L’usine de biométhanisation de Varennes gère le contenu des bacs bruns de 27 municipalités de la Montérégie pour en faire du biogaz partiellement purifié. Longueuil devrait prochainement s’ajouter à la collecte pour doubler la production d’ici 2023. L’objectif établi par la Politique de gestion des matières résiduelles est de récupérer 100% des matières organiques en 2022.
À l’usine de biométhanisation, les rebuts humides sont passés au broyeur, puis envoyés dans un «digesteur», brassés et chauffés pendant 25 jours. Il en ressort du biogaz et du digestat solide utilisé comme amendement sur les terres agricoles. Le biogaz doit alors être raffiné pour extraire le méthane.
Produisant 13 millions de mètres cubes de gaz par an, l’usine de Varennes est la cinquième plus grosse au monde. Deux autres du même genre existent à Saint-Hyacinthe ainsi qu’à Rivière-du-Loup et plusieurs sont en devenir.
Plusieurs raisons inciteraient au changement:
- Le marché avec des clients d’Énergir, comme L’Oréal Canada, qui veulent se libérer du gaz naturel fossile pour s’afficher «carboneutres»;
- La loi puisque le gouvernement du Québec exige qu’Énergir offre 1% de GNR d’ici la fin 2020 et 5% d’ici 2025. En effet, le GNR permet la réduction des importations d’hydrocarbures, de l’enfouissement de déchets et de la production de gaz à effet de serre.
Le média L’Actualité souligne aussi qu’une étude commune des firmes Deloitte et WSP démontre que le Québec pourrait combler les deux tiers de ses besoins en gaz naturel grâce à ce gaz naturel renouvelable (GNR). La gestion des ordures passe ainsi de service à source de revenus.