Les mini-maisons sont des maisons de très petites dimensions qui permettent de vivre dans un espace fonctionnel et efficace sur les plans énergétique et écologique. Dans le développement résidentiel Le Campagnard de Shawinigan, elles ont un seul étage et disposent d’une superficie variant entre 650 et 1000 pieds carrés tandis que du côté de Québec, leur superficie varie entre 400 et 800 pieds carrés et se trouve dans les arrière-cours ou sur des terrains prévus à cet effet. Quoiqu’il en soit, les mini-maisons font parler d’elles.
Depuis mai, 70% des terrains du développement résidentiel Le Campagnard de Shawinigan ont été vendus alors qu’ils sont réservés aux petites constructions. Son promoteur Mario Gélinas parle d’un réel engouement dans Le Nouvelliste.
«Les mini-maisons, c’est pour compenser un manque qui avait dans l’industrie de l’habitation, considère le promoteur. [Les propriétaires] peuvent bénéficier d’un terrain, d’un espace de vie qui est agréable, tout en étant plus petit et en ayant toutes les choses essentielles à leurs besoins.»
Une dizaine seront construites sur place et habitables d’ici la fin de l’année et la deuxième phase du projet immobilier débutera dès le printemps pour une trentaine de nouveaux terrains en vente. Les propriétaires peuvent choisir les plans de leur petite demeure.
«C’est de l’autoconstruction, mais je leur propose des entrepreneurs spécialisés dans chacune des étapes, ça permet une certaine homogénéité. Je deviens un genre de consultant, mais au final, ce sont eux qui prennent les décisions, notamment sur le choix des matériaux, la hauteur des plafonds… Les plans doivent tout de même être approuvés avant d’aller chercher les permis de construction à la Ville», explique M. Gélinas qui précise ne pas vouloir de résidences identiques.
De son côté, la version finale de sa Vision de l’habitation 2020-2030 a été présentée mi-octobre par l’administration Labeaume. La Ville de Québec autorisera les mini-maisons de 400 à 800 pieds carrés dans les arrière-cours ou les terrains autorisés.
«Ça ouvre bien des perspectives en termes de densification douce», a alors souligné le maire.
Si l’implantation dans les quartiers semble présentement complexe, tout comme le branchement au système d’aqueduc et d’égout, il considère que c’est un bon projet pour ceux qui veulent améliorer leur situation financière. D’ici cinq ans, il veut se doter de 400 «logements accessoires», soit les mini-maisons ou des annexes résidentielles à des maisons existantes.
Le Journal de Québec souligne que les mini-maisons ne peuvent pas être financées par un prêt hypothécaire, donc les acheteurs doivent opter pour un prêt personnel. Ce à quoi Régis Labeaume aurait répondu que des constructeurs de ce type d’habitation lui auraient affirmé que l’industrie était en négociation avec «une grosse banque» qui pourrait offrir éventuellement le financement.