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De l’art en pandémie : retour sur le projet réussi des Encans de la quarantaine

De l’art en pandémie : retour sur le projet réussi des Encans de la quarantaine

Né d’un désir d’offrir un soutien aux artistes émergent.es durant la pandémie, Les Encans de la quarantaine est un projet pensé par Sara A. Tremblay, diplômée en photo et artiste multidisciplinaire. Alors que la population commençait son tout premier confinement en mars 2020, l’initiatrice tente alors d’aider financièrement les jeunes artistes, affecté.es entre autres par l’annulation d’événements culturels et artistiques et la perte de contrats, à l’aide d’une vitrine toute spéciale mettant à l’encan leurs œuvres.

Moyen de communication utilisé en abondance durant la crise sanitaire, les réseaux sociaux demeurent l’espace tout indiqué afin de promouvoir le travail des artistes et de permettre au plus grand nombre de les découvrir. Ainsi, c’est sur Facebook que Sara A. Tremblay met son idée de l’avant, établit les règles de la vente aux enchères et lance un appel aux artistes indépendant.es.

Courtoisie: Les Encans de la quarantaine

L’effet est immédiat, le projet est non seulement novateur, mais il répond à un besoin des plus criants durant la pandémie. «Le projet a explosé de manière bien plus grande que j’avais espéré ou pensé. J’ai rien vu venir! En l’espace d’une ou deux semaines, j’ai reçu une quantité de commentaires de personnes qui étaient heureuses qu’il y ait une place pour les artistes qui ne sont pas représenté.es par les galeries», précise-t-elle.

Efficace et accessible, le groupe Facebook propose pour chaque œuvre un prix de départ et un prix de clôture. Toute personne qui souhaite se procurer l’une d’entre elles peut miser, et c’est le plus offrant qui, au terme de quelques jours, remporte la vente. Depuis son lancement en mars dernier, c’est plus de 350 œuvres qui ont été diffusées dans le cadre des Encans de la quarantaine. «On a présentement vendu pour plus de 100 000$ d’œuvres!», révèle la fondatrice avec grande fierté.

Courtoisie: Les Encans de la quarantaine

Reconnue par le milieu artistique, l’organisation reçoit alors plus d’une soixantaine de dossiers d’artistes par semaine. La charge de travail devient donc de plus en plus signifiante si bien que Mme Tremblay n’a d’autres choix que de s’entourer d’une équipe de bénévoles pour réceptionner les candidatures, faire la sélection des œuvres, établir les communications, gérer le compte Instagram puis les demandes de subvention. «Sans ces personnes, je n’aurais pas pu poursuivre l’aventure», raconte-t-elle.

Bien qu’heureuse de la tournure des événements, la fondatrice et son équipe sont actuellement en discussion concernant la suite des choses afin de déterminer la viabilité du projet pour l’année 2021, car le nom «Les Encans de la quarantaine» se voulait d’abord une solution dans l’immédiat, une réaction à une crise mondiale aux répercussions économiques importantes sur le milieu culturel.

Courtoisie: Les Encans de la quarantaine

Quel que soit la direction choisie au retour des fêtes, l’initiative aura su offrir durant les derniers mois un baume auprès des deux parties impliquées: elle a permis aux artistes de vendre et de faire partie d’une communauté et aux collectionneurs.euses et amateurs.trices de découvrir et de reconnaitre les artistes émergent.es du Québec et du Canada en les soutenant.

Il est d’ailleurs encore possible de miser sur une œuvre avant le congé des fêtes. Et pour les amoureux.euses d’art, archivées sur le groupe Facebook, les œuvres remportées constituent, tel un catalogue, une façon de dénicher ses artistes préféré.es et de suivre leur travail puisque chaque publication donne accès à leur page professionnelle.

Les Encans de la quarantaine

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