Par Kim Renaud-Venne
L’artiste aux allures vintage Gab Paquet nous invite dans son univers où se mêlent les années 80 et le new wave avec son nouvel album La Force d’Éros qui sortira le 12 février prochain, juste à temps pour la St-Valentin. Kitsch à souhait, il envoûte autant par sa musique rétro que par ses paroles de chansons d’inspiration française de variété.
Assumant ses influences et son style combinant coupe Longueuil et moustache, l’auteur-compositeur-interprète nous révèle ses secrets musicaux et culinaires.
Qui es-tu, quel est ton parcours?
Salut, moi, c’est Gab Paquet, on me connaît comme le chanteur de charme de Québec. J’ai déjà deux LP à mon actif, Sélection Continentale (2013) et Santa Barbara (2016) et j’ai aussi fait un EP intitulé Casio, pad et moustaches (2015).
Comment a démarré ton aventure dans la musique?
J’ai commencé à faire de la radio étudiante au secondaire, j’ai connu des amis qui jouaient de la guitare, moi, je me rappelais de quelques notes de flûte à bec, fait qu’on s’est parti un band «prog», après je suis parti dans l’Ouest, j’ai commencé à composer mes premières chansons en anglais. Puis, je suis revenu à Québec et j’ai découvert la chanson, Brassens m’a donné le goût d’écrire en français.
Comment décrirais-tu l’univers musical de Gab Paquet?
Je suis un chanteur romantique qui fait de la variété, mais j’ai un bon penchant pour le rock, le disco, le new wave et la synth-pop. Ma poésie traite entre autres de choses à divers degrés, de quête d’absolu, d’affirmation de soi et, plus récemment sur le dernier album, de l’érotisme lié à la spiritualité.
Quelle est ta relation avec la nourriture?
J’aime manger du bon manger.
Si La Force d’Éros était un plat quel serait-il?
On peut penser à plusieurs mets aphrodisiaques, à vrai dire, tout un buffet! Je propose ici quelques services:
- L’entrée d’Huîtres nature, trois sauces
- La salade d’endives, pommes et cresson
- Un sauté de crevettes servies avec émulsion de gingembre
- La Queue de Homard paprika et safran
- Sirop fruit de la Passion
- Dessert de Truffes aztèques
Si la chanson «Sexy» était une recette, quels en seraient les ingrédients?
Je vous propose le cocktail «Nuit fougueuse», un classique pour la St-Valentin. Les ingrédients:
- 3/4 de litre de lait
- 2 gousses de vanille
- 2 cuillères à café de cacao (87% minimum)
- 15 g de damiana (en poudre)
- 2 cuillères à café de sucre roux
- 2 cuillères à café de miel liquide (de trèfle)
- 1 jaune d’œuf
- 1 pincée de sel
- 1/2 cuillère à café de poivre de Guinée (Xylopiaaethiopica)
- 1 verre de rhum (blanc) ou de téquila
Es-tu aussi doué derrière les fourneaux que sur scène?
Sans fausse modestie, les gens que j’invite à souper à la maison sont rarement déçus. Je suis un cuisinier dévoué.
Qu’est-ce que tu écoutes comme musique lorsque tu cuisines?
J’aime bien cuisiner en écoutant de la musique qui me relaxe, ces temps-ci, je mets surtout du Daniel Balavoine.
Quelle est la première recette que tu as appris à faire?
Avant les cours d’économie familiale qu’on avait la chance d’avoir en secondaire 1, me semble que je savais faire des crêpes et du Kraft Diner.
Quels sont les aliments dont tu ne pourrais jamais te passer et pourquoi?
J’aime beaucoup les fruits de mer, j’ai toujours le goût d’en manger, je ne sais pas pourquoi, c’est plus fort que moi…
Quel est le pire repas que l’on t’ait servi?
C’est soit un sandwich au jambon Kam avec de la sauce à salade ou des saucisses viennoises micro-ondes dans la sauce soja.
As-tu des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque tu es en tournée?
Plus maintenant, j’ai appris à me calmer sur les fromages fins et le Château Petrus, mais j’exige encore toujours une température de loge à 23 degrés, des chandelles d’aromathérapie et du Champagne Perrier-Jouët Belle Epoque 2002 servi dans une coupe de cristal neuve avec paille flexible.
Quel est ton plus gros «fail» culinaire?
Dernièrement, j’étais en train de me faire de la meringue pour aller sur le dessus de ma tarte au citron, un petit moment d’inattention, bang! Je sais pas ce qui s’est passé, le batteur a débalancé, la meringue a éclaboussé partout sur moi et dans la cuisine, j’en ai ramassé par-ci par-là pendant une semaine. Plus jamais de meringue, je m’achète de la crème fouettée à la place.
…Et ton plus gros «fail» musical?
Ça fait longtemps que je fais des shows à Québec, y en a eu des pas très bons… je me souviens d’une fois, je voulais faire du théâtre, un genre de comédie musicale pendant un micro-ouvert, on ne savait pas les textes, j’ai échappé mes feuilles, je me suis ramassé à quatre pattes par terre à chercher mes paroles, puis une fille trop sur le party s’est mise à nous frapper parce qu’elle trouvait ça pourri. Sinon, aussi à mes débuts, j’ai fait quelques shows où la salle se vidait pendant qu’on jouait…
Si je t’invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour t’impressionner?
Je ne suis pas un gars très difficile, j’aimerais ça que tu me cuisines quelque chose qui te parle à toi, question de me permettre de mieux te connaître, même chose pour la trame sonore, si t’es vraiment toi-même, ça va m’impressionner!
Ton dernier repas et la dernière musique que tu écouterais… Si tu devais mourir demain?!
Dans l’absolu, on me ferait manger des fruits de mer et un.e harpiste accompagné.e d’un orchestre de chambre joueraient au chevet de mon lit baldaquin les plus grands morceaux de tous les temps.
Quels sont tes prochains projets?
L’album La Force d’Éros sort le 12 février! Je prépare un spectacle pour le présenter au public quand ce sera possible et je suis déjà en train de composer la suite question de rentrer en studio bientôt!
