Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Je suis d’origine haïtienne et j’ai été adopté par une famille québécoise. J’ai grandi dans une ville des Laurentides nommée Lachute où j’ai grandi en écoutant du rock. C’est à mon arrivée à Montréal, à 17 ans, pour mes études que j’ai découvert la «world music» et du coup la musique haïtienne. J’ai accompagné de nombreux artistes comme guitariste dont Madmoizèle Giraf, Vander, La Bronze, Samito, Boogat, Sonido Pesao. De ces expériences, j’ai développé mon son qui est un métissage de mes influences et ma double identité. C’est à la suite d’un voyage de retour aux sources dans le cadre d’un projet de recherche musical en Haïti que j’ai voulu développer ma propre musique. J’ai aussi étudié en musique numérique en 2012 pour mieux maîtriser les nouveaux outils technologiques.
Quel est votre emploi actuel? Dans quelle ville vous situez-vous?
Avant que la COVID se pointe dans nos vies, je gagnais ma vie en accompagnant des artistes (La Bronze, Sonido Pesao, Boogat). J’ai fondé un organisme d’intervention culturelle, professionnelle et artistique dans le quartier St-Michel nommé À portée de mains. Nous portons un projet financé par Centraide du grand Montréal jusqu’en 2023 intitulé 1PAKT. Nous réalisons une programmation culturelle dans les espaces publics. Cette année nous avons obtenu plusieurs financements d’urgence pour faire des animations artistiques de proximité. Ce fut donc ma principale occupation cette année.
Comment la pandémie a affecté votre art?
Étant donné que beaucoup d’événements ont été annulés, nous avons dû trouver de nouveaux moyens de rejoindre le public. Je ne dirais pas que la pandémie a affecté mon art, dans la mesure où j’ai pu continuer ma pratique. Par contre, nous n’avions plus accès directement au public. Les nouvelles mesures sont un peu contre-nature. L’art est un outil de cohésion, mais en ce moment on doit éviter les rassemblements. Ça rend notre métier complexe quand il est privé de sa finalité. Il faut en redéfinir le sens.
Contact Ontarois 2021: quelle est l’importance de participer à cet événement?
Ce genre de vitrine nous permet de rencontrer de nouveaux publics et de connecter avec de nombreux acteurs. C’est un excellent levier de réseautage. Ça permet de se rencontrer autour des arts vivants et de justifier notre nécessité d’encourager et découvrir. Bref, je suis heureux et choyé de faire partie de cette belle initiative!
Quels sont vos projets à venir?
J’ai eu une bonne nouvelle de fin d’année qui me permet de confirmer l’arrivée en 2021 d’un petit nouveau. Ce sera un enfant fauve comme le dernier, certes, mais plus funky. Il fera la joie de toute la galaxie et surtout de la maison des félins. Pour inaugurer le tout, on prévoit une grande fête remplie de psychédélices. Restez connectés, ça promet. Dans le cas où cette planète est encore au prise avec la COVID, on fera une transmission sur les médias en direct de planète funk.
Bonne et chaleureuse année 2021.