Recycler 95% des batteries des voitures électriques et réduire l’impact de ces véhicules sur le climat, c’est l’objectif que s’est confié Recyclage Lithion, situé dans le quartier d’Anjou. Il vient d’obtenir un brevet pour son procédé intitulé hydrométallurgie qui permet de recycler presque toutes les parties des batteries pour en fabriquer de nouvelles.
Jusqu’ici, les batteries au lithium-ion étaient recyclées grâce à une technique appelée pyrométallurgie qui utilise la combustion pour séparer les métaux et les minerais. Ce procédé polluant permet de recueillir entre 50 et 70% des composants d’une batterie, rapporte le média Unpointcinq. L’hydrométallurgie filtre, dissout et purifie la matière à l’aide d’acides et de solvants réutilisables.
Une voiture à essence génère environ 10 tonnes de gaz à effet de serre (GES) alors qu’une voiture électrique en génère 14 tonnes. Le tiers de ces GES sont attribuables à la batterie: l’extraction minière des métaux et des minerais nécessite énormément d’énergie et d’eau, en plus de dégrader les écosystèmes et de contribuer à l’épuisement des ressources. Recyclage Lithion espère les diminuer de 80%.
Le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services rapporte que la production d’une voiture à essence est responsable d’environ 15% des GES émis durant son cycle de vie au Québec alors que pour une voiture électrique, il s’agit plutôt de 90%.
L’usine-pilote de Recyclage Lithion étant opérationnelle, elle pourrait traiter 200 tonnes de batteries par an d’ici 2023. À plus long terme, l’entreprise souhaite étendre sa présence à l’international en créant des usines à proximité des métropoles.