Par Sophie Poisson

Le LAB Nourrir Notre Monde est un projet d’innovation sociale mis en place en Haute-Gaspésie pour augmenter la résilience des communautés face aux changements climatiques dans une perspective d’autonomie alimentaire. Il vise à créer un réseau d’infrastructures collectives et communautaires pour accroître la production, la transformation et la conservation d’aliments locaux. Grâce à un investissement d’environ 800 000$, il sera fonctionnel pour trois ans.

La Haute-Gaspésie est un secteur particulièrement vulnérable aux changements climatiques. Alors qu’elle représente l’unique lien pour livrer les aliments dans les épiceries, la route 132 est fréquemment endommagée par la force des vagues.

Quelque 300 000$ seront directement versés à la réalisation de projets développés par les citoyens pour favoriser la production, la transformation et la conservation d’aliments. Jusqu’au 28 novembre, les citoyens étaient invités à soumettre leurs idées en remplissant des cartes postales disponibles dans les commerces de la Haute-Gaspésie. Parmi les exemples donnés: des poulaillers communautaires, des fumoirs à poisson, des fours à pain ou encore des ruches écologiques.

Trois phases sont à venir: un comité citoyen portera son idée, puis elle sera appuyée par un comité de pilotage de la MRC de la Haute-Gaspésie, avant qu’un comité régional d’experts se penche sur la faisabilité du projet et émette des recommandations.

L’objectif est de voir des initiatives se créer dans chacune des municipalités de la Haute-Gaspésie, voire d’en inspirer d’autres. Pour ce faire, toutes les étapes de réalisation du projet seront documentées par le cinéaste Moïse Marcoux-Chabot, des baladodiffusions seront réalisées et des fiches techniques seront créées.

Quant aux 500 000$ restants, ils seront notamment redistribués en salaires, en outils de diffusion, en documentation et en évaluation des projets.