Par Kim Renaud-Venne
L’autrice-compositrice-interprète montréalaise Georgette alias Emily Skahan sortira le 6 novembre prochain son nouvel album intitulé Bouclier. L’artiste qui a fait partie du groupe indie-pop Motel Raphaël pendant huit années fera paraitre son tout premier album francophone dans lequel se déploie de la musique pop-choc, inspirée par la nouvelle génération d’artistes féminines pop francophones.
Dans l’attente de son lancement-spectacle gratuit sur Livetoune.com le 8 novembre prochain à 19h, Baron discute avec Georgette de son univers musical et culinaire empreint d’autant de douceur que de nostalgie.
Qui es-tu, quel est ton parcours?
Je m’appelle Emily Skahan. Mon parcours dans la musique a commencé avec mes huit ans au sein du groupe Motel Raphaël. Je suis partie en 2018 et j’ai commencé mon projet solo intitulé Georgette, pour le lequel je sors mon deuxième EP le 6 novembre prochain.
Comment a démarré ton aventure dans la musique?
J’ai été musicienne ambulante pendant deux ans lorsque j’étais dans ma vingtaine. Ce n’était pas le début de ma carrière, mais c’est là que j’ai commencé à croire en moi, je crois.
Comment décrirais-tu l’univers musical de Georgette?
Un univers sensuel et relax. Georgette parle souvent de son cœur brisé, mais aussi de son désir de créer et vivre dans un univers imaginaire et somptueux avec son être cher.
Quelle est ta relation avec la nourriture?
Je ne peux pas manger de gluten, de produits laitiers et de sucre raffiné – ma relation avec la nourriture est compliquée! Par contre, j’aime beaucoup cuisiner, et j’ai dû être créative lorsque ma diète a complètement changé. Je n’ai pas peur du challenge!
Si Bouclier était un plat quel serait-il?
J’aimerais penser que Bouclier serait un bon ragoût irlandais: cet album est parfait pour une journée froide et fait chaud au cœur!
Si «Pareil amour» était une recette, quels en seraient les ingrédients?
Un peu trop de vin blanc et beaucoup de nostalgie. Simple comme recette!
Es-tu aussi douée derrière les fourneaux que sur scène?
Je suis plus douée à faire les desserts, mais je suis pas mal bonne avec les burgers, végés ou non. J’adore faire le BBQ!
Qu’est-ce que tu écoutes comme musique lorsque tu cuisines?
Ça dépend énormément de mon humeur! J’aime bien les bols tibétains si je suis dans le jus, la musique de relaxation – la musique sans paroles me permet de relaxer complètement. Sinon, la vieille musique de Céline Dion, Amy Winehouse – les chanteurs avec les voix qui sont remplies d’émotion.
Quelle est la première recette que tu as appris à faire?
Ça fait 10 ans que je perfectionne la recette de pancakes de ma mère! J’adore les vieilles recettes de famille.
Quels sont les aliments dont tu ne pourrais jamais te passer?
Le chocolat noir, le café et les pommes de terre.
Quel est le pire repas que l’on t’ait servi?
Je n’aime pas les fruits de mer, et j’ai sorti avec un gars quand j’avais 20 ans qui en a commandés pour moi au resto. Je suis certaine que les pâtes aux fruits de mer étaient bonnes, mais je me suis excusée et je suis allée les cracher dans la salle de bain. C’est une question de goût personnel, et ça, ce n’est pas pour moi! On dirait des jujubes au poisson.
As-tu des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque tu vas sur scène?
Mes restrictions sont déjà lourdes – s’il y des légumes, une tisane et du Perrier, je suis heureuse! Je ne peux pas trop manger avant de chanter, je deviens fatiguée. Mais après le spectacle, watch out!
Quel est ton plus gros «fail» culinaire?
Une fois, j’ai essayé de faire des raviolis au sarrasin. Ne faites pas ça.
…Et ton plus gros «fail» musical?
Motel Raphaël a été invité à chanter l’hymne national au Centre Bell pour une game de hockey, et on a bien fait ça pour l’hymne américain, mais je ne pouvais pas entendre ma première note pour l’hymne canadien et ça a vraiment chié. Le jour suivant, le Journal de Montréal a publié une rubrique en citant les cinq pires hymnes chantés, et on était dessus.
Crédit photo: @julia.a.barnett
Si je t’invites à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour t’impressionner?
Mis à part les choses que je ne peux pas manger et les fruits de mer, il n’y a pas grand chose que je n’aime pas! Je suis impressionnée par tout, l’amour se ressent dans la bouffe. Musique? Donne-moi une bonne playlist d’Édith Piaf, on ne se trompe jamais avec les classiques.
Ton dernier repas et la dernière musique que tu écouterais… Si tu devais mourir demain?!
Mon dernier repas serait du canard avec des choux de Bruxelles et courgettes, en écoutant mes chansons préférées de Prince.
Quels sont tes projets futurs?
Je sors un autre EP en 2021. Je fais beaucoup de collaborations avec d’autres artistes présentement, de visuels et de musique. Je déménage bientôt dans le petit village où se trouve Studio le nid, le studio dans lequel j’ai créé Bouclier. Il s’appelle St-Adrien, et plusieurs amis y habitent déjà. C’est une belle communauté d’artistes et j’ai hâte de changer mon paysage un peu.
