millions d’emplois. C’est ce que rapporte la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante dans une mise à jour de son analyse sur les fermetures d’entreprises. Le chiffre s’ajoute aux 58 000 entreprises qui sont devenues inactives en 2020. C’est donc une entreprise sur cinq qui risque de disparaître d’ici la fin de la pandémie.

«Il est encore possible que les plans des chefs de PME changent si les choses s’améliorent, mais c’est alarmant de voir qu’ils sont aujourd’hui plus nombreux à envisager de fermer pour de bon leur entreprise que lors de notre première évaluation réalisée l’été dernier. Nous n’allons clairement pas dans la bonne direction. Chaque semaine qui passe sans une amélioration du climat d’affaires pousse plus de chefs d’entreprise à prendre une décision définitive. Plus il y aura de fermetures d’entreprises, plus cela entraînera des pertes d’emplois, et plus la relance économique sera ardue», soutient dans un communiqué de presse le directeur principal de la recherche nationale à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Simon Gaudreault.

Les entreprises en lien avec les secteurs de l’hébergement et de la restauration (hôtels, traiteurs, etc.) ainsi que les arts et loisirs (salle de spectacles, gymnases, etc.) sont les plus touchées. Elles sont d’ailleurs une sur trois à penser mettre la clé sous la porte.

Mise à jour

Le Tableau de suivi de la santé des PME affiche une situation précaire pour les petites entreprises:

• 47% des PME sont complètement ouvertes contre 62% à la fin novembre
• 36% ont tous leurs employés contre 41% à la fin novembre
• 22% enregistrent des ventes normales contre 29% à la fin novembre.

«Après tous les déboires financiers et le gros stress émotionnel d’une année 2020 exceptionnellement difficile, ce mois de janvier fait plutôt penser à un cinquième trimestre de 2020 qu’à une toute nouvelle année, commente par voie de communiqué le vice-président Québec à la FCEI, François Vincent. Il est urgent pour les consommateurs d’appuyer les PME en les choisissant lors de leurs achats. Les gouvernements peuvent les aider à être moins dépendantes des aides gouvernementales en générant davantage de ventes, ce qui implique de leur donner les moyens de rouvrir leurs portes de façon sécuritaire à un nombre limité de clients. Les enjeux sont considérables: emplois, recettes fiscales, diversité de nos milieux de vie.»

Au Québec, seulement 44% des entreprises sont complètement ouvertes, 33% ont tous leurs employés et 25% enregistrent des ventes normales.