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Dossier Mieux-être : L’acupuncture sociale de la Clinique Lajeunesse

Dossier Mieux-être : L’acupuncture sociale de la Clinique Lajeunesse

S’il y a une chose importante pour Clément Courteau, c’est une plus grande accessibilité des soins pour tous. Cette valeur anime sa pratique de l’acupuncture et la vocation de la Clinique Lajeunesse qu’il a fondée au printemps 2020.

Courteau a découvert l’acupuncture à travers Dr Chung qui l’a traité et soulagé pour des douleurs chroniques dont il souffrait. «Je trouvais ça vraiment funky que cette technique-là, de mettre des aiguilles à des places sur le corps, m’a fait cheminer et avait réduit la douleur», explique-t-il.

Impressionné par les soins que l’acupuncture lui avait procurés, Courteau a décidé de faire de cette pratique sa carrière. Il s’est inscrit au cégep de Rosemont et a suivi le programme en acupuncture offert par l’établissement, le seul à donner une formation du genre au Québec. Il pratique depuis 2013, ayant d’abord pris le relais du Dr Chung qui est parti à la retraite, dans sa clinique sur Papineau. M. Courteau travaille également auprès du Centre de recherche et d’aide pour narcomanes (Cran) associé au CIUSSS du Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal depuis 2014 et enseigne au cégep de Rosemont dans le cadre de la même formation qu’il a reçue.

Clément Courteau, acupuncteur. Courtoisie: Clinique Lajeunesse – Facebook.

Tôt dans sa carrière, l’acupuncteur s’est vite aperçu que les tarifs reliés à ce type de soins n’étaient pas accessibles pour tout le monde. «La tarification des services, c’est un obstacle à l’accès», admet-il. Il se rend lui-même compte qu’il n’aurait pu se permettre financièrement les services qu’il offrait au début de sa pratique.

Une question de bien-être, pas un service de luxe

Courteau considère que la massothérapie et l’acupuncture sont souvent des services perçus comme des activités de luxe. «Je trouve que pendant longtemps cette approche-là était surtout du côté du luxe. Tu vas te faire masser, tu vas te faire du bien», souligne-t-il. Il est pourtant d’avis que cela ne devrait pas être le cas puisque selon lui ces services de soins alternatifs répondent à des besoins que tout le monde peut avoir.

«L’acupuncture, ça travaille sur quoi principalement?», commente-t-il. «Ça travaille sur le stress et sur la douleur. Puis, aujourd’hui, au 21e siècle, tout le monde a du stress avec le boulot et l’incertitude du milieu de travail de notre génération.»

Courtoisie: Clinique Lajeunesse – Facebook

Son constat était qu’il n’aidait finalement qu’une seule catégorie de personne. Il a donc décidé de transformer sa pratique pour la rendre plus accessible. La clinique fonctionne donc sur un principe d’acupuncture sociale. Les patients choisissent eux-mêmes le tarif de leur séance à l’intérieur de l’échelle de prix fixée par l’entreprise, en fonction de leur capacité financière.

«Le massothérapeute va te masser, mais pour chaque minute de ce massage-là, lui, il travaille», donne en exemple M. Courteau. «Donc pour un massage qui coûte par exemple 80 $, tu payes pour la présence du massothérapeute qui lui a des coûts et des frais à payer. Ce qui fait qu’il finit par faire une fraction de ce montant-là.»

L’acupuncture est différente. «Mon travail, ce n’est pas de te masser pendant 60 minutes. C’est d’installer des aiguilles aux bons endroits, de les manipuler et de les laisser travailler toutes seules. Donc, si je veux, je peux voir plus d’une personne à la fois. Pour optimiser son temps, il faut adapter un peu sa pratique, mais c’est possible de voir plus d’une personne à la fois. Ça m’a permis d’adopter une tarification plus flexible étant donné que mon salaire pour ce temps de travail ne sera pas assumé que par une seule personne.» M. Courteau peut ainsi se permettre de réduire ses tarifs en rencontrant plusieurs clients à la fois. Bien sûr, cette stratégie n’est pas aussi optimale avec les mesures sanitaires à respecter en ce contexte de pandémie.

Immeuble partagé avec la Clinique Mont-Blanc, centre de denturologie. Courtoisie: Clinique Lajeunesse – Facebook.

Les services de la Clinique Lajeunesse ne se limitent toutefois pas qu’à l’acupuncture. Au fil de sa carrière, M. Courteau a rencontré d’autres professionnels partageant ses valeurs et qui ont décidé de rejoindre son projet. L’établissement offre ainsi des services de massothérapie et d’ostéopathie à sa clientèle, en plus de lui donner accès à des travailleurs sociaux.

«En Chine, ça n’existe pas tout seul l’acupuncture», soulève l’acupuncteur. «Ça existe dans un cadre thérapeutique avec plusieurs approches, dont la massothérapie ou des exercices de physio. Ça existe dans une approche plus multidisciplinaire.»

C’est dans ce cadre que s’inscrit la Clinique Lajeunesse. «Le problème reste que l’ostéopathe ou le massothérapeute a besoin de chacune des minutes de son heure de traitement, donc on ne peut pas faire de miracle au niveau de l’accessibilité de leur service», précise M. Courteau. «En revanche, là, où on peut faire un miracle, c’est en complétant avec l’acupuncture.» Selon lui, en joignant l’acupuncture à une séance de massothérapie, cette dernière peut être écourtée tout en s’avérant aussi efficace, ce qui permet de réduire la tarification de ses services et d’assurer la vision sociale que promeut la Clinique Lajeunesse.

Clinique Lajeunesse

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