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Le «faire soi-même», un projet de Mon Atelier de quartier

Le «faire soi-même», un projet de Mon Atelier de quartier

Mon Atelier de quartier, situé dans le quartier montréalais de Villeray, sur la rue Jean Talon, propose un espace convivial aux membres de la communauté pour les inspirer à adopter des pratiques écoresponsables dans leur quotidien. L’entreprise mise sur l’apprentissage du faire par soi-même et le commerce de proximité.

«On offre des activités qui cherchent à outiller le citoyen, à lui apprendre d’apprendre à faire les choses par lui-même», explique Krystel Marylène-Papineau qui a fondé le projet Mon Atelier avec Jean-Philippe Roy, Éric Deschênes, Nathalie Chapdelaine et Annick Girard.

À ses débuts, la mission de l’entreprise se matérialisait sous trois volets. L’établissement comprenait un café à tendance zéro déchet, un établi et une salle multifonctionnelle auxquels se sont ajoutés d’autres services depuis.

Krystel Marylène-Papineau, cofondatrice. Courtoisie – Mon Atelier de quartier

«C’est le garage que tu n’as pas chez toi», précise Krystel Marylène-Papineau en expliquant en quelques mots le concept derrière Mon Atelier. «On est beaucoup dans l’idée d’arrêter de consommer à outrance et de réapprendre à faire les choses soi-même. Repartir un peu à la base, comme c’était dans l’ancien temps, si on peut dire. On veut que ça devienne le nouveau temps.» Pour concrétiser cette mission, le projet initial de la cofondatrice et de ses partenaires était d’offrir un espace pour permettre à la clientèle d’effectuer des réparations domestiques et de suivre des ateliers pour apprendre à faire de manière autonome.

L’adaptation d’une jeune entreprise en temps de pandémie

Ayant ouvert leur établissement en février 2020, juste avant l’arrivée de la pandémie au Québec, la jeune équipe a dû modifier son offre de service pour s’adapter aux contraintes amenées par ce contexte particulier.

«Avec la COVID, on a dû réduire nos activités», affirme Mme Marylène-Papineau. Par exemple, les séances de yoga prévues à la programmation variée des ateliers offerts et qu’elle animait elle-même ne peuvent avoir lieu pour le moment. Leur établi est aussi fermé jusqu’à la fin de l’année. «Honnêtement, on a de la misère à réaliser ce volet-là», confie-t-elle. «C’est difficile avec la pandémie. Il faudrait désinfecter tout le temps les outils et il y a la distanciation à respecter entre les gens présents. C’est énormément d’éléments qui font que ce volet réparation qu’on avait au début, on a décidé de le reporter à après les Fêtes.»

Une caisse de l’Avent des microbrasseries d’ici. Courtoisie – Mon Atelier de quartier

L’équipe a aussi dû commencer à utiliser quelques contenants jetables pour son café, fonctionnant maintenant essentiellement sous forme de commande à emporter, malgré sa vocation zéro déchet. Une mesure de «dernier recours» pour répondre aux besoins selon la cofondatrice, puisque Mon Atelier applique une consigne sur les pots Mason et participe également à La Tasse de La Vague, une initiative lancée par l’Éco-Quartier Villeray en 2018.

Pour s’adapter à la pandémie, Mon Atelier a ajouté une petite épicerie au café. On y vend des produits artisanaux, le plus souvent confectionnés par des commerçants ou des citoyens du quartier. «On a nos produits coup de cœur qui nous font tripper», souligne-t-elle. L’épicerie offre des recettes en pots et des produits idéaux pour l’apéro. «On a entré la bière aussi et on a des vins québécois maintenant».

Pour conserver l’aspect convivial de leur établissement, l’équipe de Mon Atelier a aussi décidé d’aménager leur salle multifonctionnelle pour y créer un espace permettant à sa clientèle de faire du télétravail à l’extérieur de leur domicile. Les gens peuvent ainsi louer un espace de travail pour quelques heures. «Les gens payent et ils ont droit à un café et à une gourmandise avec ça», raconte Mme Marylène-Papineau. Toute l’opération est organisée de manière à respecter les mesures sanitaires recommandées.

Courtoisie – Mon Atelier de quartier

En soirée, l’espace conserve sa vocation initiale. Mon Atelier y présente divers ateliers et conférences visant à outiller la communauté sur des pratiques du «faire soi-même» offerts plusieurs fois par semaine. La programmation de ces activités est variée allant du tricot, à la confection de pain et de produits ménagers comme du savon ou encore à la réparation de trou dans le mur. «On va chercher des gens du quartier, de notre entourage», explique-t-elle. «Des gens nous approchent aussi parfois. Ils veulent donner des ateliers chez nous.» La programmation comprend même un atelier d’initiation à l’imprimerie 3D.

Pour certains clients, ces ateliers constituent une occasion de s’améliorer dans des activités auxquelles ils se sont initiés pendant le confinement lors de la première vague de la pandémie. La cofondatrice donne en exemple plusieurs personnes qui se sont adonnées à la popote. «Jean-Philippe [l’un des cofondateurs] donne des ateliers de confection de pain et il entend souvent des gens dire ‘’Ah mon dieu, pendant le confinement, j’ai essayé de faire du pain et ça n’a pas marché’’», lance avec joie Krystel Marylène-Papineau, qui a constaté l’enthousiasme des «étudiants» à développer de nouvelles compétences.

🧰Mon Atelier de quartier

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